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Billet de blog 18 août 2010

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Compter les Girafes

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

En cette de année de défense de la Biodiversité, je lis une petit notule, sur la check-list des abonnés du Monde. Je cite en totalité: Dernières girafes: Deux girafes, parmi les dernières en Afrique de l'Ouest, ont été victimes de braconniers dans les régions de Boboye et Kollo, au Niger. Il s'agirait des "tout premiers cas de braconnage observés depuis vingt ans", selon l'Association de sauvegarde des girafes du Niger.

Rien de plus. Il faudrait dire que nous en sommes à compter les girafes - à l'unité - surtout au Niger. En 2007, non moins de 164 girafes du Niger ont pu être dénombrées dans le parc. (une zone de protection des girafes a été établie dans la région de Kouré).

Je trouve ces informations sur le site du zoo de Maubeuge. http://www.zoo-maubeuge.images-en-france.fr/asgn-association-sauvegarde-girafe-niger.html.

Sur un autre site, il est écrit qu'en 1996, date de création de l'ASGN, seulement 50 girafes avaient pu être comptées. Kouré est proche de Niamey, probablement pas le même lieu que celui décrit par Le Monde?

Combien de girafes au Niger?

Je trouve un article d'Éliane Patriarca, dans Libération.Un atrticle de mars 2009! http://www.liberation.fr/sciences/0101559167-une-croissance-au-long-cou. Extrait:

«Ici, beaucoup de gens ont faim, souligne Omer Dovi. Pour sauver les girafes, il faut impliquer et aider les villageois, et c’est à cela que nous donnons la priorité.» Les huit «médiateurs de terrain» - ingénieurs des Eaux et forêts et techniciens agricoles - sont la force et le luxe de l’ASGN qui n’a qu’un véhicule et des bureaux modestes à Niamey. Depuis dix ans, ils multiplient les «réunions de sensibilisation à la girafe» dans les villages. Et ils aident à améliorer la vie quotidienne. A Harikanassou, commune voisine de Kouré, Dieudonné Hamadou est le relais de l’ASGN. Ce matin, il accueille Pierre Gay avec toutes les femmes du village. Parées de leurs plus beaux vêtements, elles l’emmènent visiter les jardins maraîchers qui font leur fierté. Des oasis luxuriantes dans un paysage de sable et d’herbes jaunes. Courges potelées, salades et choux plantureux, pommes de terre et oignons prospèrent en carrés autour de puits. Autant de retombées du «programme girafe».
C’est en effet l’ASGN qui a offert les moulins à grains qui ont permis aux femmes de cultiver plutôt que de broyer du mil. C’est elle qui a payé le forage des puits indispensables aux cultures. Elle enfin qui a octroyé les microcrédits pour acheter les semences et les engrais ou élever des moutons. L’argent est prêté pour six mois à l’issue desquels les femmes empochent le bénéfice et remboursent l’association qui transfère l’argent à un autre groupement de femmes. Ainsi, en 2008, 30 000 euros ont été distribués à dix-huit villages. Une manne. Les femmes y ont gagné un revenu et un rôle majeur dans l’économie du village. «La girafe, c’est notre animal porte-bonheur», se font-elle un devoir de répéter aux visiteurs. Une partie des microcrédits est financée par la vente, dans les boutiques de zoos français, de petites girafes en bronze ou en bois sculptées par des artistes de Niamey, à la demande de Pierre Gay. Le cercle né autour des girafes est vertueux. Pour l’instant.
«Passer de 49 girafes en 1996 à plus de 200, c’est une réussite, note Jean-Patrick Suraud. Mais l’Union mondiale de conservation de la nature [UICN] considère qu’il faut 400 individus pour assurer la survie de l’espèce.» Giraffa camelopardalis peralta figure donc toujours sur la liste rouge des espèces menacées. Son avenir reste incertain dans un pays rongé par le désert (qui avance de 6 kilomètres par an), où le taux de croissance de la population est le plus élevé au monde, et où 86 % des habitants vivent sous le seuil de la pauvreté.


Le site de l'association affiche un titre, avec un joli dessin: site en construction, dernière mise à jour 27 avril 2006.

Un article de la Voix du Nord, d'aujourd'hui, parle de l'arrivée de deux mâles au zoo de Maubeug, en provenance du Niger. http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Maubeuge/actualite/Secteur_Maubeuge/2010/08/18/article_du-niger-ou-de-rostchild-daisy-djembe-et-umis-le.shtml: À Maubeuge, on peut observer Daisy, 28 ans (l'espérance de vie est de 25 ans), une girafe de la sous-espèce de Rotschild. Elle a été rejointe par deux jeunes mâles, Djembé et Umis, des girafes du Niger. Une sous-espèce très rare et en voie de disparition qu'a décidé de préserver la ville de Maubeuge, en prélevant sur chaque entrée 10 centimes d'euros en faveur de l'Association de sauvegarde des girafes du Niger (12 000 E reversés en 2009).

Puis je trouve une réponse à mes questions l'Association à fait poser des émetteurs sur les girafes: http://www.infos-niger.com/magazine/69-interview-de-jean-patrick-suraud,-responsable-scientifique-de-l’association-pour-la-sauvegarde-des-girafes-au-niger-niger.html

Infosniger.com : Quelles sont les raisons qui vous ont poussées à poser des colliers émetteurs sur les girafes à Kouré ?Interview de Jean-Patrick Suraud, responsable scientifique de L’Association pour la Sauvegarde des Girafes au Niger.
Depuis 1996, le braconnage des girafes a cessé grâce à l’effort du gouvernement, aux ONG et quelques associations de Sauvegarde des girafes du Niger. Le problème aujourd’hui est que l’habitat de la Girafe disparaît du fait de cette cohabitation avec les hommes ; l’agriculture en est l’une des causes principales. La déforestation accentue ce phénomène, et amène les girafes à se disperser et s’éloigner des zones d’habitation. Ainsi, on retrouve des girafes à plusieurs centaines de kilomètres de leur zone de fréquentation habituelle, jusqu’ à Gaya, et même au Nigéria. Récemment, quatre girafes auraient atteint la frontière du Nigéria, et auraient probablement été tuées. Il faut savoir que nos girafes sont protégées lorsqu’elles restent dans la zone où elles sont recensées, mais dès lors qu’elles sortent de cette périphérie, elles sont en danger. C’est pour ces raisons que nous avons mis en place un système de collier émetteur qui nous permet de localiser la girafe, de façon à pouvoir la suivre, connaître les endroits qu’elle fréquente, pour mieux appréhender son mode de vie et ainsi protéger son habitat. Nous avons réussi à poser une dizaine de colliers, ce qui nous permettra d’ores et déjà de suivre ces individus afin de connaître leurs couloirs de passage et les zones prioritaires de conservation.


Dix colliers en mars 2010 ? Je n'ai pas ma réponse.Est-ce que c'est à cause de ces émetteurs qu'on a pu compté les deux girafes tuées par les braconniers? Je ne suis pas journaliste. Je ne vais pas téléphoner au zoo de Maubeuge, même si j'en ai bien envie.

On dirait une histoire à la Agatha Christie, les dix petites girafes. Pour sauver les girafes, les traiter en prisonniers? Roman Polanski qui parle sur France Culture a donc été traité comme une girafe?

Chacun de nous, avec notre téléphone portable, nous sommes aussi localisable comme n'importe quelle girafe en voie de disparition.

Nous aussi nous sommes en voie de disparition, mais alors pour l'instant, nous n'en sommes pas à nous compter, inconscience? C'est juste une question de temps à l'échelle géologique. Certes les girafes auront disparues de la surface de la terre bien avant le dernier homme. Mais la sixième extinction a commencé depuis 1950 environ.

Te toca ti dit-on en espagnol dans un jeu enfantin. D'abord le tour des girafes?

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