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Luíza Sousa Paes a affirmé, dans sa déposition en septembre 2020 aux procureurs du parquet carioca (MP-RJ), qu'elle n'a, en fait, jamais travaillé pour l'ex-député de l'Etat de Rio de Janeiro et fils aîné du président de la république, l'aujourd'hui sénateur Flávio Bolsonaro.
Publiée par le quotidien O Globo, une part de sa déposition révèle qu'elle ne faisait que toucher son salaire, d'environ 5.000 R$* (environ 1.100 US$). Et qu'elle reversait "obligatoirement" 90% de cette somme, plus le treizième mois et l'indemnité repas, sur le compte bancaire de l'homme-lige de Flávio Bolsonaro dans son cabinet, l'ex-policier militaire et également assistant parlementaire Fabrício Queiroz - qui recevait, selon le ministère public, la grande part du salaire de treize (13) ex-assistants de M. Bolsonaro -, écroué depuis le 18 juin 2020.
L'emploi fantôme a duré six années consécutives, après sa nomination en août 2011.
Le montant total des sommes virées a été de 160.000 R$ (environ 45.000 US$) et elle a fourni à la justice les bulletins bancaires qui le prouvent.
Pendant les premières révélations journalistiques sur de possibles emplois fantômes autour du fils aîné Bolsonaro, l'assistante parlementaire s'en est inquiétée, et vice-versa, via des messages électroniques sur son téléphone portable écouté par la justice (cf. ci-dessous) auprès de son père Fausto Antunes Paes (ami de Fabrício Queiroz), de son boyfriend Felipe et de son collègue de travail Rafael Zuma.
L'avocat et conseil de l'assistante parlementaire, Luiz Gustavo Botto Maia, conseillait, via le père de cette dernière, de ne pas aller déposer, suivant la convocation, au ministère public de Rio de Janeiro : " Luiza, o Gustavo me ligou aqui agora. Se enrolou todo e ainda tá lá na Barra ainda (…). É para não ir amanhã ! Eu perguntei a ele, Gustavo, não tem perigo esse negócio? Não, não, não. Não se preocupa não. Ninguém foi hoje e ninguém vai amanhã…."
Le 14 décembre 2018, le père de l'assistante parlementaire Fausto Fausto Antunes Paes a également combiné avec sa fille pour livrer une version commune et publique sur les versements effectués sur le compte bancaire de Fabrício Queiroz.

(*) Montant qui correspond à l'équivalent de six à sept fois le barême national du salaire minimum d'alors, au Brésil.