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François Hollande attendait l’inversion de la courbe du chômage pour se représenter. Il n'a pas su se représenter l'économie réelle. Il n’avait pas anticipé le fait que ses « décisions » n’auraient pas un effet immédiat. Emmanuel Macron a pu se vanter d’un bon bilan, en 2017, qui provenait de la « politique » de son prédécesseur… probablement… Depuis tout dégringole. Que restera-t-il dans notre souvenir d’Emmanuel Macron? Pas grand chose? Le fait qu’il était plus jeune que les enfants de sa femme? Certainement! L’expression « le caramel leur est monté à la tête »? Peut-être! Est-ce que toute son œuvre sera effacé par son passage en prison comme Sarkozy? C'est probable (mais les gazettes ne vous en parlent pas trop). Mais dans notre ressenti, c'est le malheur de tous et de chacun que ce Monsieur nous aura offert qui est déjà là! Le coup du budget « insincère » - par exemple - d’avant les élections européennes n’est pas encore soldé. Le bordel notable de sa dissolution suicidaire continue à aggraver la situation… La campagne stupide sur la DETTE de François Bayrou est presque complétement oublié. C'est dire comme les choses vont vite... Est-ce que le gouvernement va tombé mardi prochain? Je ne sais! Mais dans tous les cas, nos maux viennent de plus loin, même si on pourrait croire que notre Président aura tout fait pour accélérer la descente aux enfers.
Le professeur d’économie Clément Carbonnier dans son ouvrage « Toujours moins! » que je vais acheter aujourd’hui, donne la date précise du début de nos emmerdes… (sans remonter à Charles Martel qui n’a jamais stoppé l’invasion des sarrasins à Poitiers, puisque c’était juste une razzia d’une armée Berbère renforcée par des troupes chrétiennes. L'extrême droite réinvente l'histoire).
Tout aurait commencé durant la réunion du 16 avril 1982 entre le CNPF - l'ancêtre du MEDEF - et le gouvernement à Matignon quand l’expression le « coût du travail » apparaît… Depuis cette date (retenez la! Bonnes gens!) notre pays dévisse… (on est loin de la décadence dénoncée par l’extrême droite qui s'accroche à des mythes).
Yvon Gattaz, fera campagne contre « les charges ». Reichshoffen dure depuis 43 ans permettant à notre pays de voler de défaite en défaite, de crise en faillite, de licenciements, en baisse des salaires (pour ceux qui se souviennent de la défaite de 1870)L Et nous arrivons au bout du bout de la folie néolibérale (morte et enterrée alors que les zombies continuent à réclamer l’Austérité).
Si les exonérations de charges ont sauvé quelques entreprises de la faillite dans cette période de crise aiguë du début des années 90, elles n’ont pas créé d’emplois, explique Clément Carbonnier. Les allègements Fillon en 2003, puis le CICE sous Hollande, n’ont même pas eu cet effet, précise-t-il... Par compte, par contre, tous ont continué à porter des coups au « coût du travail » pour tenter de lui tordre le cou... Et nous trinquons sans boire le moindre coup.
Bref on nous bourre le mou depuis si longtemps qu’on ne s’énerve même plus devant l’expression rabâchée des FAKE news des horoscopes économiques déversés par tous les médias… Quand Emmanuel Macron évoque la création d’un « label » de qualité pour l’information, c’est assez drôle… Lui qui est incapable de reconnaître la moindre erreur et surtout la défaite complète de son idéologie obsolète… ne nous offrira jamais un organisme qui se mettrait à dire que le « coût du travail » est une chimère idéologique au service des hyper-riches.
DEUX exemples de la merde dans laquelle tout cela nous plonge suive (ne quittez pas, j'ai pas fini!)
1- La « lutte » acharnée contre le « coût du travail » a permis au patronat de ne pas augmenter les salaires, et surtout à l’État de ne plus payer correctement ces fonctionnaires… On meure facilement dans les hôpitaux par manque de soins, par manque de personnels, et de budget, la mortalité des nouveaux nés et en hausse. (j’en passe). Et cela continue encore et encore.
2- Et maintenant cette purge, cette folie ayant duré des décennies le pays se trouve fort dépourvu… Voici que la direction générale du Trésor nous décrit, dans son numéro 377, de sa feuille de décembre, une réelle corrélation entre les résultats scolaires de nos jeunes (vous savez ceux qui devraient être prêt à mourir pour la Patrie) et la croissance économique… Qui aurait pu prévoir? Comme le dit souvent Emmanuel Macron. À force de sous payer, mépriser, humilier tous les personnels de l’Éducation nationale… le résultat est là.
Je cite longuement: « En France, la performance scolaire des élèves se dégrade dans le temps et en comparaison aux autres pays. Les évaluations nationales montrent une baisse en mathématiques et en français des performances scolaires depuis 30 ans. L'enquête du programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) confirme cette baisse, plus rapide que dans les autres pays, bien que la performance de la France reste proche de la moyenne de l'OCDE. Les performances scolaires en France demeurent, au sein des pays de l'OCDE, parmi les plus fortement corrélées à l'origine sociale et présentent d'importants écarts de genre
Inverser la tendance en matière de performance éducative serait une source de croissance de long terme pour l'économie française. En effet, une large part des gains de productivité s'explique, dans les économies développées, par l'accumulation de capital humain, principalement acquis lors de la formation initiale. La réduction des inégalités liées au genre et à l'origine sociale accroîtrait le vivier d'innovateurs potentiels et de travailleurs qualifiés. »
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/cc3c0d1f-0fb5-444d-b6f9-d2a960de60bd/files/230c933c-7654-460f-a1a6-1cdd5e9d4ae2
Le quotidien La Tribune - hier - enfonce le clou: « L’étude du Trésor rappelle un principe fondamental des économies développées : une large part des gains de productivité est expliquée par l’accumulation de capital humain. Or, ce capital humain est principalement acquis lors de la formation initiale. » Même si le terme « capital » (comme « capital santé », « capital soleil » ) sonne comme une peine de mort due à l’Austérité toujours réclamée par les Diafoirus de l’économie qui a force de saigner le malade, lui permettent de mourir guéri.
« Le défi pour les années à venir est de transformer l’investissement budgétaire en performance scolaire durable et équitable. Le destin de la productivité française en dépend. » prétend La Tribune… Quel serait l’organisme régulateur qui pourrait expliquer à ces journalistes qui ont comme patron le groupe CMA CGM que la Finlande privilégie une évaluation des élèves sans notes ni classements, avec des résultats élevés par rapport aux pays de l’OCDE et des progrès en bien-être et engagement, montrant que l’absence de notes ne compromet pas les performances. Si jamais ceux qui nous gouvernent - si mal- voulaient être rationnels, factuels, logiques… le modèle qui fonctionne est là. Il y aurait une RÉVOLUTION de l’enseignement à faire en France, et une RÉVOLUTION de la doctrine économique. RÉVOLUTION comme le titre du bouquin d'Emmanuel Macron. Tripler les salaires de Professeurs et du personnel soignant, par exemple, en cessant de faire la guerre au « coût du travail »? Vous rigolez?
Guerre qui n’aura servi qu’à piller les ressources de l’État avec la complicité des dirigeants de Bercy (vous savez ces gens qui viennent de la Banque - comme certains - pour y retourner ensuite.
Moralité? Les gens au Pouvoir ne cherche ni la croissance, ni votre bien-être, ni rien...d'autre que de continuer leur travail de domestique des hyper-riches... que reste-t-il de la politique d'un Chirac, Fillon, Balladur, Jospin, Sarkozy, Hollande, Cahuzac, Lemaire?
Voulez-vous un mouchoir?