Les confédérations syndicales font descendre 3 millions de Français dans la rue et ne font rien. Seuls Sud et FO appellent à la grève.
«Nous souhaitions une suite très rapide à la journée du 7 pour construire un rapport de force, déplore Annick Coupé de Sud. Nous n'avons pas été entendus, mais restons dans l'intersyndicale.» FO est sur la même ligne.
Le paradoxe est d'avoir surtout l'avis des confédérations engluées dans des histoires douteuses appellant à attendre qu'il soit trop tard (et que tout soit joué).
La presse appartient au patronnat qui finance le pouvoir lequel s'entourre des socialistes qui cautionnent son programme de réduction des avantages sociaux. Grenoble est sinistrée et pleine d'opportunités politiques pour le pouvoir.
La CGT et la CFDT n'ont pas le même pouvoir d'argumentation et de persuasion que Bernard Tapie pour négocier. Quel est donc son secret pour parvenir à faire reculer un président quand le mécontentement de trois millions de Français n'aboutit à rien ?
Faire la grève demande un très grand sacrifice aux ménages. Il en existe cependant une qui a l'avantage de ne pas priver les ménages de revenus tout en leur permettant de faire des économies et de préserver l'environnement : la grève de la TVA.
Il suffit de cesser de consommer, se limiter à l'essentiel, réduire ses déplacements, décréter un jour " consommation zéro ". Cela permettra au gouvernment de mesurer l'effet des conséquences de sa réforme des retraites. La pédagogie par l'exemple des Français à leur gouvernement.
En repoussant l'âge de la retraite, le gouvernement réduit le pouvoir d'achat des Français. et augmente leur précarité. Près de huit embauches sur dix se font désormais en CDD.
Allonger la durée de cotisation quand les plus de 50 ans sont déjà sans emploi et 25% des jeunes au chômage, ne peut qu'aggraver la "fracture sociale". La majorité en a perdu conscience en prenant l'habitude d'aller manger chez Lilianne Bettencourt et de ressortir avec 50, 100 ou 150 000 euros d'argent de poche.
Comment Madame Lagarde (qui fait le chèque à Bernard Tapie) se réjouissant d'une croissance qui ne couvre pas l'inflation compte-t-elle dans ces conditions relancer l'économie en laisant le gouvernement fragiliser encore plus les couches sociales qui font la croissance ?
Le problème actuel des retraites n'est pas l'allongement de la durée de la vie, même si Alain Minc regrette que son père coûte si cher à la collectivité. Le conseiller du président révèlerait-il le motif des réformes : un Oedipe social, inspiré par la Ballade de Narayama.
Le pouvoir a témoigné de compréhension à l'égard des banques en 2008. A la différence des banques, les Français ne sont pas responsables de la mauvaise gestion du système de retraites.
Il est paradoxal qu'un pays s'étant considérablement enrichi ces dernières années ait un système social en faillite (les chiffres sur une page personnelle)
C'est donc que le financement des retraites ne repose par sur le bon critère, son assiette est mauvaise.
Financer les retraites sur des salaires de plus en plus faibles et précaires quand la durée de vie s'allonge et que le pays s 'enrichit est contraire au bon sens.
Cet enrecihissement montre qu'il y a de l'argent et beaucoup.
La cohérence voudrait que ce ne soit pas le travail qu'il s'agit de taxer, les salaires ont moins progressé que les profits, mais la création de richesse issue du travail. Epargner le travail favoriserait d'ailleurs la croissance.
En proposant d'augmenter les prélèvements sur les salaires, le gouvernement accentue les inégalités. Le travail n'est pas la bonne assiette pour les retraites - même s'il doit y contribuer - mais la création de richesse.
En augmentant le poids des cotisations sur le travail, le gouvernement accroît son coût, diminue le pouvoir d'achat, réduit la consommation, provoque une augmentation du chômage.
La baisse de la consommation crée une perte importantes des ressources de l'Etat, une augmentation des déficits, un accroissement du poids de la dette.
Le gouvernment fait donc exactement le contraire de ce qu'il faudrait faire pour sauver les retraites, assurer une justice sociale et relancer l'économie.
Il semble donc que ce soit sur les plus values financières qu'il faut agir (et non sur la valeur des actifs - cf. les difficultés des propiétaires immobiliers occupants confrontés à la hausse). Modifier l'asiette du financement des retraites.
Comme le gouvernment periste dans son idée réduisant la principale ressource de l'Etat qui est la TVA, les Français peuvent lui donner l'occasion d'en mesurer l'effet par anticipation en faisant la grève de la TVA.
Le week-end à la maison, se contenter du minimum et redécouvrir la qualité chez le commerçant du quartier et s'épargner des commissions de déménageurs dans les hypermarchés de banlieues, etc.
Continuer en revanche à travailler pour s'assurer des revenus pour les années de chômage en plus qui ne seront pas indemnisées, puisqu'elles ne le sont déjà plus pour de nombreuses personnes qui ne prennent plus la peine de s'isncrire et vivent dans la object width=" height="348" />
Philippe Swan - Dans ma rue (MCM)_CrazyZak