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La réforme n'est pas voté, Lundi 24 août tout Radio France rentre dans une grève illimité, et déjà la plateforme de France Télévision est unifié, vous trouvez tous les programmes de toutes les chaînes du service public (même celles dont vous ignoriez l'existence) d'un seul clic vous pouvez voyager d'une chaîne à l'autre comme si l'ORTF revenait au temps du numérique. Et sur toutes les chaînes des mensonges, des fausses infos, la reprise des fake-News des ministres de l'ultra droite, bref la propagande au lieu de la culture.
Mais je voudrais parler d'une diffusion d'un film pour montrer que sans avertissement, n'importe quel jeune spectatrice pourrait se retrouver à vomir (et cela arrive souvent)... Aucun film ancien qui met en scène des discriminations ne devrait être proposer sans un carton, une intervention d'un(e) présentateur (trice) pour prévenir les âmes sensibles.
Notre sensibilité est mise à rude épreuve à l'époque des empires prédateurs dirigés par des ogres...
Mais parlons de TV5 qui programme quelques films des débuts de la carrière de Brigitte Bardot, ambassadrice de la culture française dans le Monde
Je tiens à féliciter grandement TV5 qui fait rayonner notre culture en proposant à la terre entière un film d'un masculinisme débridé, machiste où le patriarcat triomphe.
"Futures vedettes" film français réalisé par Marc Allégret, sorti en 1955, écrit par Roger Vadim, raconte avec beaucoup de réalisme l'histoire d'une "promotion canapé" qui malgré l'humour retenu des auteurs et bien entendu glorifié.
Toutes les étudiantes y sont considérées comme des morceaux de viande à exploiter et filmer comme tel. Le héros "un premier ténor" (Le Maître Éric Walter) interprété magnifiquement par Jean Marais (ce qui ne cesse d'être symbolique) déplace son arrogance, sa violence, son mépris des donzelles en les subjuguant toutes.
Voici un extrait des dialogues entre deux étudiantes d'art-dramatiques, de chant et de danse.
- Dis donc tu ne sais pas ce que j’ai appris sur le Maître.
- Qui Éric Walter?
- Oui Éric! Et bien je sais pourquoi sa femme l’a quitté! Il la battait !
- Non!
- Oui!
- Avec quoi?
- Ah ça je ne sais pas!
- Avec sa ceinture peut-être!
- Oh avec sa ceinture sûrement! Quel Homme!

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Un peu plus tard le même Éric Walter (Jean Marais) va peloter son élève Sophie (Brigitte Bardot) sous prétexte de lui apprendre à respirer. Sa main passera du cou au sein gauche sans aucun problème.

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Le seul livre qu'une de ces "futures vedettes" lit pour "s'instruire" pendant les cours est la traduction du Rapport Kinsey (dans un traduction française Sexual Behavior in the Human Female paru en 1953. Le premier ténor; comme professeur, interrompt la lecture de la jeune apprentie en lui disant de lui montrer quel roman policier elle lit durant sa classe. À la vue du titre, il lui dit - amusé - de continuer, pour une fois qu'elle apprend quelque chose.
Ce qui est remarquable, dans ce film c'est la prouesse technique qui donne à tous ces acteurs une voix de chanteur d'Opéra, un doublage sans couture(cela change des films de Jacques Demy) Pourquoi tout le film se déroule à Vienne en Autriche avec uniquement des acteurs français et un seul personnage (un majordome) qui parle avec un accent hongrois? Je ne le saurais pas, je n'ai pas bien fait mon travail de critique (mais il est vrai que les critiques d'aujourd'hui trop habitué aux marketing ne le font jamais.à
Je me souviens d'avoir vu dans la bibliothèque de mon père (qui était un vieux pornographe) un livre sur l'érotisme au cinéma qui consacrait une photo et une note à propos de ce film parce qu'il y avait une scène de nu... (voir la photo dans le livre mais pas ici) ou Brigitte Bardot se baignait dans un jardin d'hivers avec les poissons chinois. Le premier ténor, venant quasiment le violer! Elle, traitée de sorcière (c'est de sa faute) finit par lui céder en "négociant" des avantages. Elle veut régner sur la maison de son violeur ("je veux la clef de la chambre") et qu'il cesse de draguer les autres. Le premier ténor de quarante ans lui en fait le serment juste avant le fondu au noir. Disons que c'est une scène de consentement?
Le scénario permettant à Don Juan (il paraît qu'il a quarante ans dans la pièce de Mol!ère, lui aussi, selon un mot d'esprit de Sophie - BB- ) dés le lendemain, après la nuit, ne tiendra aucun compte de sa promesse, évidemment....
Je me demande ce que font les féministes? Je ne suis pas un censeur, mais quelques cartons, ou mieux une petite présentation pour condamner ces mœurs politiquement incorrectes eut été nécessaire?
Le film se transforment en le regardant aujourd'hui,en un documentaire des mœurs des gens du spectacle. Ce qu'ont eu à subir, pour faire carrière, les artistes féminines se retrouvent parfaitement décrit. Harcèlement depuis des lustres. Mais dans le film les femmes sont décrites comme tellement heureuses et profitant de ces situations, malgré une tentative de suicide (mise sur le dos de la bêtise du personnage féminin)
Étrange actrice sublime et triste, Isabelle Pia, qui bizarrement ne fit une carrière au cinéma que durant à peine 3 ans, se tournant vers le théâtre pour y interpréter deux rôles et puis disparut des distribution. Qui me parlera de son destin?

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Un peu comme (bien plus tard) Aude Amiot m'a raconté sa carrière solitaire et le harcèlement constant (en me disant que seul Jean-Luc Godard s'était comporté normalement).
Aude est morte d'un cancer au cerveau à 48 ans... peut être comme la mère du personnage que joue Isabelle Pia qui se meurt pendant tout le film dans une pièce à côté de son mari sculpteur (qui fait poser les futures vedettes nues) et qui explique qu'il ne peut se rendre à son chevet parce que cela l'empêcherait de travailler.
Quand elle meurt (spoiler alerte) c'est sa fille qui cherche à le consoler (pas le contraire) et il lui le mari dit de foutre le camp, il veut être seul au côté du cadavre de sa femme.

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Enfin à la fin du film le personnage interprété par Jean Marais, tout joyeux retourne auprès de sa femme chanteuse qui a renoncé à sa carrière du fait d'une maladie et n'est donc plus artiste qui pourrait lui faire de l'ombre. Le premier ténor explique alors à la petite jeune fille Sophie avec qui il a donc couché, bien plus d'une fois, et qui '"lui a tout donné" (selon les dire de Sophie ) que souffrir est une excellente façon de progresser!
L'important et qu'elle chantera avec lui le premier rôle (puisqu'elle est devenue grande) la saison prochaine. C'est ainsi que naisse les actrices, les chanteuses, les artistes? C'est ce que cherche à montrer TV5?