Donc Monsieur le Ministre de l’intérieur aurait dérapé ?
II y a suffisamment de textes dans cette édition de Médiapart pour que je ne recommence pas tout le récit
http://www.mediapart.fr/journal/france/100909/m-le-ministre-votre-demission-est-attendue
http://www.mediapart.frhttp://blogs.mediapart.fr/blog/ereclus/100909/hortefeux-la-retraite-d-office
http://www.dailymotion.com/fr/featured/video/xafxrd_quand-brice-hortefeux-derape_news
J’avais commencé à écrire un billet pour mon blog, mais ereclus m’a devancé… Médiapart devient donc une équipe soudée au service de la République et de la vérité de l’information.
Cela donne furieusement envie de venir lundi à la réunion de Médiapart pour chanter tous ensemble la Marseillaise.
Quand je tape le mot dérapage sur Google , je tombe sur Hortefeux qui va devoir faire feu de tout bois, pour ce sortir de cette histoire ! (heureusement qu’il ne s’appelle pas Durafour parce que je serais obligé de déraper moi aussi)
Et donc sur Google au mot dérapage je tombe sur un texte de
Catherine Dyja qui a fait un excellent compte-rendu, paru en juillet 2009, à propos de L’insurrection qui vient pour la très sérieuse Revue de la Défense nationale.
Je cite
Et lorsqu’il n’y a plus de repères, que le sentiment d’injustice domine, toutes sortes de dérapages peuvent se produire
Or la petite phrase du Ministre de l’intérieur, procure justement ce sentiment d’injustice qui met le feu au poudre –, – vous suivez l’humour, j’espère – pas de propos mal placé – juste le souci de détendre l’atmosphère. Même si vous pensez que la plaisanterie a assez duré…Il faut rester courtois dans nos propos polémiques.
Milan Kundera a écrit un magnifique roman à propos d’une blague qui a mal tourné. On est heureux de penser que le Paul Girot de Langlade et Monsieur le Ministre Brice Hortefeux pourraient lire ce prestigieux ouvrage pendant leur retraite forcée. Je doute qu’ils l’aient lu.
Paul Girot de Langlade – un nom bien Français appartenant à une minorité visible odieusement discriminée depuis les terribles exactions de la Grande Révolution Française – l’ancien Préfet a estimé, ce jeudi 10 septembre, sur France Info, qu'après ce dérapage verbal Brice Hortefeux devait être lui aussi mis à la retraite d'office. Il a prononcé ces mots
Paul Girot de Langlade : Je me dis que le plus raciste des deux, ce n'est pas moi. Je souhaite qu'il vienne me rejoindre, comme ça au moins on sera deux.
http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Hortefeux-a-la-retraite-132679/
Merci au JDD qui a réussi à faire une excellente enquête entièrement à charge et qui a recueilli les aveux de l’ex- Préfet. Le racisme étant un délit… Cette cause étant entendu, il ne faudrait tout de même pas en rester là. L’argument de l’ex-autorité n’est pas une preuve du racisme supposé de notre Ministre –notez que je suis pour la présomption d’innocence. . S’il reste à son poste, après notre condamnation, on pourra se demander légitimement si nous sommes encore en République. Mais ne préjugeons pas ?
Je vous instruis ? Enfin j’essaye. Reconstituons !
Brice Hortefeux, donc, pose pour la photo en compagnie d'un jeune militant, ce samedi 5 septembre, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse, dans les Landes. Je sais que c’est une répétition par rapport aux autres articles mais bon je poursuis.
Jean François Copé répète plusieurs fois que le militant est Auvergnat. C’est bizarre ! Depuis quand faudrait-il donné son lieu de résidence pour définir son identité? Est-ce une allusion à la grande Révolution Française qui permis à tout étranger entre 1790 et 1794 d’obtenir la nationalité Française juste en fonction de leur domicile ?
Je ne crois pas que Monsieur Copé soit au courant – je n’ai pas écrit au Coran, je ne veux vexer personne – de ce genre de détail – et n’y voyez aucune allusion au détail.
Mais Monsieur Brice Hortefeux, malgré ses propres origines – c’est lui qui se revendique Auvergnat – pour moi personnellement il pourrait avoir des origines Hongroises, cela ne me gênerait même pas - n’a pas de blague sur les auvergnats.
C’est étrange ! Je peux vous raconter plein d’histoire Belges ou Juive – si vous voyez qu’elles sont mes origines culturelles- Et normalement un auvergnat de pure souche connaît des histoires auvergnates? non ? Vous auriez du mal à définir ce que c’est qu’un auvergnat de pure souche, et vous auriez bien raison. Et puis vous avez de la mémoire, vous vous souvenez ce que la diaspora auvergnate a dû endurer à son arrivée à Paris
Alors comme Monsieur le Ministre est tout de même un bout en train. Il cherche à détendre l’atmosphère qui jusque-là ne l’était pas, tendu.
Relisons ce dialogue comme nous le ferions pour une lettre de Guy Mocquet, en silence et dans le recueillement. C’est le meilleur moyen de bien recueillir une parole. Je répète comme un perroquet
- C’est un auvergnat
- Qui mange du cochon et qui boit de la bière, dit une dame…
- Il ne correspond pas du tout au prototype, rétorque Brice Hortefeux (qui vient juste de déraper là ! Et gravement ! Si si)
Replay !
Tout le monde peut constater que sur la carte, de tous les restaurants Auvergnat il y a de la viande de porc et du vin et de la bière….
Donc si notre ami est Auvergnat, il mange du jambon et donc c’est juste un Auvergnat typique….
Donc pourquoi donc dire : Il ne correspond pas du tout au prototype.
À quel type notre Ministre fait allusion ? Ce n’est pas une allusion à sa taille, il existe des Auvergnats qui sont grand, comme des petits ouvriers dans les usines (allusion subtile- j’ai peur que certains soient perdus ).
Le communiqué du Ministère de l’Intérieur de l’outre-mer et des collectivités territoriales, dit : Pas un seul mot de Brice Hortefeux ne fait référence à une origine ethnique supposée d'un jeune militant.
Pourtant il nous semble clairement établi que le mot atypique, fait allusion à un type d’origine qui pourrait caractériser le jeune militant dont il est question ? …
Mais bon si j’appartiens à l’intérieur c’est seulement à cause de ma fiche de police que me qualifie d’ennemi de l’intérieur. Et donc est-ce que je suis compétent ?
Pourtant je vous assure, je me sens Franc Républicain, fier d’être Français et de vivre dans un pays où la ségrégation raciale est interdite, si si, où les valeurs de la République obligent notre pays à être une terre d’accueil. et de solidarité… J’arrête là parce que je sens une partie des lecteurs qui aimerait entonner la Marseillaise, et l’autre qui ritbêtement - c'est vrai qu'il mieux rire que pleurer. Pourtant notre devoir de mémoire nous oblige à nous souvenir que Le Maréchal Pétain lui-même chantait la même chanson – il pouvait difficilement chanter Maréchal nous voilà. Mais ne voyez dans ce rappel historique, aucune allusion à Monsieur Brice Hortefeux qui essaye juste de faire son boulot, jusqu’ici. Pendant cette reconstitution des faits nous en étions à la prise de photos avec le militant Auvergnat et donc je ne vois vraiment pas ce que Pétain vient faire là-dedans. Un bug informatif?
C’est à ce moment-là après le premier dérapage que notre Ministre se vautre. Il dit, je cite.
Brice Hortefeux : Il en faut toujours un, quand il y en a un ça va. C’est quand il y en a beaucoup que ça fait des problèmes.
Tout le monde rigole, enfin sur la bande-vidéo
Tout le monde rigole parce que tous les éthologues vous diront que quand le chef dit une connerie, les sans grades se synchronisent avec le chef et rient
D’où la chanson de notre ami Yvan Dautin que j’ai bien connu, il y a longtemps et qui m’a certainement oublié!
Je cite a chanson- il faut suivre.
Dans la gendarmerie
Quand un gendarme rit
Tous les gendarmes rient
Sauf que nous on est ni gendarme, ni membre de l’U.M.P., ni employé du Ministre de l’intérieur, de l’Outre-Mer et des collectivités territoriales, ni même membre du Ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire ;
Alors forcément nous, on ne rigole pas et l’on fait des développement pour être solidaire de tous ceux dont l’identité est remise en question à cause de leur couleur de peau ou de leur nez crochu…
Le communiqué de presse du Ministère dénonce une vaine et ridicule tentative de polémique
La phrase Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes – fait référence aux très nombreux clichés qu'il venait de prendre avec la délégation auvergnate.
Nous voilà rassuré tout cela n’est qu’une petite affaire de clichés.
Mais on voit bien que les vieux clichés ont la vie dure
Il paraît que Coluche a dit : tant que l’on en rit c’est une plaisanterie, sinon c’est une insulte.
L’humour c’est une chose qu’il faudrait laisser aux spécialistes. Les Juifs, par exemple, ils sont très fort – je ne me trouve pas drôle là, mais moi comme je m’appelle Lévy, je peux déraper ! – On peut rire de tout cela dépend avec qui ! .
Les auvergnats – c’est bien connu - quand il rencontrent des juifs, ils doivent se parler choux, à moins que cela soit avec les écossais – qui eux aussi sont les rois de l’humour – et qui ont beau être bourré comme des polonais, aiment comme les juifs et les auvergnats les bons contes sur les choux. Mon dieu ce que l'on rigole, c'est pour cela que l'on appelle cela une Université d'été, parce qu'à la rentrée on a moins raison de se marrer.
Une histoire de clichés qu’on vous explique!
C’est fou ce qu’on s’amuse dans la France de Nicolas Sarkosy.
Qui va être nommé à l’intérieur maintenant ? Claude Allègre ?