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Billet de blog 6 février 2024

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D’autres regards de paysan·nes sur la mobilisation agricole

Alors que le monde agricole s’est embrasé autour de revendications très diverses, les membres du Pôle InPact (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale) prennent la parole. Ils et elles représentent neuf associations et une coopérative, organisations de développement agricole et rural, dirigées par des paysan·nes ou par d’autres citoyen·nes.

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Un mouvement de colère qui ne surprend pas mais qui interroge

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le monde agricole, « il doit être difficile de se faire une idée des problèmes car tout le monde est dehors mais avec des revendications parfois diamétralement opposées », avance Marie-Andrée Besson, éleveuse retraitée dans le Jura et présidente de Solidarité Paysans, association de défense des agriculteurs et agricultrices en difficultés. « Ce n’est pas compliqué de mobiliser, il y a un mal-être paysan qui ressort », complète Ferjeux Courgey, administrateur de la même association et ancien éleveur laitier dans le Doubs, ayant connu des difficultés.

Dans les rangs du Pôle InPact, le mouvement n’étonne pas et beaucoup en sont solidaires. « La révolte paysanne est légitime, selon Raphaël Bellanger, éleveur en Mayenne et co-président du Pôle InPact pour la Fadear, association proche de la Confédération paysanne. Elle couvait depuis quelque temps et l’incendie s’est allumé dans le sud de la France, il a dépassé les centrales syndicales, même si celles-ci l’ont repris. »

« La distribution des aides PAC est très désorganisée depuis le transfert de leur paiement aux conseils régionaux, qui n’ont pas eu de moyens supplémentaires pour les traiter, explique Édith Bonnet, viticultrice retraitée en Saône-et-Loire et administratrice d’Accueil paysan, une association de paysannes et de ruraux engagé·es dans des activités d’accueil à la ferme. Ce n’est pas la première fois que des aides arrivent très en retard mais le contexte général rend la situation insupportable. » Cet automne, c’est le non-paiement des mesures agro-environnementales et climatiques qui avait fait l’objet de manifestations en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine.

Ce qui pose le plus question pour ces agriculteurs et agricultrices engagées, c’est le calendrier de la mobilisation. « Les troupes bougent car les paysans sont sur un fil tendu, pas seulement financier mais aussi humain, on le voit à Solidarité Paysans. Mais en 2008, quand a été signé l’accord pour la baisse du prix du lait, personne n’a bougé, s’étonne Ferjeux. Je sens du politique derrière. » « Il y a un jeu d’acteurs qui se met en place, complète Raphaël Bellanger, car des élections professionnelles agricoles ont lieu dans un an. Au printemps et à l’été les agriculteurs retourneront dans les champs, il y a maintenant une grosse fenêtre de tir pour montrer les muscles. Il ne faut pas se voiler la face là-dessus.

Illustration 1
Marie-Andrée Besson (Solidarité Paysans), Denis Lépicier (Réseau Civam) et Edith Bonnet (Accueil paysan).

Au cœur du malaise, le revenu et les prix

« Le problème fondamental, pour Marie-Andrée Besson, c’est celui du revenu des paysans. Ils ne veulent pas des aides mais un revenu pour vivre. Le paysan est la variable d’ajustement, il ne fixe aucun de ses prix. L’aval (industrie agro-alimentaire et distribution) augmente ses bénéfices à outrance pendant que les paysans meurent à côté. Si les paysans n’ont pas un prix minimum garanti sur la production, on n’avancera pas. » « Si on produit de l’énergie, on a des contrats garantis pendant vingt ans, explique Raphaël Bellanger, alors que quand on produit de l’alimentation, on ne sait pas combien on vendra nos produits trois mois plus tard. À titre de paysans, nous demandons la reconnaissance de notre travail, notamment à travers la rémunération de la production alimentaire. »

Les raisons de la crise, selon Édith Bonnet, sont complexes : « Si tu rajoutes la crise de l’énergie, la concurrence étrangère, dans un contexte d’inflation où l’alimentation est perçue comme chère et où il n’est plus possible de répercuter sur les prix la hausse des coûts de revient, le modèle productiviste, à fort niveau d’intrants et de subventions, est à bout. L’industrie et la grande distribution ont augmenté leurs marges. Lactalis a baissé le prix d’achat du lait de plus de 10 % il y a six mois, alors que les paysans ont des charges qui ne cessent d’augmenter. Ils paient en-dessous du prix de revient ! »

Pour Denis Lépicier, chercheur à l’Inrae, vice-président du Réseau Civam, association d’éducation populaire en milieu agricole, « c’est un mouvement qui vient du bas et qui reflète des réalités agricoles sur les revenus. Même si depuis quelques années les revenus se sont globalement améliorés, tout ça n’empêche pas une grande diversité de situations et des revenus parfois très faibles. Il y a aussi derrière ça des récupérations par les syndicats, par des acteurs économiques comme l’agro-industrie qui mettent en avant la question des normes environnementales. Je ne suis pas sûr que tous les agriculteurs mobilisés mettraient ça en premier, même si les procédures sont améliorables ».

Les normes environnementales, une cible facile

« Les revenus sont trop petits en agriculture, confirme Agathe Macke, éleveuse en Haute-Garonne et administratrice de l’InterAfocg (associations de formation collective à la gestion). Nous demandons une vraie reconnaissance de notre travail par un juste revenu. Les agriculteurs paysans de nos réseaux ne sont pas satisfaits des accords qui ont été proposés par l’exécutif. » Elle est sceptique face aux mobilisations mais en comprend les raisons. Elle témoigne des normes plus ou moins justifiées qui lui sont imposées. « En élevage, il y a beaucoup de règles et de suivi, ce qui correspond à une volonté de traçabilité de nos animaux. On doit en passer par là. » Mais l’appareil normatif ne lui semble pas cohérent : quand on met en place des normes drastiques pour des maladies non-transmissibles à l’humain et d’autres plus souples pour des maladies qui le sont, « vise-t-on vraiment la santé humaine ou la santé économique de l’engraissement des animaux ? » Elle mentionne « une aide de la société de distribution des eaux de notre territoire qui, pour préserver la qualité des eaux, encourageait les agriculteurs à ne pas labourer ni cultiver de céréales sur les versants amenant à des rivières ». Intégrée aux aides PAC, cette aide est désormais conditionnée à des demandes excessives. « Pour la recevoir il faut que je répertorie tous mes arbres, mes haies, les parcs, il faut que je fasse un carnet de suivi du pacage des prairies (combien d’animaux, combien de temps), de quand je taille mes haies, de si un arbre meurt. Quand mon troupeau a faim, je le mets dans une prairie où il y a de l’herbe et je change quand il n’y en a plus. Il faudrait en plus que je fasse le suivi de l’herbe dans mes prairies ? Ce n’est pas possible ! »

Ferjeux Courgey confirme l’impact des normes sur le travail des paysan·nes : « Je n’avais plus le temps d’aller dans les champs. Ça me prenait la tête, de remplir les paperasses. » Mais « on est des criminels par rapport aux générations futures si on refuse des normes environnementales ». Marie-André Besson abonde dans ce sens : « Il y a certes des normes administratives à alléger mais il ne faut pas les confondre toutes. Demander une simplification des normes qui protègent nos sols et notre santé, c’est un problème dans le contexte actuel. » Elle rappelle avec malice que Solidarité Paysans a fait beaucoup de propositions de simplification, « notamment d’accès aux aides pour les gens les plus en difficulté. On nous a toujours opposé des textes européens, toutes les raisons étaient bonnes pour que rien ne bouge. Si le gouvernement souhaite simplifier, nous avons une liste de simplifications à proposer ». L’association a réuni toutes ses propositions dans un document paru à l’occasion de la mobilisation agricole.

La critique des normes que mènent les membres d’InPact ne s’impose pas aux dépens de la durabilité écologique des systèmes agricoles. Simplification ne doit pas signifier abandon de toute exigence. Le Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), les paysan·nes des Civam ou Terre de liens, association de défense des terres agricoles, ont publié des tribunes qui toutes l’expriment. « Nous avons besoin de normes pensées par et pour les agriculteur·ices et les citoyen·nes, qui soient adaptées à la réalité des fermes et appliquées avec humanité. » « Ces mesures sont là pour assurer la pérennité des systèmes agricoles et alimentaires sur le long terme et donc garantir notre souveraineté alimentaire. Elles permettent de préserver la santé des agriculteurs, des citoyens et de l’environnement. » « L’agriculture a besoin de normes cohérentes et applicables qui couvrent les besoins des agriculteur·trices et de la société, et non les profits de l'agroindustrie. »

Comment changer les pratiques agricoles sans augmenter la charge de travail administratif ? Ferjeux Courgey donne l’exemple des haies qu’il ne faut pas tailler à la fin du printemps car c’est l’époque de la reproduction des oiseaux. « Pas besoin de remplir les papiers, il faut des principes qu’on explique, des formations à dispenser. Quand on entretient des haies, on doit savoir quand les oiseaux pondent pour ne pas détruire les nids. Je l’ai appris à la CUMA (coopérative d’utilisation du matériel agricole). Il faut interdire les mauvaises pratiques mais aussi faire grandir la conscience écologique lors des formations agricoles. Je ne l’avais pas. » Les membres d’InPact, dont beaucoup sont organismes de formation et se reconnaissent dans l’éducation populaire, savent l’intérêt de la sensibilisation et de la formation pour faire évoluer le monde agricole.

« Les normes, précise Raphaël Bellanger, c’est un grand fourre-tout. Il faut savoir desquelles on parle, d’où elles viennent et pourquoi. Beaucoup de normes sont imposées par la profession agricole elle-même. On doit se remettre en question sur les normes qu’on demande à nos collègues et si on est d’accord avec ça. » À propos des syndicats et de leurs relais politiques qui espèrent profiter des mobilisations pour détricoter les normes environnementales, Denis Lépicier répond : « Si cette année les questions climatiques sont moins prégnantes, elles restent là et pour les décennies à venir. Un système qui reste sur des bases agro-industrielles trouvera ses limites par rapport à ça. » 

Illustration 2
Ferjeux Courgey (Solidarité Paysans), Agathe Macke (InterAfocg), Raphaël Bellanger (Fadear).

Changer les pratiques sans cliver le monde agricole

Beaucoup des personnes interrogées, dirigeant·es d’organisations membres du Pôle InPact, rappellent l’hétérogénéité du monde agricole : les types de production (élevage, grandes cultures), les modes de production (bio, conventionnel, à niveau d’intrants élevé ou bas), la taille et le capital des fermes, la région de production font une variété de situations considérable et les intérêts ne sont pas les mêmes entre des céréaliers dirigeants de coopératives de taille mondiale et des maraîchers bio dont les marchés sont saturés ou des éleveurs laitiers très équipés et très endettés. Pour Édith Bonnet, « on ne peut pas opposer des paysans, aboutir à une vision simpliste avec d’un côté des hyper productivistes qui polluent tout dans un modèle qui nous mène dans le mur et de l’autre une agriculture vertueuse. La réalité est beaucoup plus diverse. Les agriculteurs qui ne sont pas en bio ne font pas n’importe quoi sur leur exploitation, nombre d’entre eux sont soucieux de transition écologique et de circuits courts sans toujours savoir comment faire ». Il n’est pas question pour elles et eux d’opposer au modèle majoritaire, très en difficulté aujourd’hui, leurs modèles agricoles qui dans beaucoup de contextes sont plus solides économiquement. Mais, membres d’organisations qui tiennent résolument à l’autonomie économique, technique et décisionnelle des fermes, ils et elles souhaitent que les exemples offerts par les fermes InPact inspirent les choix de leurs collègues et les politiques publiques qui les orientent.

Denis Lépicier, qui est agronome et économiste, met en parallèle les capacités de résistance économiques et agronomiques du modèle prôné par les Civam, ces associations très engagées pour la transition agro-écologique et qui représentent plus de 10 000 fermes : « On essaie de démontrer dans nos réseaux depuis des années que des systèmes moins dépendants des intrants, plus économes en charges sont aussi plus résilients. Ils sont une solution pour les conditions à venir de l’activité agricole, elle aura besoin de plus en plus de ces qualités là. Le défi est de faire reconnaître ces questions et diffuser ces pratiques, pour apporter de vraies réponses au monde agricole. Ce ne sont pas celles que tentent de maintenir d’autres acteurs (l’industrie, les élites agricoles) qui ont des intérêts à faire perdurer un système basé sur une moindre répartition de la richesse. »

Agathe Macke, membre d’un réseau qui tient beaucoup à la capacité des agriculteur·ices à mettre en question leur modèle de production à partir de la gestion économique, explique sa philosophie : « Quand les charges augmentent et que les produits stagnent ou baissent, il faut changer de modèle de production. Il faut arrêter de donner des céréales aux ruminants et passer à des systèmes à l’herbe. C’est sûr qu’ils engraisseront moins vite mais ça coûte beaucoup moins cher et l’animal est dans un milieu qui lui correspond. C’est une stratégie économique qui marche en bio comme en conventionnel. Dans ce système herbager, tu réduis tes dépendances, tu réduis tes coûts, même s’il reste des charges qui augmentent : le carburant, l’entretien du tracteur, les assurances, l’électricité (et pour la traite, il en faut beaucoup). Tu peux choisir de travailler à l’équilibre économique, pour payer tes charges et te sortir un petit revenu, ou bien dans l’ambition de racheter des hectares ici et là, de t’acheter un tracteur de 300 chevaux pour faire baisser ton revenu fiscal et ne pas payer de cotisations sociales. »

Mais même si les choix de production et de gestion appartiennent aux paysan·nes, ils sont contraints par le contexte. Pour Denis Lépicier, « la solution est à plusieurs niveaux. Nous devons expérimenter de nouvelles voies, montrer qu’elles sont économiquement viables, environnementalement plutôt vertueuses, même si elles ne sont pas simples à conduire et sans difficulté. Mais on ne pourra pas se passer d’une transformation des institutions, des politiques publiques qui aujourd’hui encore renforcent ces impasses. Ça passe par du plaidoyer pour d’autres politiques. Ça bouge difficilement. Je ne vois pas d’autre issue qu’une transformation de ce cadre socio-économique et politique, en s’appuyant sur ce qu’on sait faire ».

« La situation actuelle, explique Raphaël Bellanger, est bien le fruit d’orientations politiques agricoles faites en collusion par la FNSEA et les différents ministres de l’agriculture, donc il ne faut pas se tromper de cible : la situation dans laquelle on est, on la doit à ceux qui sont reconnus comme majoritaires et en position de force pour peser sur les mesures mises en place. Le pacte-loi d’orientation agricole (en discussion depuis plus d’un an et qui doit encore passer devant le Parlement) restait très superficiel, ne questionnait pas les orientations des systèmes de production. »

Marie-André Besson souhaite interroger en profondeur le modèle agricole dominant : « Les causes de ce mal-être que nous constatons à Solidarité Paysans, c’est un système agro-industriel qui vise l’intensification de la production, l’exportation, qui n’a rien à faire du bien-être des paysans et qu’ils aient de quoi vivre. On a fait deux lois Egalim pour permettre une amélioration du revenu des paysans, ça n’a pas fonctionné. Il ne faut plus de simples pansements, devant la crise actuelle il faut aller à la source des problèmes. Il n’y a plus de quotas ni d’encadrement, les prix sont fixés seulement par le marché. » Les stratégies des un·es et des autres ne peuvent pas, en fin de compte, mettre fin à elles seules à une mauvaise répartition de la valeur.

Quelles alliances pour le monde agricole aujourd’hui ?

Si le monde agricole est souvent perçu comme atomisé, chacun·e dans sa ferme d’autant plus isolé·e que la taille des fermes croît et que le nombre d’agriculteur·ices diminue, il a aussi su créer des solidarités au quotidien. Édith Bonnet rappelle le rôle des CUMA et des coopératives viticoles qui permettent aux paysan·nes de moins s’endetter en mettant en commun une partie de leurs outils de production, ce qui facilite également les reprises de fermes et les installations de personnes non-issues du milieu agricole. Agathe Macke donne l’exemple de petits maraîchers qui peuvent se regrouper, vendre en collectif, fournir la restauration collective, tout en simplifiant leur plan de cultures et produisant à moindre coût. Le collectif permet également d’échanger, de confronter ses pratiques entre pairs.

Mais les liens les plus essentiels qui se nouent pour les paysan·nes membres du réseau InPact, c’est ceux avec les autres citoyen·nes, l’ensemble de la société et notamment celles et ceux qui sont engagé·es dans les associations de développement agricole à dominante citoyenne (Terre de liens, le mouvement des AMAP, le MRJC). Florent Sebban, maraîcher en Essonne, et Évelyne Boulongne, amapienne, sont tou·tes deux membres du conseil d’administration du mouvement inter-régional des AMAP. Il et elle co-signent à l’occasion du mouvement agricole une tribune qui rappelle la responsabilité de toutes les parties dans l’avenir du monde agricole : « Notre plus grande fierté collective est de proposer un système qui agit à la fois sur les enjeux de rémunération des paysan·nes, de protection de l’environnement et d’alimentation durable. Quelles que soient les filières, les risques inhérents à ce métier doivent être partagés et équilibrés entre tous les acteurs : producteurs, consommateurs et intermédiaires. Le revenu des paysan·nes doit être sécurisé par des mécanismes de coopération. »

Édith Bonnet, qui tient encore une chambre d’hôtes à la ferme, y a accueilli beaucoup de personnes étrangères au milieu agricole et a pu noter « une méconnaissance totale de la réalité agricole, y compris de la part de personnes qui font du tourisme rural ». Depuis qu’elle représente son association au Pôle InPact, son regard a changé. « J’ai toujours pensé qu’on avait besoin des citoyens. J’aurais pu il y a encore un an réclamer l’autonomie des paysans et avoir conscience de la nécessité de l’aide des citoyens tout en refusant leur ingérence dans notre métier. La grande différence entre notre réseau et d’autres, c’est que nous affichons être au service des territoires et des citoyens et vouloir travailler avec eux. D’autres le disent mais la plupart du temps c’est seulement de la communication . Nous avons beaucoup d’avance sur ce sujet et nous le revendiquons, nous ne prenons pas les habitants des campagnes pour des ennemis ou des empêcheurs de tourner en rond. C’est ça, une agriculture citoyenne et territoriale. »

Pour le Pôle InPact, Aude Vidal

Créé en 2001, le Pôle InPact est une plateforme associative réunissant dix réseaux et structures de développement agricole et rural qui accompagnent sur le terrain le monde agricole dans des domaines d’intervention complémentaires, en lien avec le reste de la société : émergence de projet, installation en agriculture et transmission des fermes, transition agroécologique et changement de pratiques, participation à des initiatives d’accès à l’alimentation, accompagnement des paysan·nes en difficulté ou en besoin de formation dans de nombreux domaines… Au niveau national, le Pôle InPact regroupe Accueil paysan, l’Atelier paysan, Réseau Civam, Fadear, InterAfocg, MRJC, Miramap, SOL, Solidarité Paysans, Terre de liens.

Lire nos précédents billets sur notre vision de l’écologie en agriculture et sur l’urgence des politiques d'installation.

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