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Billet de blog 8 juillet 2009

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«Caritas in veritate»

C'est la Crise, le Pape s'y met. Pour gouverner l'économie mondiale, assainir les économies frappées par la crise, prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, il est urgent que soit mise en place une véritable «Autorité politique mondiale»

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C'est la Crise, le Pape s'y met. Pour gouverner l'économie mondiale, assainir les économies frappées par la crise, prévenir son aggravation et de plus grands déséquilibres, il est urgent que soit mise en place une véritable «Autorité politique mondiale»affirme Benoît XVI dans ce texte de 150 pages publié à la veille du sommet du G8. raconte l'AFP

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hB__SfrNeuK_8IwbkU4Eh8lzhj0w.

Le Pape du commerce Pascal Lamy est plus alarmiste: Le pire de la crise en matière sociale est toujours à venir, ce qui veut dire que le pire de la crise en matière politique est toujours à venir.

http://www.challenges.fr/actualites/politique_economique/20090707.CHA5292/le_pire_de_la_crise_en_matiere_sociale_est_a_venir_lamy.html

Les deux papes ont des points de vue un peu divergents, l'un prône la morale, l'autre l'ouverture des échanges commerciaux. Je vais me convertir?

Hubert Védrine a déjà critiqué par avance le texte de ces deux déclarations.

http://www.hubertvedrine.net/index.php?id_article=246

Il faudrait que nous arrivions, non pas à la croissance actuelle corrigée par deux ou trois petits mécanismes compensateurs ou des gadgets de développement durable, mais à une conversion, en 20 ou 30 ans, de tous les systèmes de production, agricoles, industriels, et de tous les systèmes de transport, « pour mieux gérer globalement ». Le multilatéralisme a d’autant plus de mal que les gouvernements qui en sont les acteurs sont eux-mêmes affaiblis par la société civile, par le marché ; il y a un risque de mutualisation de l’impuissance dans le multilatéralisme. A quoi s’ajoute un problème terrible dans tous les pays démocratiques avec la mondialisation, l’impression d’une énorme dépossession démocratique. On ne peut pas accepter qu’une sorte de synarchie mondiale gère les « bien publics mondiaux », termes qu’aucun individu normal ne comprend. Cela ne marchera pas parce que les peuples vont s’y opposer, comme certains peuples ont commencé à casser la fuite en avant européiste, parce qu’ils n’y comprenaient plus rien. Il y a donc un problème démocratique. Comme l’a écrit récemment Francis Fukuyama, les gouvernements doivent retrouver leur rôle fondamental.
Plus de « gouvernance » mondiale, oui. Sauf que je n’aime pas le mot ; il a été inventé à une époque où on croyait que les problèmes politiques étaient réglés ou dépassés et que c’était une question d’organisation entre experts et techniciens. En fait, non à une gouvernance qui se substitue à des gouvernements nationaux de plus en plus faibles, ridiculisés et dépourvus de leviers, oui à une gouvernance avec un multilatéralisme vrai, qui s’appuie sur des gouvernements réhabilités, légitimés, forts et capables de coopérer. Ensuite il faut une réforme de l’ONU, un Conseil de sécurité élargi, une assemblée consultative avec la société civile mondiale. Le G20+ est une bonne piste. Enfin, il faut créer une organisation mondiale de l’environnement pour compléter le dispositif et faire contrepoids aux autres pour qu’il y ait un vrai équilibre de normes et de critères.
Je crois aussi, que pour affronter « ce monde de ressources rares », il faut une synthèse des écologistes, des économistes, des politiques et des scientifiques. Parce que l’optimisme des économistes et des financiers et le volontarisme des ingénieurs ne me rassurent pas tout à fait face à l’aveuglement des politiques, compte tenu de l’alarmisme des scientifiques. Donc j’appelle à cette synthèse.

Mais il est vrai que c'est un texte de juillet 2006 Était-ce un texte prémonitoire?

Michel Rocard dans un article publié dans le Monde

http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/07/06/m-rocard-les-europeens-ont-vote-pour-que-la-crise-continue_1215577_3232.html laisse la responsabilité sur le dos des électeurs... Incroyable!

Les Européens ont voté pour que la crise continue proclame-t-il: L'impression de fin des tensions et de redémarrage partiel de l'activité est si claire dans ce secteur que la profession bancaire, un peu partout, a entrepris d'actives campagnes pour éviter les contrôles envisagés, et conserver la possibilité de verser à ses dirigeants et à ses traders des rémunérations extravagantes. L'étrange atmosphère de sortie de crise, entretenue conjointement par les gouvernements, les banquiers et la presse, contribue grandement à minimiser l'importance des problèmes.(...) Mais il n'est pas sûr que le plus grave soit là. Les économies développées sont à peu près toutes en récession en ce moment. Plus qu'une récession, qui peut être brève, c'est la situation du chômage qui justifie l'emploi généralisé du mot crise. Or dans ce domaine, les rythmes actuels d'augmentation du chômage sont effrayants – la France s'attend à repasser au-dessus des 10 % d'ici à un an, les Etats-Unis au-dessus de 8 % soit un quasi-doublement en trois ans – et les perspectives fort inquiétantes.
Et pourtant sur ce front, celui de l'affaiblissement de la consommation, l'élément majeur est moins le chômage que la précarisation du travail. A cet égard, toutes les économies développées atteignent depuis plus d'une quinzaine d'années des pourcentages de travailleurs précaires compris entre 15 % et 20 %. Les précaires consomment aussi peu qu'ils le peuvent. Partout, la crise récente a encore aggravé leur nombre.

Nous ne sommes pas sorti de l'auberge

L'analyste américain Harry Dent, qui avait annoncé dans un livre en 2004 une dépression économique profonde à l'horizon 2010, prédit que le monde va connaître dans les deux ans un crash encore plus grave que l'actuel. http://www.liberation.fr/economie/0102575555-reaction-sur-et-si-le-pire-de-la-crise-etait-imminent:sortBy-lastCommented:page-1:target-778648

Berlusconi a trouvé la solution préconiser la fin des journaux qui racontent de mauvaises nouvelles

et moi je ferais mieux de me taire, aoncer le pire pour demain c'est mauvais genre.

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