Je ne me souviens plus dans quelle émission de télévision une journaliste a rapporté un fantasme présidentiel. Il paraît que notre grand Président pense que cela va mal finir et il se voit déjà en Louis XVI alors que certain le décrive en Bonaparte Proconsul.

Il ne faut pas être très intelligent pour se rendre compte que Nicolas Sarkozy a été élu dans un autre siècle, à propos d’une vision du monde qui est obsolète.
C’était Il y a si longtemps ! Rien n’est plus possible.
La situation a changé. Aucun militant U.M.P., par honnêteté intellectuelle, ne devrait aujourd’hui, se réclamer du suffrage populaire. La crise est venue : financière, économique et sociale. Plus personne ne pense comme il y a deux ans.
Je me souviens d’avoir dit à mes commerçants au marché, qu’ils se trompaient gravement en votant pour Sarko… Ils ont mis moins de deux ans à reconnaître que j’avais raison.
Je ne suis pas économiste, mais il est si simple de dire qu’il n’y aurait jamais eu de crise des subprimes si les ouvriers américains avaient été payés convenablement.
Il n’y a pas besoin d’avoir fait sciences po, pour estimer que prétendre continuer à faire des réformes sans changer radicalement de cap est une absurdité….
Tout les discours gouvernementaux patinent sur cette évidence…
Comment prétendre suivre un programme qui ne correspond plus à la situation du monde.
Changer de cap, c’est remettre en cause par exemple la pensée unique de l’Institution Européenne : la dérégulation…. Comment construire l’Europe sur des principes qui sont pulvérisées par les faits.
C’est si drôle de voir que tout cela continue comme avant, comme un poulet décapité qui continuerait à courir…
C’est si drôle de voir la droite applaudir à l’investiture d’Obama, comme si Nicolas Sarkozy n’avait pas applaudi des quatre mains à la politique de Georges W. Bush (qui mérite simplement d’être inculpé de crime contre l’humanité).
Le 8 janvier 2008, Nicolas Sarkozy annonçait la suppression de la publicité sur le service public de l'audiovisuel. Un an après, c’est le conseil d’administration de France Télévision qui a mis en application cette proposition parce que le Parlement peinait à voter la loi. Pourquoi ne pas avoir réuni ce conseil le 9 janvier 2008, on aurait gagné du temps. Cette mascarade est-elle comique ? Prés de deux ans après l’arrivée au pouvoir, de notre grand Président force est de constater l'impuissance gouvernementale sur le terrain de l'emploi, du pouvoir d'achat et de la croissance. C'est normal qu'il tente de contrôler les médias pour continuer à raconter ses petites histoires.
Sarkozy est aussi nu que ne l’a été sa mannequin de femme sur une jolie photo…
Comment comprendre que la Société Générale par exemples réalise 2 Milliards de bénéfice tout en touchant des aides de l’État ?
Ce n’est pas compréhensible….C’est bien parce que le monde ancien continue de courir comme un poulet qui aurait perdu la tête…
Comment comprendre que José Luis Duran, P.D.G. de Carrefour, soit parti en novembre 2008 avec 4, 7 millions d’euros d’indemnités de départ , après avoir renoncé à la moitié de ce qu’il avait droit ? Comment comprendre que Le footballeur Thierry Henri touche comme salaire 1133 fois le S.M.I.C. et que Bernard Arnault P.D.G. de L.V.M.H. touche 907 fois le S.M.I.C…
Je pourrais multiplier les exemples à l’infini…
Face à ces énormes inégalités comment tenir un discours pragmatique, autre que l'imposition violente des grosses fortunes?
Nicolas Sarkozy aurait été bien inspiré de revenir sur ses premières réformes gouvernementales tel que le bouclier fiscal. Rien n'est crédible sans ce genre de remise en question.
Ce qui est encore plus drôle ce sont les petites propositions du P.S. Ils ont l'air d'appartenir à la même charrette que les politiciens de droite...
La crise financière, économique, sociale, climatique va balayer tous ces petits problèmes et la démocratie avec ?
Comment la tempête qui se lève va arracher les arbres et les têtes ?
Le risque est grand, et ce n’est pas avec des contes de fées que nous allons rhabiller le roi.
Sur la photo au fond, collé au mur, un extrait de La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793, le XXXVème et dernier article proclame : Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.