Un garçon de cinq ans a poignardé sa soeur qui refusait de lui prêter sa console de jeux vidéo, blessant gravement la fillette de dix ans au thorax, samedi à Uckange (Moselle), rapporte dimanche le quotidien régional Le Républicain Lorrain. Ecrivait l’A.F.P.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5gnSBbJd6u1zzsXKUEKXRAMd7nRPg.
TF1 ouvrait son journal télévisé de dimanche soir sur ce fait-divers, qui permet de faire diversion, dix versions ? (Divers de diversus « allant dans des directions opposées ou diverses » - de divertere – DIVERTIR .

La télévision, le journalisme, est effectivement là pour nous divertir semble nous prouver le traitement de ce drame. Mais comment s’amuser d’une horreur pareille ?
Imaginer un petit garçon de cinq ans qui poignarde sa soeur ? Car il faut avoir aussi peu d’imagination qu’un journaliste pour ne pas se poser des questions.
Il est vrai qu'on voit des enfants de plus en plus jeunes commettre des actes de grande violence, souligne une psychologue et psychanalyste nancéienne citée par le Républicain Lorrain, Marie-France Alnot, qui attribue cette tendance à la multiplication des images violentes sur les écrans qui entourent les enfants. Ce qui est d’alleurs une exlication stupide déjà moulte fois réfutée. Ceux-ci n'évaluent pas la réalité des choses. Mon correcteur d’orthographe me dit que cette fromulation est un pléonasme.
La psychanalyste aurait mieux fait de se taire et de ne pas poser un diagnostic en expliquant le geste par une intolérance à la frustration.
Puisque l’histoire raconter par les journalistes était une pure fiction. Comme disait Yeats…. (Voir mes billets précédents)
La manière dont cette histoire est reprise comme un vrai scénario a de quoi faire réfléchir.
Mais plus encore, ce qui me fascine dans la machine à fabriquer de l’information c’est la manière de reprendre les détails, les mots et les termes sans les remettre en question. La même version, dans les mêmes termes est reprise, répétée et commentée, jusqu’à en vomir, comme si les faits étaient avérés. Or justement la logique du menteur consiste à reprendre toujours exactement les mêmes termes dans l’énoncé de son mensonge. Et à l’inverse, la logique négationniste conciste à contester les témoignages qui n’auraient pas été énoncés exactement de la même façon. Nous savons tous que la manière de faire part d'une expérience est toute personnelle. Le fait-divers c'était une rubrique poétique dans le Libération des années 70.
Le jeu du perroquet dans lequel se complait toute une profession serait une des raisons de la crise de l’information ? En tout cas ce petit fait-divers horrible semble en apporter la preuve !
Sans imagination, pas de responsabilités nous racontaient mais vous l'avez lu dans les billets précédent.
Qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un journaliste quand il écrit qu’un garçon de cinq ans a planté la lame d’un couteau dans la poitrine de sa sœur de dix. Il pense qu’il a encore deux articles à écrire ? Cela lui rappelle ses vacances ?
Aujourd’hui les journaux répètent tous, une toute autre version: C'est la mère qui poignarde. L’angle et la force du coup porté innocente l’enfant. Une mère qui poignarde sa fille ? Cela s’écrit sans point d’interrogation ? Le Parisien couvre, ce jour, une page intérieure entière, à propos de cette tragique histoire. Dans ce nouveau récit, le journaliste choisit de changer les noms des protagonistes de cette famille monoparentale défavorisée - comme l’écriture automatique formatée le permet. Bizarrement le petit garçon s’appelle Mehdi et pas Georges. Parce que pour changer les prénoms, le journaliste, il doit réfléchir! Son devoir d’information lui permet de ne pas se cacher derrière son petit doigt et de taper avec tous les autres M.E.D.H.I au lieu de G.E.O.R.G.E.S. On est professionnel où on ne l’est pas ! Il n'y a pas une loi pour empêcher un journaliste de taper un nom comme celui-là quand il s'évertue à suivre la loi pour ne pas taper les vrais noms, non? Heureusement que la UNE du Parisien parle des menaces de mort contre notre Grand Président et les autres membres de l’U.M.P comme cela le Parisien fait un numéro monothématique sur la connerie de cette profession: Journaliste. Ces clowns nous racontent des histoires divertissantes. Le Parisien il vaut mieux le lire que de le rencontrer, racontait la pub.
"La loi est très claire, les mineurs de moins de 13 ans sont jugés irresponsables pénalement », rappelle le capitaine Cortot, du groupement de gendarmerie de Lorraine, racontait le journal.
C’est avec ce genre d’information que la mère aurait peut-être pu construire sa fiction, puisque ce récit est un mensonge. Mais comment imaginer qu’une mère poignarde sa fille parce qu’elle faisait trop de bruit en fin de matinée ?
Ok cette mère, ce serait une alcoolique, une pauvre, une arabe, une travailleuse de nuit, mais... de là à poignarder sa fille? il me manque une info ? Où est le discours savant de l’expert sur l’amour dévoyé des mères éseulés ? Il a des clichés qui se perdent.
Un simple fait-divers et beaucoup de questions ? non ?