Pour quelqu'un qui prétend ne pas avoir d'humour..., M. Henri Guaino se pose là en tant qu'antithèse politicienne. L'humour en soi est tout..., de l'hilarité incontrôlée, dé-fois sans qu'on sache pourquoi..., jusqu'au cynisme le plus machiavélique..., en passant par un panel de subtilité, comme rien quand elle n'est pas comprise et partagée. La forme négative en préfixe au sens de la terminologie en question, soit l'humour..., dans la déclaration de M. Guaino ce matin sur une chaîne d'info... - "...Moi qui n'ai pas d'humour, ça me fait sourire..." est là pour embrouiller le message à destination des esprits les plus simples (à sa conscience en tout cas) quand cette négation est dans la pure tradition de la novlangue..., de l'inversion discursive par rapport aux actes..., comme celle de Dieudonné et d'autres, qu'il critique par ailleurs...
Ce personnage politique ne "peut" pas rire de tout, devant tout le monde donc..., n'ayant pas d'humour à l'en croire..., mais peut essayer à son tour de faire rire de tout... Mais pas tout le monde bien sûr, car il ne peut nier non plus son "rôle" de représentant politique droitisé mais pas tout à fait, d'une partie du peuple, même s'il prétend parler au nom de tout le peuple français. Car dans ce message si dessous..., qu'il adressa d'ailleurs à la représentante du FN sur le même plateau de télé d'une chaîne d'info commerciale, privée quoi..., faisant croire à un monde idéale, fantasmé..., il existe bien une forme d'humour, un cynisme humoristique..., qui par un effet de style tente d'employer les même codes linguistiques de la novlangue que ce parti de la "haine" utilise à gaver...
Voici le message en question. "Si Nicolas Sarkozy n'avait pas été là, il n'y aurait plus de démocratie en France, en Europe et dans le monde." "Moi qui n'ai pas d'humour, ça me fait sourire. Ce n'était pas de l'humour, c'était sérieux. Certains esprits taquins n'ont pas pris la mesure de ce qu'il s'était passé à la fin de l'année 2008, avec la crise bancaire et que tout menaçait de s'effondrer"
Le pire..., c'est que quelque part M. Guaino n'a pas tort de dire que quelques choses ont été sauvé pendant ses sommets... Seulement la réalité des faits est tellement distendue, déformée, voir mise en négatif..., pour en attribuer le mérite à celui qui par rancune (comme celle d'avoir vu sa fraude électorale invalidée, entre autres) rêve d'un rasoir et d'un miroir lui reflétant sa "gloire passée", qu'il est assez difficile d'en décerner le contour et la limite de la supercherie.
Parmi ces sommets..., les banques ont été sauvé, et de fait une crise systémique et un effondrement bancaire et institutionnel à été évité... Ça c'est vrai... Mais est-ce un bien fait réel...? La supercherie ici réside dans le fait que d'une part, nul banquiers, nul dirigeants-es d'institutions financières étatiques n'ont subit une quelconque sanction, n'ont été condamné. Pourtant, les pertes de leurs fraudes, de leurs erreurs, etc, ont belle et bien été socialisé aux prix de lourds sacrifices pesant plus pour les peuples des plus démunis entre autres (hausses prochaines des taux de TVA, des prix, et baisses des aides et protections sociales, du nombre d'offres d'emploi stable en CDI bien rémunérés, etc)... Par l'explosion des dettes publiques par exemple, qui débat et dénonce la duperie..., alors que les dires politiques (du bipartisme) prétendent qu'elles ont toutes remboursé, nos "chères banques", avec intérêts..., et sont malgré tout pour celle Française, de plus d'un tiers de son niveau d'avant le crack de 2007/8...? Si le remboursement avec intérêt était effectif, le bilan de la dette publique (hors cadre du rôle d'amortisseur social et de l'endettement allant avec) n'en serait-il pas à un niveau plus bas...? Assurément...
Peut-on entendre un début d'explication du refus d'auditionner ces dettes publiques par des organismes citoyens et indépendants, par le fait que ni la socialisation des pertes, ni les intérêts ont soit été remboursé, soit ont suffit à éponger leurs pertes...? Ce serait en cas de seconde réponse, un énième scandale d’État quant à la tromperie politique annoncée du chiffre dédié à sauver ces banques fraudeuses... Rappelons nous de cela, ici, là, et encore cela le scandale du LIBOR et de l'EURIBOR par exemple. De ce coté là du sujet..., ce qui a été sauvé, n'est rien d'autre que le capitalisme spéculatif néolibéral de plus en plus mafieux et ses sbires... Rien d'autres... Mais surtout pas les peuples (électeurs-trices occasionnels-les) car aujourd'hui ils payent les ondes de choc des pots privés cassés, quand ces derniers empochent les bénéfices aussi privés et privatisés (pour les services publics comme en Grèce).
Quant à la démocratie française, celles Européennes, et les autres dans le monde..., le cynisme et l’ironie sont d'autant plus prégnant que le résultat en France et pour l'Europe, après l'endettement commun plus qu'excessif auprès des marchés (et cette main comme rire soit-disant invisible) et de ces même banques sauvées sans contreparties..., sont par exemple, les plans d'austérités, les réformes dites "structurelles" (cassant les droits du travail pour une soit-disant amélioration de la "compétitivité" qui n'est que la fuite vers le moins disant social, les services publics, les protections sociales et les modèles sociaux, etc) et les traités comme le TSCG et le MES qui délèguent plus de souveraineté financière et budgétaire (sans chauvinisme malsain) à la Commission européenne et à la BCE, puis aux ministres des budgets de chaque pays membre, qui ne sont nullement élues démocratiquement... Ou est donc le sauvetage des démocraties ici.., quand in fine c'est au contraire la suppression de plus de pouvoir démocratique des peuples européens qui ont été concédés - sans débats publics et politiques, sans référendum - à des institutions aux vues plus néolibérales que sociales...? Plus loin..., en terme de sauvetage des démocraties..., c'est leurs fesses qui ont été sauvé... C'est celles de ce bipartisme (et son clientélisme électoral préférentiel) ou les idéaux politiques deviennent aussi absents, tant leur lignes et courants politiques se rapprochent et s'annulent de fait sous un "consensus mou" (sur le plan monétaire, économique en tout cas), que leurs vindictes, leurs simplismes politiciens sont seulement à l'encontre d'autres forces politiques ayant gardé intacte leur idéaux et convictions politiques...!
Donc ce prix de l'humour politique qui lui a été remis, à ce commis de salle, chauffant les neurones décérébrés des temps de cerveaux disponibles se shootant aux petits écrans..., est plus que mérité, même s'il lui manque matière à explication et développement... Lui donner du sens quoi..., à son non sens..., autant moral (lui qui aime les fables), qu'intelligible... M. Guaino a bien cette humour noir..., cette part sombre de la main invisible française, Parisienne tout du moins..., comme certains trous noirs de la finance, soit-disant évanouis, avec en prime..., cette petite touche sarcastique "so british", qui cultive elle aussi sa part d'ombre sous le soleil des tropiques d'un passé colonial...