Eduardo Bolsonaro et Flavio Bolsonaro ont demandé la nationalité italienne. C'est ce qu'a communiqué aujourd'hui à la Chambre des députés le sous-secrétaire à la culture, Gianmarco Mazzi, qui a lu la réponse du ministère des affaires étrangèeres à l'interpellation présentée au début du mois de novembre par le député européen écologiste (Alleanza Verdi - Gauche) Angelo Bonelli.
Le député avait notamment demandé des informations sur le dossier et sur une prétendue demande de "procédure accélérée" présentée par Flávio et Eduardo Bolsonaro à la chancellerie consulaire de l'ambassade à Brasilia.
Dans la réponse confiée au sous-secrétaire Mazzi, le ministère des affaires étrangères (Maeci) précise qu'il est conscient " du fait que, en 2020, Flávio et Eduardo Bolsonaro, fils du président du Brésil Jair Bolsonaro, ont demandé l'accès à la liste d'attente de la chancellerie consulaire de l'ambassade d'Italie à Brasilia pour être formellement convoqués par la représentation aux fins de la reconnaissance de la citoyenneté iure sanguinis. Au moment de l'introduction de la demande d'inscription sur la liste d'attente, les demandeurs ont présenté la preuve prescrite confirmant leur résidence à Brasilia. L'ambassade d'Italie à Brasilia est donc compétente pour traiter les dossiers. Aucune demande de ce type n'a été reçue de la part du président Bolsonaro", précise le Maeci, qui exclut également les " sollicitations " des demandeurs : " la reconnaissance de la citoyenneté italienne iure sanguinis - comme le prévoit la loi n° 91 de 1992 et la circulaire n° K 28.1 du 8 avril 1991 du ministère de l'Intérieur - ne prévoit pas une activité d'évaluation discrétionnaire de la part de l'administration qui examine le dossier, mais seulement la vérification par la personne chargée de la procédure que l'intéressé possède les conditions requises établies par les dispositions en vigueur en la matière ".
Une réponse qui n'a pas satisfait le député européen Bonelli, qui, dans sa réponse, a fait valoir que "le ministère des affaires étrangères doit veiller, par rapport aux autres citoyens italiens à l'étranger, à ce qu'il n'y ait pas de chemins privilégiés". Je rappelle que, pour un Italien à l'étranger qui, dans l'état actuel des choses, souhaite demander la citoyenneté, l'attente est de 10 ou 15 ans. De ce point de vue, je demande instamment au gouvernement de se rappeler que nous sommes tous égaux et qu'il ne doit y avoir aucune voie préférentielle à cet égard en ce qui concerne le député Eduardo et le sénateur Flávio Bolsonaro ".
Dans son interpellation devant le parlement, le député écologiste Bonelli a en effet rappelé la proximité de Jair Bolsonaro avec la première ministre Giorgia Meloni et le vice-premier ministre Matteo Salvini et a réaffirmé que le président brésilien Jair Messias Bolsonaro et son parti, le PL, sont responsables de la dévastation de la forêt amazonienne et de la violation des droits de l'homme et qu'il est donc suspect de crimes contre l'humanité, le Sénat brésilien ayant ouvert un "état d'accusation".
A la fin de son intervention orale, le député écologiste Bonelli a vraiment insisté pour que le clan Bolsonaro ne soit pas privilégié. Et Angelo Bonelli a précisé, ensuite, au journaliste de UOL, ce même 25 novembre : "J'ai demandé qu'Eduardo et Flávio Bolsonaro ne bénéficient pas d'une voie préférentielle et que le gouvernement vérifie soigneusement s'ils ont vraiment les conditions requises pour avoir la citoyenneté, compte tenu des questions critiques que j'ai exposées dans l'interpellation comme, par exemple, la proximité avec les assassins de Marielle Franco ".
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Sources : aise.it / noticiais.uol.com.br