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Certaines mauvaises langues prétendent qu’il aurait attrapé une maladie virale - appelée laryngite - due à un épisode de rhinopharyngite. Une maladie de ce genre s’attrape par contact de personne à personnes ou d’objets infectés… Ce qui prouve bien qu'il n'est pas malade. Il est impossible que le premier des Français ne suive pas ses propres indications qu’il offre généreusement à notre bon peuple. Notre Grand Président a obligatoirement les mains propres. Il n'a pas gelé les gestes barrières!
Il n’est pas possible qu’Emmanuel Macron tombe malade alors que lui même se veut l’égal des rois thaumaturges!
Le Président Macron a donc réussi - probablement grâce à un long travail avec un phoniatre - à trouver la bonne voix pour nous indiquer la bonne voie. Il est pleinement dans le costume, il incarne la fonction qui nécessite une voix mâle, grave et solennelle… Félicitons-le… D'autant que pour les obsèques du dernier des compagnons de la Libération, c'est de bon ton.
Réjouissons-nous que toutes ses phrases passent mieux avec cette tessiture. Sa gravitude fonctionne admirablement, et va lui manquer le virus passé.
La gravitude - qu’implique la fonction - reste mieux incarnée par des vieux messieurs! Et alors que tout le monde se réclame du Gaullisme, on espère que le changement de sa voix va permettre à Notre Grand Président de ressembler un peu plus au Général pour rassembler un peu plus en général.
Quand il conclut son discours du 9 novembre dernier par la phrase « Croyons en nous, nous le méritons ! » On applaudit! Heureux de voir que lui ou ses conseillers se raccrochent à de bons auteurs! Cela sent son slogan marketing d’une célèbre marque de cosmétique « Parce que je le vaux bien! » La valeur, le mérite sont des termes important dans notre République quand ils sont déclinés dans un discours de communication! L'effet de maquillage du discours fonctionne d'autant mieux.
Il faut se résoudre à cette constatation, les mots ne pèsent pas! C’est du « bla bla » comme dirait la Grande Greta Thunberg.
Jamais ces deux derniers discours n’auront sonné aussi creux quand on lit le texte.
Mais les écouter, les voir, cela fonctionne. La bonne tessiture de voix permet que tout cela passe comme une lettre à la poste.
Jamais des discours n’ont autant ressemblé à une tentative de séduction… La voix de vieux crooner fonctionne. Et dans ce genre d’affaire, les mots ne comptent pour rien. La mélodie, la chaleur séduisent plus. Quand deux amants se rencontrent peu importe ce qu’ils se disent, c’est le corps, les phéromones, la chimie et la synchronisation du couple qui comptent. Et bien dans la Cinquième République cela semble fonctionner de la même façon… Les mots s’envolent, le charme reste.
Et Macron a enfin réussi à posséder la bonne voix pour nous entourlouper en « cavalcade ». Il utilise de vieilles formules, avec des vieux mots, de vieilles idées, et il a vieillit sa voix pour qu'elle corresponde à son vieux discours. Il n’a plus rien à dire, n’a pas de sang neuf, il ressasse des vieilles formules piquées à Nicolas Sarkozy, pour vendre une vieille politique (Pensez donc! Continuer le nucléaire qui laisse des déchets pour des millions d’années, et dire que c’est une énergie verte? Faut-il que les mots ne servent à rien et n’aient aucun sens pour prétendre une chose pareil! - Ou mieux encore utiliser « la valeur travail »! Faut-il être certain que ce qu'on le dit n'a aucune importance pour revenir à cette vieille fable? )
Alors il nous joue du pipeau comme un certain magicien qui réussit à hypnotiser tous les enfants d’une ville.
« Croyons en nous? » « Nous » le mot qu’il a le plus employé dans son discours pour ne plus dire « JE ».
Il voulait dire « Croyez moi! »
Mais la politique ne devrait jamais être une question de croyance, mais bien de conviction, de raisonnement, et d’intelligence…
Notre bon Roi s’est mué en candidat! « Le Roi est mort vive le Roi! »