Dans son édition du Vendredi 13 février l’Humanité publie un article sur le prix de la viande, http://www.humanite.fr/Grosse-arnaque-sur-l-entrecote, on peut regretter que Le Figaro, au lieu d’inventer des fausses informations sur les OGM, ne cherche pas à nous informer sur les prix alimentaires. (voir mon blog d’hier).
Gérard Le Puill cite l’UFC que je cite à mon tour : Le prix du bœuf en rayon a augmenté de 50 % entre 1990 et 2008 alors que, dans le même temps, le prix de l’animal subissait au total une baisse de 15 % », pointe l’UFC.
L’association note que « cet écart s’est notamment créé lors des crises de la vache folle, qui ont induit de fortes baisses du prix de l’animal jamais répercutées en rayon.
Ce qui démontre sans qu’on en soit étonné que les prix dépendent de la distribution, et que les augmentations courent depuis des années…
Il paraît que des inspecteurs des prix sont dépêchés en Martinique ou en Guadeloupe! Bercy ferait bien d’engager un bon bataillon de ce genre de fonctionnaires, parce que nous en avons besoin ! Je ne sais si le N.P.A. voudrait s’attaquer à ce genre de problème, mais la gauche parlementaire serait bien inspiré de suivre le journal l’Humanité et de réclamer un débat là-dessus, avec un vote d’une loi imposant la transparence des prix, et surtout un encadrement précis qui reviendrait sur les hausses honteuses que nous avons subi. Quand nous allons à l’étranger, c'est assez évident. ici cela ne tourne pas rond! Cela n'a rien à voir avec la crise, mais bien à voir avec la profitation. Ce que nous pourrions traduire en mot simple et modéré: c'est du vol pur et simple. Les français qui vivent à la frontière vont faire les courses au supermarché du pays limitrophe non ?
Le journaliste de l’Humanité continue : Les éleveurs et leurs syndicats avaient déjà montré que lors des fortes chutes des prix constatées chaque fois qu’une majorité de consommateurs se détournait durablement de la viande bovine, la grande distribution gonflait ses marges Au terme d’une étude très fouillée, l’association de consommateurs parvient aux mêmes conclusions. Elle estime qu’une entrecôte vendue au prix moyen de 17 euros le kilo en 2008 a augmenté de 6 euros le kilo de manière totalement injustifiée par rapport à 1990.
Dans mon quartier populaire du 19éme arrondissement, je trouvais le plus souvent une entrecôte à 24 euros, et tous les morceaux nobles étaient à ce prix là… j’ai fini par ne manger du bœuf seulement lorsqu’un de mes fils venaient dîner chez moi. Ils pensaient que je continuais à être Nabab.
S’agissant du porc, les prix payés par le consommateur « ont progressé de 16 % pour les rôtis et de 26 % pour l’échine, alors que le prix agricole du porc baissait de près de 30 % », relève l’UFC. Et de poursuivre : « Les prix de la distribution ont divergé des prix agricoles en 2001. À partir de cette date et jusqu’en 2005, les prix agricoles du porc s’effondrent alors que les prix de détail restent stables (…). Depuis 2005, les prix en rayon progressent de façon linéaire sans lien direct avec les prix agricoles. Le rapport Besson confirme cette analyse et indique que l’essentiel des marges sur le porc est capté par l’étape de la distribution avec une marge nette estimée à plus de 26 % sur le rôti, ce qui est très élevé pour une activité dont les marges sont habituellement réduites. » poursuit l'article de l'Humanité que Médiapart publie juste après que j'ai écrit ce billet. (les grands esprits se rencontrent)
Alors nous, nous pourrions reprendre de bien mauvaises traditions, et organiser une manifestation des casseroles à chaque fois que Sarkozy parle à la télévision. Nous nous posterions (pour les plus courageux d'entre nous) sur le balcon (les autres resteraient dans leur cuisine en ouvrant les fenêtres) et avec une cuillère en bois, nous taperions, tous ensemble (on reprend en coeur) sur le fond d’une casserole. C’est ce que faisaient les gens de droite au moment du Front populaire au Chili. Il faut savoir recycler les bonnes idées. Couvrir les paroles verbales de Notre grand Président de bruits de casseroles se seraient furieusement tendance, non?
Et il ne nous resterait ensuite à chanter comme les Frères Jacques :
C'est pour pouvoir acheter l'entrecôte,
qui nourrira les chères têtes blondes
Qu'elle travalle pour les gens de la haute,
et qu'elle fait des robes pour le beau monde
Si elle peine si courageusement
et qu'si elle fait des heures eud'supplément
C'est pour pouvoir acheter l'entrecôte! L'entrecôte!
Nous resterions gros Jean comme devant parce que pour gagner plus, si vous écouter la chanson jusqu'au bout, vous verrez qu'il n'y a plus que la prostitution comme possibilité.
En tout cas, est-ce que la côte porc première se vend aujourd'hui à 6 euros 30 le kilo, la date est marquée sur l'image. C'était il y a deux ans, je pouvais acheter une côte de porc pour 1 euros !?