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Billet de blog 14 décembre 2020

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Brésil: grossier, le général numéro 4 du gouvernement insulte l'icône du journalisme

Ministre-chef du cabinet de la sécurité institutionnelle de la présidence de la république, le général Heleno a injurié le doyen des journalistes, Jânio de Freitas, après des révélations sur des aides souterraines des Services à la défense de Flávio Bolsonaro dans le cadre des suspicions qui dévoilent son rôle dans l'affaire de détournements de fonds à l'assemblée législative de Rio de Janeiro.

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Illustration 1
Jânio de Freitas, à gauche. © DR

« Journaliste Jânio de Frestas. J'ai déjà prouvé votre malhonnêteté intellectuelle. Une fois, vous m'avez traité de menteur. Le menteur c'est vous, qui, via un problème mental, m'a attribué des faits qui ne se sont jamais produits. Faites-vous soigner. Vous êtes médiocre, insipide et inexpressif professionnellement. Pire encore, comme être humain »


C'est par ce tweet du 13 décembre 2020 que le général Augusto Heleno Ribeiro Pereira, qui avait été à deux doigts d'être nommé vice-président de la république en janvier 2019 et qui est depuis le ministre-chef du cabinet de la sécurité institutionnelle (GSI) de la présidence de la république, s'en est pris au doyen et à l'icône du journalisme du Brésil, Jânio de Freitas, né en 1932 (video sept. 2019) qui publie chaque semaine dans la Folha de São Paulo.

Jânio lui a répondu, le même jour, dans la Folha de São Paulo:

« Le général Augusto Heleno Pereira a nié les révélations [du 11 décembre] de l'hebdomadaire Época. C'est un vieux menteur. Cela a été prouvé depuis les années 1990, quand il m'a écrit une lettre niant son lien présumé avec Nicolau dos Santos Neto, le juge de haute corruption du tribunal régional du travail (TRT) de São Paulo. J'avais des preuves documentaires pour le démentir. Il était alors au Palacio do Planalto, sous la présidence de la république de Fernando Henrique Cardoso. Avec [Jair] Bolsonaro, en plus de détourner l'Abin [les services secrets] en commun avec Alexandre Ramagem, qui la dirige, Augusto Heleno a déjà participé à des réunions avec les avocats de Flávio [Bolsonaro], qui maintenant le dément ».

« Ramagem, à son tour, est le commissaire que Jair Bolsonaro voulait placer à la direction de la police fédérale, poussant Sergio Moro à quitter le gouvernement. C'est donc démontré, via les personnes d'Augusto Heleno et de Alexandre Ramagem par le détournement de la finalité de l'Abin, que Bolsonaro a tenté de contrôler la police fédérale (PF) pour l'utiliser dans la défense de Flávio, de lui-même, de Carlos [Bolsonaro], de Michelle [Bolsonaro], de Fabrício Queiroz et de sa femme Márcia [Oliveira de Aguiar] et d'autres membres du groupe ».
Le 14 décembre au soir, heure du Brésil, la ministre de la Cour suprême Cármen Lúcia a donné vingt-quatre heures au général Augusto Heleno, et à Alexandre Ramagem, directeur de l'Abin, pour s'expliquer sur le degré de participation et d'implication des institutions qu'ils dirigent dans la production parallèle de deux rapports qui ont été faits pour orienter la défense de Flavio Bolsonaro, qui réclame l'annulation de l'"affaire" tentaculaire autour de l'ex-policier militaire Fabricio Queiroz, ex-assistant dans le cabinet du député Flavio Bolsonaro et pivot du système de détournements de fonds publics (« rachadinha ») qui organisait le détournement à son profit des salaires d’employés du cabinet, souvent fantômes, rémunérés par de l’argent public.
Dans le rapport, les rédacteurs supposément anonymes exigeaient la substitution de deux hauts cadres des Impôts; le contrôleur général José Pereira de Barros Neto et M. Cléber Homem da Silva, le chef du bureau des Services secrets, à Rio de Janeiro, qu'ils considéraient comme des barrières pour l'obstruction définitive des enquêtes dirigées vers l'entourage du fils aîné Bolsonaro.

Les explications (à partir de la 15e minute) de l'affaire ABIN, qui a été révélée par le journaliste Guilherme Amado de l'hebdomadaire Época le 11 décembre 2020, ont été données par le journaliste Leandro Demori (The Intercept Brasil) le dimanche 13 décembre 2020 au soir.

Leandro Demori, le dimanche 13 décembre 2020, dès 22h22, sur son canal You Tube. © Leandro Demori

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