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Billet de blog 13 janvier 2009

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Moderne

Lors du débat au Sénat sur le projet de loi sur l‘audiovisuel le Sénateur Socialiste Bernard Frimat, Sénateur du Nord, (cela ne s’invente pas, par les temps qui courent - je partage votre avis c’est frimas qui aurait été plus juste - Y a-t-il un Sénateur Canicule du Var et membre de l’U.M.P. ?) a fait un joli un lapsus… Il a parlé des verrues de la modernité, il voulait parler de vertu.

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Lors du débat au Sénat sur le projet de loi sur l‘audiovisuel le Sénateur Socialiste Bernard Frimat, Sénateur du Nord, (cela ne s’invente pas, par les temps qui courent - je partage votre avis c’est frimas qui aurait été plus juste - Y a-t-il un Sénateur Canicule du Var et membre de l’U.M.P. ?) a fait un joli un lapsus… Il a parlé des verrues de la modernité, il voulait parler de vertu.

Peut-être a-t-il voulu frimer ?
La modernité. L'adjectif existait depuis longtemps, mais le substantif apparaît pour la première fois chez Balzac en 1823 (d'après le Dictionnaire historique d'Alain Rey) ;et c'est à Baudelaire que l'on doit d'avoir imposé le néologisme dans le Salon de 1859 quand il parle du peintre Constantin Guys (l'image): Il cherche ce quelque chose qu’on nous permettra d’appeler la modernité; car il ne se présente pas de meilleur mot pour exprimer l’idée en question. Il s’agit, pour lui, de dégager de la mode ce qu’elle peut contenir de poétique dans l’historique, de tirer l’éternel du transitoire.
L'éternel du transitoire c'est bien dit, vous ne trouver pas! La modernité devient l’argument massue d'aujourd'hui (depuis un bon bout de temps en fait) . Vous êtes contre le marché vous n’êtes pas moderne ! Peut-être que le lapsus de verrues vient du mot derme ? Vous n’aimez pas la constitution Européenne vous êtes donc archaïque ! Si vous ne voulez pas que cela soit notre grand Président qui nomme le Président de France Télévision, c’est que vous ne vous rendez pas compte que le paysage audiovisuel a changé.!
La télévision a changé me disent mes ex-employeurs quand ils refusent me projets de films. C’est que je ne suis pas un réalisateur docile. Il faudrait donc comprendre que la modernité ce n'est rien d'autre que la lâcheté. Voilà qui est profondément moderne, la courbette, la soumission, la peur . La terreur viendra plus tard, c'est la seule qui soit vraiment moderne parce qu'elle est éternelle.
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.

Nous vivons ce glissement progressif sans plaisir, ce qui est moderne c’est l’obéissanceNapoléon l'étroit pose ses pions et chacun d'entre nous en sera un bientôt. Le Parlement se déshonore... Mais ce n'est pas un crime, le crime ce serait de ne pas plier.
Une petite contradiction du discours du pouvoir, il faut continuer les réformes, mais dans quel but ? La crise financière, économique et sociale montre bien que les buts d’hier ne peuvent être ceux d’aujourd’hui… Mais non! Ce ne serait pas moderne ! il faut hurler et applaudir à chaque fois que Notre grand Président parle. Oublier que le but, c'est un objectif, et qu'il faudrait le remplir un jour. Mais a tant vouloir marcher vers le but, on marche, on marche, sans l'atteindre. But en Espagnol c'est le mot illusion. Avec tous ces buts de réforme, il n'y a tout de même pas beaucoup de goals marqués. C'est qu’à trop s’agiter, on ne fait rien, on se disperse. Il était mieux tout de même notre roi fainéant, on n'avait pas peur pour la démocratie. Faisons un éloge de la lenteur, et vantons ses vertus il y aura moins de verrues.

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