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Une cérémonie immuable, où Emmanuel Macron commémore pépère, dans un rituel fatiguant et répétitif , une victoire que notre pays revendique, grâce à la magie politicienne du Général de Gaulle et aux sacrifices d'une toute petite minorité de Français (les résistants, et les indigènes de la République enrôlés de force dans l'armée de libération nationale). Alors qu'il est dans cette routine triste, Emmanuel Macron papote avec un héritier (il n'aime que les héritiers) du Général de Gaulle et dit à haute voix: "les gens oublient qu'on ne fait de grandes choses qu'en bousculant les idées reçues"... Le grand homme (le Général) a eu le mérite de faire un pari contre son camp, d'avoir évolué lui même contre ses idées maurassiennes reçues. Christian Pineau - que j'ai personnellement rencontré et interviewé quelques jours avant sa mort- me disait qu'à Londres, il pensait rencontrer - envoyé par son mouvement de Résistance - "un général fasciste." Il avait mis des semaines à essayer de négocier un texte que De Gaulle devait signer pour s'adresser à la Résistance. Le général se montra cassant et inflexible. Pineau désespéré, se mit à espérer que son petit avion qui allait le ramener un France soit abattu. "J'avais honte d'avoir échoué dans ma mission". Il me racontait dans mon documentaire "Le Refus" comment juste avant le départ, une estafette lui apportait un plis où enfin le Général avait lui-même bousculé ses idées reçues propres et repris les termes proposés par Pineau. Ce dernier terminant dans un grand sourire pour expliquer que les mouvements de Résistance pouvaient s'unir sur des bases claires.
Le petit homme (Emmanuel Macron) est le prototype du politicien borné qui ne remet rien en question et surtout pas ses croyances. C'est pourquoi, la petite phrase entendue, grâce au micro de France 2 complaisamment tendu, pour que je la reprenne, est tellement à contre-courant de sa pratique (il ne comprend donc pas ce qu'il dit?) que je devrais en rire.
Il ne nous reste qu'à pleurer.
ÉVIDEMMENT aller contre les "idées reçues" se serait NE pas appliquer les thèses néolibérales d'un Friedrich Hayek, développées au cours d'une conférence de la Société du Mont-Pélerin en avril 1947.
Le philosophe Jean-Pierre Dupuy, en 2012, déjà, écrivait dans "L'avenir de l'économie: sortir de l'écomystification": "La condition de possibilité du capitalisme est que ses agents le croient immortel. Si l'avenir était fermé et son terme connu, un effet domino rétrograde réduirait dés aujourd'hui toute activité à zéro. À l'approche du terme, aucun crédit ne serait possible puisqu'il n'y aurait pas d'avenir pour le remboursement et la valeur de la monnaie serait nulle puisque personne ne l'accepterait en paiement"
Quand des milliardaires foutent leur fric en l'air (au sens propre et figuré) pour préparer le débarquement des hommes sur Mars c'est que comme le dit Jean-Pierre Dupuy ces gens " ne croient plus eux-mêmes en la possibilité d'un avenir".
Emmanuel Macron ne croit pas non plus à une possibilité d'un avenir, il est seulement surpris par la rapidité des événements qu'ils auraient pu penser moins rapide. Il navigue à vue avec toutes ses idées reçues pour garder la façade des croyances intactes.
Qu'elle est à l'aune de cette réflexion "l'action" d'Emmanuel Macron?: Gagner du temps.
Il maintient la fiction, de plus en plus impossible à défendre, d'un avenir radieux sous l'égide de l'idéologie néolibérale.
Il pérore, commémore, blablate pour faire comme si de rien était. Son seul but, permettre encoure un peuu le pillage des richesses au profit des hyper-riches. Parce que c'est "son projet"!
Il ne parle que pour continuer à faire jouer l'orchestre pendant le naufrage de "notre petit vaisseau spatiale" (la Terre) comme la définissait Marshall McLuhan.
Nous sommes le 8 mai 2024, le Bellem (bateau à voile centenaire emporte la flamme Olympique- selon un rite nazi - à Marseille) participe de la fête de la victoire contre le Nazisme, dans un bel effort pour démontrer que notre pays est bien le pays de la baguette de pain et du béret Français. (Ce qui ne nous change pas du régime de Vichy)
L'important c'est de ne jamais parler d'avenir... de saturer la tête des "gens" de visions du passé quitte à raconter des fables.
Emmanuel Macron est un homme du passé, un passé tellement lointain que sa lumière a cessé de briller.
À aucun moment il ne se réfère aux faits, aux mesures, à la recherche scientifique, aux analyses anthropologiques ou sociologiques, il parle, raconte, mystifie ment...
Ce jour le service qui s'occupe du climat en Europe, avec les données objectives du satellite, fournit une courbe de température, il serait temps que ces données bousculent les idées reçues des "gens" parce qu'il n'y pas d'avenir possible si on ne rompt pas avec l'idéologie mortifère de Friedrich Hayek
Cette visualisation, basée sur les données du Copernicus Climate Change Service (C3S), montre la tendance des anomalies mondiales de température de l'air à la surface depuis les années 1980. Selon les données du C3S, avril 2024 a été le mois d’avril le plus chaud jamais enregistré dans le monde, avec une température moyenne de l’air en surface de 15,03°C. Le mois a été 1,58°C plus chaud que l'estimation de la moyenne d'avril pour 1850-1900, la période de référence préindustrielle désignée.

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