Changer la vie, je me souviens du slogan. Aujourd'hui, nous sommes sommés d'agir, à différentes échelles. Éteindre les lumières, manifester conre Sarko, changer d'heure! 100 Jours après Copenhague, aujourd'hui, ce samedi 27 mars de 20h30 à 21h30, toute la planète est invitée à éteindre ses lumières. J'aimerais voir l'image satellite qui montrerait toutes les villes occidentales, les unes après les autres, plonger dans le noir. On attendra une grande panne, pour voir un si beau spectacle . Plus de 5,6 millions de personnes ont apposé leur nom à la liste, sur le site du WWF http://www.wwf.fr/. C'est la plus grande manifestation en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique a déclaré Ban Ki-Moon, secrétaire Général des Nations Unies. A Paris, quelque 240 monuments cesseront provisoirement le gaspillage. La Tour Eiffel deviendra sombre durant.... (attention surprise)... cinq minutes.
Je me dis qu'en ce jour de Printemps pluvieux, je me suis levé du mauvais pied. Je suis pour l'action, moi.. si si! Ou alors c'est l'âge. J'ai un copain qui m'avait dit, il y a longtemps, quand j'avais 48 ans: Tu verras, quand on a 50 ans, quand le matin on n'a pas mal, c'est qu'on est mort. Il avait raison. J'ai mal au genou, et pas seulement le matin. Je n'irais pas manifester, parce que j'ai tellement de dettes qu'il faut de toutes les manières que je bosse, pas le temps de se révolter. Éteindre la lumière cela se fait avec le petit doigt, ouf.
Mais ce soir je suis invité à un dîner! Si je commence à demander d'éteindre la lumière, la jeune femme à mes côtés risque de se méprendre sur mon empressement militant.
Action, c'est le mot que je ne prononce jamais quand je tourne, je préfère: Quand vous voudrez! Cela ne fait pas de moi un démocrate pour autant.
Nous vivons une époque formidable, ce qui hier était un discours extrémiste, insupportable pour certain, apparaît aujourd'hui comme une évidence banale et un peu rabâchée. Les convictions se dévaluent vite. Et ce n'est pas pou cela que l'action suit. Agir, réagir, je n'ai pas encore trouvé la solution. Et vous?
Ils sont 385.000 sur Facebook, combien seront-ils dans la rue ce samedi pour le «No Sarkozy Day» http://www.no-sarkozy-day.fr/
Demain je serais forcé de changer d'heure. Cette action absurde, et de fait assez idiote (mais je suis trop paresseux pour développer les arguments à propos de mon rythme biologique fragile) démontre bien le pouvoir de changement d'une toute petite action. Combien de temps a-t-il fallu pour que cette action: changer d'heure, puisse être réalisée planétairement? Il y aurait peut-être un modèle de gouvernance à trouver?
Vous voyer que je suis devenu raisonnable, je voudrais changer la vie comme on change d'heure? Du bout des doigts, une vraie utopie.
L'utopie, un joli mot qui rime avec toupie et la révolution permanente. Vous vous souvenez que notre planète.... tourne.
Et moi j'aurais juste envie de changer d'air. Quand on bouge, un peu d'air vient caresser le visage, quelques molécules sont bousculées. Quelques changements minuscules en perspective, du bout des doigts.
J'en serais presque optimiste!
La Nature, dont nous sommes si éloignés, semble avoir des fonctionnements plus radicaux: de vraies ruptures. À oui rupture encore un slogan!