Le Nouvel Observateur révèle - encore des pages embedded provenant de l'édition - que Colin Powell ne savait pas qu'il mentait, quand il a fait son discours, célèbre, à l'O.N.U., le 5 février 2003, à propos de la présence des armes de destruction massive en Irak. Il l'aurait prononcé à l'insu de son plein gré, il croyait dur comme fer qu'il n'y avait que du bœuf dans les lasagnes que lui ont servi les services secrets. Si cette information, qui n'est pas d'une si belle fraîcheur, n'était pas totalement invraisemblable, s’il ne s’agissait pas de la justification d’une guerre, on en rirait. Dans MDR (Mort de rire) il n’y a que la mort et les cendres qui restent.
Ce serait bien que les journalistes des quotidiens de gôche réalise que nous pouvons faire l'enquête nous-même - je ne l'a fait pas, parce que je dois travailler pour vivre - et nous rendre compte qu'en 2003, il y avait un puissant mouvement de contestation qui s'exprimait aux U.S.A. pour dénoncer les mensonges et que Colin Powell n'avait qu'à lire les journaux pour savoir qu'il allait mentir...
Je comprends que le Nouvel Observateur veuille faire de la publicité à l'excellente Maison d'édition d'Odile Jacob, mais tout de même.
Vous imaginez les une du Nouvel Observateur dans 10 ans.
Exclusif: DSK : J'étais habité par le démon, depuis que j'ai vu un exorciste, je suis apaisé.
Exclusif : Le bœuf de la crèche était un âne.
Exclusif : Tina était un mec.
Exclusif : Nicolas Sarkozy est innocent, il n'y a pas d'autre alternative.
Exclusif: Le Père Noël existe, la rédaction l'a rencontré.
Trêve de plaisanterie, qu’il y ait de la chèvre dans les raviolis, ou du cheval dans le minerai – joli mot de la profession agroalimentaire pour designer le produit qu’ils fourguent dans les plats cuisinés à la viande- c’est parfaitement normal. Ce qui sous-entend, que le cheval tapi dans les lasagnes est le petit arbre qui cache la forêt des grandes magouilles. Magouille nécessaire, obligatoire parce que rentable. La rentabilité, le profit au-dessus de tout. Gold mit uns. Dans un monde néolibéral dérégulé, la seule chose qui n’est pas logique, c’est que nous en soyons informé. Le bug, ce n’est pas la présence du cheval, le bug ce n’est pas que Colin Powell est agité une fiole pleine de bicarbonate à la place de l’Anthrax, ce poison virulent, le bug c’est que l’information finisse par se savoir (pas seulement qu’elle soit publiée quelque part mais qu’elle soit reprise et comprise).
Le journal, le Nouvel observateur nous sert son minerai à lui du Colin Mousseline, en purée, qu’il nous livre avec mépris, il me semble. La planète entière sait que le roi est nu… Seul l’oligarchie dominante pense encore que leurs fables sont crédibles. Assez des fausses nouvelles, des faux discours, des faux décors qui servent à remplir de vraies devises dans les faux plafonds. Le résultat des élections italiennes, ou la votation en Suisse, ce jour, montre que des forces sont en mouvement, en désordre, dans la confusion, mais que le processus est enclenché… Il faut vraiment numéroter les abattis.