Manuel Valls n'est pas du tout à la hauteur de sa fonction, ni à sa place. La critique de Jean-Luc Mélechon est tout à fait pertinente, parce que fondée. Manuel Valls tient des propos contraires aux droits et libertés fondamentales. S'arrêter sur la forme de la dénonciation de Jean-Luc Mélechon sans en vérifier le fond est un procédé de disqualification employé contre les lanceurs d'alerte.
Manuel Valls réduit son rôle à la police, alors que les missions du ministère de l'intérieur sont beaucoup plus larges et importantes.
Le ministère de l'itnérieur a par exemple, parmis ses grandes missions de veiller et de garantir l'effectivité des Libertés publiques qui caractérisent la démocratie et l'Etat de droit : Libertés publiques / Le ministère - Ministère de l'Intérieur
La liberté d'expression, le respect de la vie privée, la protection de données personnelles sont des droits fondamentaux.
Manuel Valls tient un discours qui méprise publiquement et officiellement ces valeurs fondamentales :
Affaire PRISM : Valls appelle à «être lucide»
«Il peut y avoir des pratiques qui sortent de la loi» selon Manuel Valls
La laïcité est la garantie de la liberté du culte qui est aussi une liberté publique. Manuel Valls stigmatise une religion.
Le droit à la sûreté est également un droit fondamental. Son discours sécuritaire est en totale opposition.
Des prisons pleines établissent un échec social et politique. La République française est sociale (Constitution). Le but de toute société est d'assurer le bien-être général. Manuel Valls veut garder les prisons remplies, remet en cause des acquis sociaux (35 heures, TVA sociale) ou menace l'exercice des libertés syndicales (Les images des ouvriers de PSA délogés du Medef par les CRS), stigmatise des populations (Roms), ...
Ces exemples suffisent à placer sur l'échiquier politique l'emplacement réel des idées de Manule Valls.
Son opposition au Front National est factice si, en quelques lignes, nous pouvons constater que Manuel Valls est contre la protection de la vie privée, contre le secret des communications, contre la liberté du culte garantie à tous, contre le droit à la sûreté, contre l'exercice de la liberté syndicale, contre la république sociale, ...
Chacune des ses interventions pourrait faire l'objet d'une analyse critique soulignant la négation des droits fondamentaux qui transpirent dans ses propos.
Soit cet homme est bête, soit il est habité par des idées qui n'ont pas à avoir cours en France.
Il n'est pas possible d'admettre comme démocrate une telle négation des valeurs fondamentales. Force est de constater que seul Jean-Luc Mélenchon le dénonce. Il ne s'en arroge pas le monopole. Les autes pourraient le faire, à leur façon. Mais il ne le font pas. Ils se taisent. Débattre sur la forme est un moyen d'éluder un débat de société important.
La question n'est même plus de savoir s'il est de gauche ou de droite, mais de l'entendre s'affirmer dans un discours conformes aux valeurs de la République et de le voir agir en conformité à ses lois. Soit cet homme agit conformémement à l'Etat de droit, soit il doit partir. C'est au pouvoir de le rappeler à l'ordre ou de le démissionner.