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Billet de blog 7 mai 2014

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Et si la France offrait sa victoire à l’Europe…

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Entre l’Europe et les Européens, quelque chose ne prend pas. Une vraie conscience collective d’appartenance et un vrai sentiment d’identité n’arrivent pas à émerger. Comment s’en étonner ? Comment le peuple européen pourrait-il se reconnaître dans l’Europe des eurocrates, des quotas, des diplomates, des chancelleries, des hommes d’affaires et des lobbies, qui est depuis trop longtemps  le seul visage d’elle qui leur est montré ? Cette Europe tronquée, abstraite, standardisée, n’est en aucun cas susceptible  de laisser émerger l’adhésion et le sentiment d’appartenance du peuple européen.
 
Car ce n’est bien sûr pas sur des tableaux de chiffres que cette conscience collective pourra un jour se construire. Pour naître et se développer, elle doit au contraire leur échapper pour s’engager dans le domaine de la rencontre, de l’enthousiasme, voire de l’utopie.
 
Parce que 500 millions de citoyens européens sont autant de cœurs et d’intelligences qu’il convient de mieux associer...
 
Parce que l’Europe en marche peut-être le creuset où fondre harmonieusement le génie et la créativité de toutes les nations européennes…
 
Ne pourrait-on pas faire se croiser les chemins du rêve et de la volonté.
 
Ne pourrait-on pas proposer un projet fort, sous la forme d’une vraie Fête de l’Europe, susceptible de transformer radicalement le regard des citoyens sur la construction de l’Union européenne en marche.
Le principe de cette Fête résiderait dans l’organisation, pendant cinq jours, d’un spectaculaire chassé-croisé entre tous les citoyens européens. Le rituel d’une fête collective donnant du relief aux diversités culturelles de l’Europe,  permettrait mieux que n’importe quelle abstraction la vraie rencontre, l’échange, la recherche des dénominateurs communs de chacun, qui seuls sont à même de favoriser l’émergence d’une véritable identité européenne.
La réalisation d’un tel événement supposerait  bien entendu d’offrir aux citoyens des moyens en temps et en argent.
En ce qui concerne le temps, il conviendrait de s’appuyer sur une réorganisation préalable du calendrier des jours fériés existants. Il ne s’agirait pas de créer de nouveaux jours fériés, mais de déplacer certains d’entre eux de façon à mettre à la disposition de la population

trois jours fériés, qui, ajoutés à un week-end, donneraient un total de cinq jours disponibles. La date du 1er mai,  jour férié adopté  par la majorité des États membres, et proche du 9 mai, date officielle de la fête de l’Europe, pourrait être retenue comme date centrale. Il faudrait donc déplacer deux jours autour du 1er mai pour obtenir un total de cinq jours disponibles. La France pourrait offrir à l’échange les 8 mai et 11 novembre à ce projet.

En matière de coûts, le dispositif proposerait  une offre de tarifs très bas de la part des compagnies de transport, notamment aériennes (par exemple : 25 € le vol pour les moins de 25 ans et 50 € pour les adultes, quelle que soit la destination au sein de l’Union). L’ensemble permettrait de multiplier de façon spectaculaire les échanges pendant  la durée de la Fête.  Et permettrait surtout de jeter entre les peuples les passerelles nécessaires à la construction d’une identité commune,

Au-delà du simple aspect festif et de la célébration de la rencontre, ce projet aurait d’autres retombées positives qui ne peuvent que plaider pour sa faisabilité.
Il doperait les échanges économiques et culturels. Il aiderait tous les acteurs de terrain, syndicats, associations, organisations professionnelles, collectivités locales, groupes scientifiques, artistiques, confessionnels,  clubs sportifs etc. à  se rencontrer et faire le lien entre leurs préoccupations respectives.
Il simplifierait les échanges entre les entreprises qui travaillent dans l’Union en renforçant le nombre de jours ouvrés aux mêmes dates, ce qui ne pourrait qu’améliorer leur dialogue.
Enfin, concernant la stricte organisation matérielle, ce projet ne pourrait qu’emporter l’adhésion des voyagistes, en améliorant leur taux de remplissage des compagnies aériennes à dates prédéterminées et en supprimant les inconvénients liés à un trop grand nombre de jours fériés décalés qui, renforcés par l’anarchie des « ponts », nuisent aux déplacements professionnels au sein de l’Union.
500 millions de citoyens européens doivent se réapproprier l’Europe, se reconnaître en elle, lui redonner un visage humain. C’est eux seuls qui ont le pouvoir de l’incarner mais ils doivent pour cela cesser d’être transformés en colonnes de chiffres sur d’interminables statistiques et spoliés de cette identité au profit des technocrates. Ce projet leur en offrirait l’opportunité. Offrez leur une Fête de la rencontre et du partage. Permettez leurs de se découvrir et de se retrouver sous les étoiles de leur drapeau commun.
 
Candidates et candidats à la au Parlement Européen, faites de cette proposition VOTRE PROJET POUR L’EUROPE.  Donnez la chance aux citoyens de se l’approprier et de l’habiter pleinement.  C’est LEUR continent.

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