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Pierre Oscar Lévy, retraité, cinéaste, scénariste, etc...

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Billet de blog 20 mars 2009

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Des images qui nous rendent fort

L’émission vient de se terminer, et évidemment le temps de me mettre à mon ordinateur, je ne me souviens pas des termes précis de Georges Didi-Huberman dans Les Vendredis de la philosophie de ce matin sur France-Culture. Politique de l'imaginationhttp://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/vendredis/index.php?emission_id=51&PHPSESSID=b94f355b7b2574567922f94027d4c463.

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L’émission vient de se terminer, et évidemment le temps de me mettre à mon ordinateur, je ne me souviens pas des termes précis de Georges Didi-Huberman dans Les Vendredis de la philosophie de ce matin sur France-Culture. Politique de l'imagination
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/vendredis/index.php?emission_id=51&PHPSESSID=b94f355b7b2574567922f94027d4c463.


François Noudelmann sur le site de France Culture pose la question : Peut-on connaître l'histoire par les images, malgré le discrédit qui les touche? C'est dans leur dispositif visuel que se trouve la réponse à la fois esthétique et politique?
Il est rare d’entendre à la radio, une voix, calme, lente et déterminée qui dit précisément ce que tous mes camarades cinéastes pensent confusément. Il faut écouter cette émission et lire Georges Didi-Huberman qui défend les images comme jadis Saint-Georges pourfendait le dragon. Il y a trop de sujets à aborder après l’écoute d’une émission comme celle-là, si modeste qu’elle paraisse en apparence. J'y reviendrais peut-être après relecture. mis l'exercice du blog voudrait une certaine spontanéité et quelques erreurs. Partons donc du discrédit de l’image dont parle François Noudelmann. Didi-Huberman oppose Aristote à Platon et (je ne suis pas philosophe, et les références m’obligeraient à aller lire) explique qu’évidemment les images peuvent être remise en cause et que c’est justement là, la raison de les travailler. Il note que la production de soi-disant images est pléthorique et que la critique est bien trop lente par rapport à ce flot. S'appuyant sur Aristote, il dit qu'il y a quelques choses d'essentiel dans les images qu'il n'y aurait que là, dans le sensible et qu'on ne devrait pas rejeter. Dans sa polémique avec Claude Lanzmann sur les quatre images prise de la chambe à gaz d’Auschwitz, il défend avec raison la nécessité du travail sur le document. (il faudra, pour moi, et une amie cinéaste avec qui je parlais de cela récemment que je revienne là dessus). Didi-Huberman parle de la manipulation des images, au sens où toute image est manipulé par quelqu’un au sens simple du terme. Nous autres cinéastes nous savoins bien que toute image est manipulation, et c'est pour cela que nous sommes contre l'idée même de l'"objectivité" puisqu'il y a toujours un auteur, derrière toute image toute information. L'image est ambigue c’est pourquoi même il en faut faire la critique pour ne pas en être dupe.
Je n’écris ceci que pour vous donner envie d’écouter l’émission, parce que celle-ci soulève énormément de questions, et donne juste envie d'aller lire. Didi-Huberman arrive simplementà démêler les questions, et de nous nettoyer un peu les yeux de toute la confusion ambiante.
À un moment Didii-Huberman parle des anaiphabètes de l’image qui peuvent mettre immédiatement des mots sur ce qu’il voit. Et cet exemple donne à contrario la définition d’une image qui nous rendrait fort.
L’image que chaque artiste aimerait favbriquer, une image qui d’abord réussit à nous faire taire. Une image suffisamment forte pour que la stupeur du spectateur soit assez grande pour le forcer à s’arrêter un moment, se taire, réfléchir et s’approprier l’image elle-même. J'y reviendrais.

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