Aujourd'hui donc, le défilé de nos troupes symbolise la Fête Nationale... Chacun de penser que nous célébrons la prise de la Bastille, ce massacre imbécile provoqué par un gouverneur de prison irresponsable. La veille les parisiens appuyés par la Garde Française avaient envahi les Invalides et s'étaient emparés des armes, sans que le sang ne soit versé. La foule révolutionnaire, se présentant en masse, pouvait prétendre s'emparer de la Bastille, pacifiquement, vu le rapport de force: un défenseur de la citadelle pour cent ou mille parisiens... Mais la stupidité fit parler la poudre...Le feu a été ouvert par les gens qui défendaient la Bastille et donc on considèrera que c'est bien le roi qui a ouvert les hostilités et s'il a fallu 4 heures pour prendre cette forteresse, peu de victimes tout de même seront à déplorées. La peur fit le reste, les nobles commencèrent dés le lendemain à fuir le pays (même un ministre fraîchement nommé).
Bref, pourtant ce n'est pas la prise de la Bastille qui est célébré le 14 Juillet... mais la Fête de la Fédération qui eu lieu un an plus tard... Une fête où toutes les nations françaises envoyèrent des représentants. Les députés, Les délégués de tous les départements, qui fédèrent leurs énergies, tous sont présent. À une extrémité du Champ-de-Mars le roi, sous une haute tente, Un arc de triomphe à l’autre bout. 50 000 hommes en armes entraînés par la musique de 1200 musiciens défilent sous une pluie battante. Talleyrand l’évêque athée d’Autun célèbre la messe sur l’Autel de la patrie entouré de 300 prêtres, et l’incontournable La Fayette déclame, le premier, le serment, au nom des gardes nationales fédérés, de fidèle-ité au Roi et à la Nation.
Quand Robespierre, dans un discours de décembre 1790, formule le premier la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » devant figurer selon lui sur l'uniforme des gardes nationales, il ne sait évidemment pas que cette devise sera gravée au fronton des Mairies de la République.
Mais qui sait aujourd'hui que nous continuons à célébrer une fête royaliste et une formule née sous la Royauté? Pas étonnant qu'à la RATP on rajoute un h à Tuileries. L'histoire avec sa grande H, comme disait Georges Perec, ne visite plus nos consciences. L'armée a confisqué l'élan populaire, il serait temps de s'en souvenir, même si le Peuple jurait fidélité à l'ancien régime.