"un tir d'avertissement"?

« Au cours d'une prise de parole lors de sa visite au Centre pénitentiaire des Baumettes de Marseille (Bouches-du-Rhône) ce jeudi 20 novembre, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur la mort de Mehdi Kessaci estimant que l'acte "vise à faire peur et à atteindre la République".»  dit le commentaire sous la vidéo de BFMtv.

Je ne sais pas si le « caramel» m'est déjà « monté à la tête ?» (Comme l'indiquerait précisément le chef de l'État s'il voulait me traiter de « fada ») mais je ne comprends rien à la communication de Laurent Nuñez quand il va parler au sein d'une prison en parlant d'« Avertissement »! Je comprends encore moins que la presse entière, et surtout les chaînes de télévision mainstream reprennent sans mots dire ce genre de déclaration. (chez Quotidien ils montraient que c'est la sortie de la pas aux Baumettes, je n'y étais pas, je ne sais pas!)

Quand la police anti émeute va charger, un gradé doit  - selon toutes procédures - faire savoir à la foule qu'elle se doit de se disperser dans le calme, en criant plusieurs fois dans un mégaphone « Dernier avertissement, nous allons faire usage de la force!» 

Dans le cas qui nous occupe, je sais bien que les assassins du jeune homme de 20 ans, Mehdi Kessaci, apprenti policier, totalement innocent, ne sont pas des gardiens de la paix, mais je trouve extrêmement étrange d'expliquer - alors qu'il y est le second mort de sa famille - que ce serait un simple avertissement?

Un premier grand frère, prénommé Brahim, lié au trafic de drogue, avait été victime, en 2020, de tirs par arme à feu, puis retrouvé carbonisé dans le coffre d'un véhicule, c'est ce « fait divers» qui avait poussé Amine Kessaci, à la suite du premier règlement de compte, à créer une association de lutte contre les traficants. Et dans l'émission C ce soir, du 19 novembre - émission où il avait déjà témoigné- il a bien précisé qu'on ne pouvait pas qualifié l'assassinat de cette manière. « Le sang a coulé » https://www.youtube.com/watch?v=G1ugxO8VxfA

C'est le procureur de Marseille, Nicolas Bessone qui avait déclaré, vendredi 14 novembre, sur France info ne pas exclure l’hypothèse « d’un assassinat d’avertissement.» Amine Kessaci aurait lui-même été la cible de « menaces », et « il semblerait qu’il ait fait l’objet d’une protection personnelle, compte tenu des menaces dont il aurait fait l’objet. ». Et tout le Monde reprend ces imprécisions.

Le fait de qualifier ces événements de cette manière, c'est pour moi, comme effacer l'existence des victimes. On ne passe pas à l'acte AVANT un avertissement... Et si cela teste - dans l'esprit des autorités -un avertissement pour Marseille, la République, ou l'État, c'est que le sang n'a pas la même couleur chez certain.  Mais si c'est une attaque contre la République, alors c'est extrêmement grave! « UN TOURNANT» dans la guerre contre le narcotrafic, alors les ministres auraient du se retrouver immédiatement le vendredi même sur les lieux du drame, comme ils le font si souvent?

Emmanuel Macron a fait dire qu'il ferait un saut à Marseille bientôt.

La Macronie n'est plus dans le timing, pas les bons mots, pas les bons moments, pas les bonnes réactions, pas la bonne attitude, pas la bonne politique. QUI peut croire les textes affichés par BFMtv dans ma capture d'écran? Texte de félicitations et d'annonce d'excellent résultats?

Vraiment si c'était un avertissement, ce serait plutôt à l'opinion public, aux politiques, aux journalistes de condamner ses mots et de réclamer autre chose que les paroles verbales éculés sur l'ordre, la répression, le renforcement des effectif etc...