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BALIKPAPAN@PROTONMAIL.COM __ (55) 71 88826417 __ Secrétaire de rédaction (free lance), c'est-à-dire journaliste: et je tweete, aussi, sur X (ex-Twitter), des faits.

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Billet de blog 17 mars 2021

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Guinée Bissau : un journaliste enlevé, tabassé, volé et menacé

Le 9 mars, Aly Silva, journaliste guinéense, a été enlevé, emmené hors la capitale, puis tabassé et volé. Langue en partie coupée, son élocution est actuellement difficile. Dans son blog, celui qui se dit menacé depuis 1992, critique fortement les mesures du gouvernement, et avait, avant son agression, reçu un appel téléphonique du président de la République, l'ex-militaire Umaro Sissoco Embaló.

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Vers 14 heures, le 9 mars 2021, à Bissau, la capitale du pays ex-colonie portugaise, quatre hommes en civil ont enlevé le journaliste et blogueur guinéense Aly Silva, métis portugais, sous la menace d'une arme, puis l'ont conduit hors de la ville, l'ont menacé, l'ont volé et l'ont battu jusqu'à ce qu'il perde connaissance. Selon lui, il ne connaissait ni l'identité ni les motifs des agresseurs.

Son blog Ditadura de Consenso critique fréquemment le gouvernement et le président de la République, depuis février 2020, l'ex-militaire Umaro Sissoco Embaló.

Monsieur Silva, qui possède la carte de journaliste professionnel au Portugal, a déclaré que le président de la République, Umaro El Mokhtar Sissoco Embaló (vidéo) l'avait récemment appelé pour se plaindre d'un article critiquant la décision du gouvernement de payer un avion affrété par le président de la République du Cap-Vert. " Il a menacé de me remettre à ma place et voilà que cela arrive ", a déclaré António Aly Silva.

Le 9 mars, les quatre hommes ont arrêté le véhicule du journaliste Aly Silva sous la menace d'une arme à feu dans une rue animée de Bissau, l'ont fait sortir de force et l'ont poussé dans une camionnette blanche banalisée ; ils l'ont ensuite conduit à Alto Bandim, une zone industrielle située à dix minutes du centre-ville, selon ses déclarations au Committee to Protect Journalists (CPJ).

Là, les hommes l'ont menacé avec un fusil AK-47, et l'ont forcé à déverrouiller son téléphone et à fournir son mot de passe, toujours selon le journaliste. Les agresseurs lui ont alors bandé les yeux avec sa chemise, ont essayé de l'étouffer et l'ont frappé avec leurs fusils jusqu'à ce qu'il perde connaissance, a ajouté Aly Silva.

" Ils criaient qu'ils étaient là pour me tuer ", a poursuivi Silva, ajoutant que ses agresseurs n'ont pas fait référence à son signalement ni dit autre chose, et qu'ils ont également volé son portefeuille et son téléphone.

Silva a repris connaissance après que des passants soient arrivés et l'aient aidé. Ces derniers l'ont emmené jusqu'à une route voisine et il a fait du stop jusqu'à une infirmerie gérée par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), où il a été soigné. Sa langue est en partie coupée et l'empêche de parler et de se nourrir, tandis qu'il ne boit de l'eau qu'avec douleur et grande difficulté.

Selon le blogueurs, ses assaillants portaient des vêtements civils, bien qu'il ait remarqué que trois d'entre eux êtaient vétus, sous leurs habits, de tee-shirts militaires de couleur verte.

La Ligue guinéenne des droits de l'homme (LGDH), organisation à but non lucratif, a déposé une plainte auprès de la police judiciaire en son nom, selon Silva et le vice-président de la LGDH, Bubacar Turé. Après l'attaque, la LGDH a rejoint vingt-deux autres associations dans une déclaration commune de soutien à Aly Silva, et a demandé au président de la République Embaló de veiller à ce que la paix, la sécurité et la sûreté soient maintenues dans le pays.

Contacté par le CPJ, un porte-parole du bureau du procureur-général, Queba Coma, a transmis un communiqué de presse condamnant l'attaque et indiquant qu'une enquête officielle avait été ouverte pour identifier et poursuivre les auteurs de l'agression.

En 2012, le Committee to Protect Journalists (CPJ). avait documenté comment des soldats avaient arrêté Aly Silva et l'avaient menacé de mort, l'incitant à fuir le pays. Le journaliste a déclaré au CPJ qu'il avait été arrêté, battu et harcelé à plusieurs reprises pour son travail depuis 1992.
http://ditaduraeconsenso.blogspot.com/

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