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Contons, les comptes! Et comprenons notre peur.
Il a changé il ne dit plus « JE » mais « NOUS »
S'est-il métamorphosé pour autant ?
Dans son discours, du 9 novembre 2021, toujours trop long, qu’il dit avoir prononcé « en cavalcade » il a employé 4261 mots (51 mots de plus que le 12 juillet 2021)! On espère qu’il en enlèvera une bonne moitié la prochaine fois…
L’inflation de mots créent forcément des ambiguïtés, des dangers d’être mal compris. Valéry Giscard D’Estaing entre les deux tours de l’élection présidentielle a bien dit devant la caméra de Depardon: « Moins on en dit, mieux c’est! »
Le 12 octobre 2021 pour présenter le plan France 2030, Emmanuel Macron avait utilisé 18 509 mots c’est dire le pensum… et 357 fois le mots « nous » la mue avait déjà commencé. 125 fois le mot « nos », mais 166 fois le mot « je » qui a disparu totalement dans le discours du 9 novembre, c’est dire ! 88 fois « notre », 55 fois le terme « innovation » mais c’est un autre sujet. 14 fois le mot « croissance », 12 fois « révolution » qui rime avec « hydrogène »11 fois, et seulement 8 fois « nucléaire » (mais c’est 8 fois de trop) et une seule fois le mot « modeste » c’est dire son « ambition » (5 fois).
Une rédaction compte entre 2000 et 3000 mots! Macron fait trop long.
Là, dans ce discours, du 9 novembre, Emmanuel Macron a dit 110 fois « nous » (il y en avait 17 de moins le 12 juillet) , 45 fois « nos » ( 6 de moins le 12 juillet), 35 fois « notre » (1 de plus le 12 juillet), 28 fois « vous » ( 2 de moins le 12 juillet), « unis » seulement trois fois, et « uni » une seule fois.
Et puis comme il est franchement à droite 19 fois « travail » contre 17 fois « France » qu'il laisse à l'extrême-droite et au Parti Communiste?
Il a dit autant de fois « vaccin »’ que « ensemble » doit-on en tirer des conclusions? (10 fois?)
Et 7 fois les mots « chômage, sanitaire, grâce, compatriotes, mieux, nation, encore » et « investissements » ce qui est intéressant…
5 fois seulement « pandémie » (est-ce qu’il faut en déduire que c’est fini.) mais 3 fois « épidémie ».
Autant de fois « retraite » et « avenir » comme « énergie » et « santé », « efforts » et « avions » , « solidarité » et « territoire », « règles » et « Europe ».
Et même s’il n’a dit que deux fois le mot « Nucléaire » une seule fois aurait suffi à me faire peur. Il veut construire des centrales nucléaires partout, sans débat, sans évaluation, sans travail...
Naoto Kan, premier ministre Japonais pendant la catastrophe de Fukushima, ne cesse d’avouer : « j’ai eu peur ». Cette peur est évidemment due à l’intensité des événements, mais elle a été amplifiée par l’impossibilité de connaître l’évolution de la situation et l’impréparation totale du gouvernement, de la sécurité civile et de Tepco, l’exploitant de la centrale. Si les ravages provoqués par le tsunami ont pu faire l’objet d’une évaluation rapide après le retrait de la vague, comment faire quand il s’agit de réactions nucléaires en chaîne au sein d’un réacteur hors de contrôle dans une enceinte détruite par une explosion?
« Mais grâce aux énergies renouvelables nous pouvons avoir des objectifs ambitieux de réduction de CO2 sans le nucléaire », selon Naoto Kan. « Les scientifiques nous disent qu’il ne peut y avoir de risque zéro. Dans ce cas, il faut arrêter toutes les centrales nucléaires existantes ». Les mots ne servent à rien pour convaincre, seul l'expérience permet de comprendre, Naoto Kan, hier, comme Emmanuel Macron, aujourd'hui, était un fervent zélateur du nucléaire. Naoto Kan a compris. Emmanuel Macron, trop jeune - trop serviteur de son idéologie qui conduit à la sixième extinction - est dans le déni... Il veut imposer à notre pays encore plus de nucléaire... Alors que l'histoire a tranché: trop cher, trop dangereux.
Emmanuel Macron dit contrairement à cette décision en particulier « Alors je vous le dis avec beaucoup de conviction, n’ayons pas peur ! » Mais comment ne pas avoir peur quand il décide que pour régler la question climatique, il faut construire des centrales nucléaires! il nie le danger d'accident, et la création de déchets hyper-dangereux qui vont exister des millions d’années (Cela doit fait peur). Dans tous ces mots que de la contradiction.
Compter les mots permets de n’y voir rien d’autres que le bla bla nécessaire à Notre Grand Président pour remplir sa fonction…
« Voilà mon destin, te parler
Te parler comme la première foi
Encore des mots toujours des mots, les mêmes mots
Comme j'aimerais que tu me comprenne
Rien que des mots
Que tu m'écoutes au moins une fois
Des mots magiques des mots tactiques qui sonnent faux »
Séduire n'est pas convaincre. Son discours fait peur, il fait semblant d'être avec nous, enlève les « je » pour mettre des « nous » mais nous laisse à genoux avec un seul mot, dit deux fois, « nucléaire» Nous imposer des millions d'années de déchets, ce n'est évidemment pas bâtir un avenir durable... Emmanuel Macron est assez jeune pour vivre dans l'avenir toutes les catastrophes qu'il déclenche... Mais comme tous les politiciens continuent à célébrer les Trente glorieuses qui sont les années de création de toute notre dette écologique, je ne sais pas s'il pourra comprendre un jour comme Naoto Kan.
Ne pas avoir peur, n'évite pas le danger!
Merci au site
http://compteur-de-mots.net/