Une révolution plus que nécessaire

Les prophètes de l’agitation le proclament souvent, comme jadis le petit berger - pour rire - mobilisait tout son village en criant « AU LOUP! ». Pour ce qui nous concerne, les loups sont déjà dans la bergerie, ou entrés dans Paris! Il nous faut d’urgence éclairer l’obscurité profonde de nos jours, le désespoir qui nous étreint en regardant BFMtv ou les vidéos sur les réseaux sociaux.

Nous vivons un moment, exceptionnel, Historique. 

Tous les jours, au journal télévisé, une victime effrayée s’adresse à la caméra pour dire que « de sa vie » elle n’avait « jamais vu cela ». Peu importe le sujet, la sidération devient commune, constante, répétitive, lassante à force d’atomisation du phénomène… Atroce du fait du manque de compréhension de ce que le témoin croit être son destin, du à une fatalité contre lequel il ne pourrait rien.

 
La manière donc fonctionne l’actualité semble présupposer que tout rentrera dans l’ordre, dans le déni, comme avant.

C’est le travail des médias mainstream de rétablir cet agencement de la société sans jamais donner les bonnes clefs de compréhension de chaque « séquence » de nos vies. 

Quel Ordre? 
Celui qui s’effondre devant nos yeux ébahis, tous les jours! 
Un ordre que l’école de la République nous avait conté comme immuable et qui glisse progressivement vers l’abime sans que nos consciences abimées n’en comprennent tous les enjeux.

Il serait temps de relier tous les événements entre eux… et de comprendre le mouvement général. 

L’inutilité de l’OMC, la mobilisation des BRICS, la brutalité impériale de Trump, ou de Poutine, le génocide en cours à Gaza, le séisme survenu le 29 Juillet 2025 au Kamtchatka, du à la fonte des glaces, et entraînant le réveil d’un volcan éteint depuis plus de 450 ans. Tous ces événements doivent se comprendre dans un même mouvement d’évolution, la logique de l'effondrement de l'ancien Monde. 

Il n’y a pas là de ma part l’envie d’un effet de poésie grâce à cet inventaire à la Prévert ou l'essai d’écrire un texte « beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie ».

Non! Tous ces événements sont liés, et tous le billets que je vais écrire, ici, à partir d’aujourd’hui tenteront de proposer - modestement - une cohérence que la hiérarchie habituelle de l’information continue à éparpillée façon puzzle.

Le vieux Monde se meurt et il serait temps de faire activement apparaître la Nouvelle saison. 

Certains prophétisent le début d’un épisode, le 10 septembre, de cette année! J’ai beau regarder sur mon programme de télévision, je n’ai pas encore compris sur quelle chaîne se produira le spectacle. Je ne suis pas abonné à Netflix, et je sais parfaitement que les chaînes d’information en continu (appartenant aux milliardaires) comme les chaînes d’État (repris en main comme du temps du Grand Charles) me raconteront des fables pour élèves de CM1. 
Alors j’ouvre ici une réflexion, j’active mes neurones, je tends mes antennes, j’essaye de retrouver où j’ai rangé mes chakras, pour être contemporain de l’événement. 

L’homme contemporain est à la fois impliqué directement dans le réel et ne peut s’en détacher aisément pour l’analyser. Il regarde de trop près, sa vue est trop courte pour ne pas avoir un vision floue des événements. Il nous faudra donc faire un sacré effort, ou même un effort sacré.

Prenons un peu d’avance ou de recul… bref essayons de voir net.

Roland Barthes avait en son temps réussi à déconstruire les mythologies du monde médiatique de son temps. Je ne suis pas philosophe, ni professeur au Collège de France, je vais avoir besoin d’aide.

« Celui qui appartient véritablement à son temps, le vrai contemporain, est celui qui ne coïncide pas parfaitement avec lui ni n’adhère à ses prétentions, et se définit, en ce sens, comme inactuel » écrivait le philosophe italien Giorgio Agamben…

Cette citation me sert de boussole. 

La Révolution est plus que nécessaire (je l’écrirais à chaque fois et essaierais de le démontrer) il n’est pas question de hurler « notre proooojeeetttt » révolutionnaire comme un certain auteur l’a publié un jour en en faisant « Notre combat pour la France ».
En son temps, Matthieu Pigasse, lui aussi, plus ambitieux peut-être, avait rajouté un « s » à sa vision personnelle de la Révolution.

Nous, nous devons aujourd’hui de faire mieux (comme nous propose Jean-Luc Mélenchon qui pourtant ne lâche pas la rampe). 

Pour comprendre la Révolution en cours ET la dérouter à notre profit, il nous faut faire du « plagiat par anticipation » c’est à dire regarder l’actualité du court terme comme si c’était la lumière d’hier (comme celle des étoiles qui nous raconte le passé de l’univers). Il faut réfléchir comme si nous la racontions demain, comme si nous avions réussi à imposer notre Révolution.

Je crois que cela s'appelle faire appel à l'Utopie.

Je veux dire que tout reste possible, et qu’il nous faut le comprendre - en ne nous laissant pas distraire par les éléments de langage de ceux qui prétendent être Révolutionnaire mais qui en sont restés à la vieille définition du cycle des planètes-.

Le projet d’Emmanuel Macron n’est rien d’autre qu’un mouvement de translation, copié sur la mécanique céleste… Il nous fait revenir au point de départ, à l’ancien régime d’oppression. Il a d’ailleurs une rhétorique parfaitement elliptique, depuis toujours. Il ne définit jamais le projet, veut continuer la « réforme » dont il ne précise jamais la définition exacte pourtant claire: « Changement apporté en vue du rétablissement d'une forme primitive ou ancienne ». Sa révolution nous a fait tourné en bourrique, sa réforme tend à nous faire retourner à l’époque des prédateurs, des accapareurs, de l’aristocratie du pillage, du massacre et de l’accaparement violent des richesses. Et lui Macron - en cela - est tout à fait compétent et efficace. Bref une trajectoire mortifère bien connue, atroce qui ne se voit que dans une vie (au moment de sa mort) mais qui court depuis au moins 1492. Macron pense comme un homme du XIX^e siècle, il a 200 ans d’expériences derrière lui, nous n’avons que le temps de notre propre vie! Prenons donc 200 ans d’avance,  en jaugeant son action du point de vue d’un observateur de 2225…

Et dés lors prenons conscience du désastre et de la nécessité absolue de la Révolution.

Nos vies humaines sont trop courtes pour comprendre la stratégie des prédateurs qui ont - dés leur enfance - tété la mamelle du mal et de la domination.  

Rappelons-nous - en même temps - qu’un Robespierre arrivant aux États Généraux, en mai 1789, ne savait rien de son avenir - si proche - et ne l’envisageait absolument pas comme ii s’est accompli. Il avait une confiance aveugle dans la figure du roi à qui - avec la Nation entière- il jura fidélité, encore, le 14 Juillet 1790, à la Fête de la Fédération. Fête dont les députés, à la fin du XIXe siècle, décidé d'en faire notre fête nationale pour célébrer la concorde et l'unité du Royaume ce jour là. Drôle de fête Républicaine? Il faudra lors de la réunion de la Constituante pour l'établissement de la VI^e République, voter une autre date que celle-ci... La prise de la Bastille n'est pas emblématique de Notre Révolution, le pillage de l'École Militaire, ou des Invalides ressemble plus à la Révolution pacifique d'un peuple qui représente 99% de la population.

Sachons donc revoir nos « fables », «  termes » et « croyances », pour enfin continuer et terminer la Révolution française entamée, un 13 juillet (et pas le 14) 

Retrouvons l’élan révolutionnaire qui fit que l’ assemblée des États Généraux, convoquée pour rétablir les comptes de la Nation (du fait de l’accumulation de dettes) qui en à peine six semaines se radicalisa au point d’accepter de suivre l’élan révolutionnaire du peuple souverain. (suite du dessin à retrouver sur https://www.instagram.com/tienstiens.bd/)