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Billet de blog 26 février 2013

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Des crimes de bureau

Il y a des jours, où j'aime la pub.Celle-ci.

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Il y a des jours, où j'aime la pub.

Celle-ci.

Pourtant, je m'interroge sur le retournement effectué par ce petit message à caractère informatif. Faut-il employer les mêmes armes que son adversaire? En tout cas le message est clair? Est-il efficace? L'humour, l'ironie, la violence de ce petit film vont-ils permettre de mobiliser? Ce sont les mêmes outils pédagogiques que pour vendre une voiture, le même humour que pour faire la promotion de n'importe quel produit.

La petite histoire racontée ici, est bien éloignée de la véritable violence déchaînée par la spéculation sur les denrées alimentaires. Je crois qu'il nous faut commencer par mettre les points sur les i, trouver les mots précis et leur redonner leur vraie signification. C'est ce que commence à dire le commentaire du film: il dénonce la cupidité, il aurait fallu être plus précis et dire voracité (ils n'en ont jamais assez) et parler d'obcénité. La fin du spot publicitaire et vraiment trop optimiste, ce n'est pas la hasard qui va mettre fin à ce pillage. Dans la vie il faut lancer les noix de coco, elle ne tombe pas toute seule.

Et il faut parler de crimes de bureaux, parce qu'un trader qui spécule sur le riz, ou le maïs, il ne pense qu'au blé, et n'imagine pas que son petit jeu deparasite va entraîner la mort de centaine de milliers d'enfants.

Le trader, il n'aurait jamais le courage d'aller arracher le pain de la bouche des africains, comme dans ce film. Il est plus lâche et plus  efficace derrière son ordinateur, avec en plus les yeux largement fermés sur la réalité de ce qu'il trafique. Arrêtons de parler de trader, avant que de consommer des belles images comme celle-ci, définisons les comme de parasites. Et c'est faire injure aux parasites, organismes vivants à la belle utilité sociale.Les banquiers quand ils spéculent ne fabriquent aucune richesse, et pourtant l'argent qu'ils amassent dans leurs portefeuilles, a une valeur réelle. Et cette valeur a été produite par un travailleur, il a fallu que quelqu'un bosse.

La propriété c'est le vol, mais la spéculation aussi. C'est un jeu d'écriture, un jeu de mort et pas un jeu de mot.  Ne parlons pas d'actionnaires, parlons de rentiers, et les rentiers sont des d'inactifs. L'argent cela ne travaille pas, il n'y a que les travailleurs qui travaillent. Tous les mots sont tordus. Si les jeux d'écritures rapportent c'est qu'il y a des régles et du laisser-faire. Il serait temps d'interdire ces manipulations.              Avant de faire des spots publicitaires et de poser des commentaires dessus, il faut réétalonner les mots. La spéculation c'est un crime de bureau, où est le tribunal pour juger de ces crimes?

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