Dans un intéressant articles dans le Monde daté d’aujourd’hui Yves Mamou décrit les changements de la vie quotidienne pour les employés de banque. Le journal a titré très poliment : Injures et menaces : les employés de banque face à la montée des incivilités. Personnellement j’aurais plutôt appuyé sur une petite phrase de l’article en annonçant l’aveu.
En effet à la fin de l’article, nous pouvons lire : Les salariés de banque âgés se plaignent de cette transformation de la relation avec le client : "Avant, on avait des relations presque familiales. Aujourd'hui, il faut les tondre, sinon on se fait virer." Il n’y a pas grand-chose à ajouter.
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/02/24/injures-et-menaces-les-employes-de-banque-face-a-la-montee-des-incivilites_1159680_1101386.html.
L’article démontre, à part l’agacement légitime des consommateurs, la dégradation des rapports sociaux, l’absence de confiance, la prise de conscience de tout un chacun et ce monde qui change par petite touche sans que nous n’y prenions garde. C’est un article comme cela que nous pouvons mesurer le glissement progressif de notre société vers un avenir qui déchante. À moins que…
Au Moyen âge, il y avait des Saintes vierges à tous les cons de rues, des calvaires à tous les coins de routes. Chacun se prosternait. Un extra-terrestre qui débarquerait dans notre monde se demanderait ce qu’est l’étrange cérémonie qui se déroule sans arrêt à chaque coin de nos rues. Toutes ces personnes qui font des génuflexions devant une petite boîte encastrée dans le mur. Peut-être que le sentiment religieux envers l’argent et les cérémonies quotidiennes vont baisser ? Pourrait se demander mon extraterrestre à la lecture du Monde.
Toujours est-il que mon chargé de clientèle, pour l’instant, il est très sympa avec moi. Il ne lit pas beaucoup les journaux quand je lui parle de Kerviel ou de Bouton, il n’a pas l’air de connaître. Mais bon, on ne demande pas à un employé de banque de lire les journaux. La dernière fois qu'à ma banque, j’avais bénéficié d'une personne qui s’occupait aussi bien de moi, elle a été mise en préretraite d’office, sans avoir eut le temps de dire au revoir à ces clients. J’avais des problèmes de découverts. Et elle me laissait des messages sur mon répondeur téléphonique à neuf heure tapante : C’est moi disait-elle, il faut faire quelque chose parce que je vais me faire taper sur les doigts par la direction.
Mais je crois qu’il vaut mieux que j’arrête de parler de ma banque parce que justement, j’ai un gros découvert….