Dans notre société, on ne peut pas vivre sans argent. Mais l'emploi, qui est censė nous l'apporter, disparait avec l'automatisation de la production. Cependant les millions de chômeurs doivent pouvoir continuer à avoir les moyens de vivre. Non seulement parce que c'est un droit de l'homme, mais aussi pour l'équilibre de la société.
En effet, la suppression des moyens de vivre, et même de survivre, à une partie de plus en plus importante de la population, met en danger le "contrat social" qui la soutend. La rupture de ce contrat social, qui nous fait respecter les règles de vie en communauté: respect de la propriété, respect du bien commun, respect de l'autre, amène de plus en plus, au vol, au vandalisme et à la rèvolte. Malheureusement, cette rupture n'amène pas à une révolte constructive, donnant à rėfléchir à des améliorations de la civilisation. Non, elle amène à une révolte uniquement destructive, qui s'impose tous les jours dans les journaux télévisés. Des jeunes brulent des voitures et attaquent même des bus et détroussent les voyageurs. Des vols de métaux sur les infrastructures privent des millers d'usagers de services publics et coûtent très cher à la communauté. Et le terrorisme explose partout dans le monde. On voit partout les signes de la désintégration de la civilisation.
Pourtant nous avons TOUS besoin du concensus social pour survivre. Même les riches ne peuvent ėchapper aux conséquences de la mise à l'écart de millions de "sans" : sans logis, sans revenus, sans avenir... Leurs dividendes dépendent de la société de consommation et si la majorité ne consomme plus, ils auront tuė la poule aux oeufs d'or. D'autre part, ils auront beau s'enfermer dans les prisons dorées des quartiers fermés et surveillés, ils n'échaperont pas aux conséquences de la criminalité ou de la dégradation de leur environnement et au changement de climat que la pauvreté enpêchera d'enrayer.
Pour sauver notre consensus social, nous devons assurer les moyens de vivre à chacun, il faut mettre en place un Revenu Garanti d'Existence. La représentation démocratique, pour la France l'Assemblée Nationale, décide du montant minimun nécessaire pour vivre dans le pays. Quand, d'après sa déclaration de revenus annuelle (du travail et du capital), un citoyen ne dispose pas de ce minimum vital, l'état lui verse une allocation ou un complément de revenu jusqu'à ce seuil de vie décente. Par exemple, si le minimum vital choisi est de 12.000€ par an :
- un retraité déclarant 10.000€/an de retraite recevra 2000€ de RGE
- un travailleur déclarant 5.000€/an pour un emploi précaire recevra 7000€ de RGE.
- une personne au chômage, déclarant donc 0€ de revenu (personnel pas sur le ménage) sur l'année recevra 1000€ par mois de RGE pour avoir le total de 12.000€ annuel nėcessaires pour vivre.
Ce Revenu Garanti d'Existence est un RSA (mais par personne, pas par ménage) d'un montant "vivable" et sans contre-parties, mais sous conditions de ressources annuelles. Il est donné à tous les : chômeurs, prėcaires, retraités à faible retraite, handicapés, étudiants boursiers.... Un mécanisme d'avance sur déclaration permet, si nécessaire, de le toucher la 1ère année, avec retenue sur l'année suivante, si le revenu augmente de façon importante.
Pour pouvoir mettre en place ce RGE, il est indispensable de réfléchir à son financement. Notre société mondialisée ayant donné à la concurrence exacerbée entre les pays, les peuples, les entreprises, les salariés, le pouvoir de saborder toute mesure sociale, il faut d'abord limiter cette concurrence. L'Europe est l'échelle minimum, car tout pays qui supporterait, seul, une telle "charge" serait condamné à perdre toutes ses richesses, tous ses revenus. C'est au niveau de l'Europe que des mesures législatives sociales peuvent être imposées et nous protégées de cette concurence déloyale. C'est indispensable pour maintenir l'équilibre de la société européenne et améliorer les droits humains dans le monde entier. Pour un financement concret lire la Cotisation sur les Machines et les Polluants.
Parallèlement, pour que le travail reste attractif, il doit être bien payé, pour cela une échelle des salaires limitée doit être imposée législativement. Dans toute entreprise les revenus du PDG ne doivent pas dépasser 20 ou 10 fois le salaire le plus bas dans l'entreprise. Ainsi le patron sera obligé d'augmenter ses salariés s'il veut pouvoir avoir un renenu important.
D'autre part, nous n'en sommes pas encore à n'avoir plus besoin de main d'oeuvre, en particulier pour les tâches les plus pénibles. Un minimum de travail est nécessaire pour faire fonctionner la société, à chacun de l'apporter selon ses moyens et dans les modalités qu'il souhaite. L'un choisira de travailler 20h par semaine pendant quarante ans, l'autre de travailler 40h par semaine pendant 1an puis de prendre un congé sabatique d'un an et ainsi de suite, l'autre choisira de travailler beaucoup étant jeune, puis de prendre sa retraite à 45 ans. Mais chacun fournit un nombre minimum d'heure de travail, sur toute sa vie, pour que la société fonctionne.
Pour que les métiers les plus pénibles soit choisis, il faut leur donner des avantages qui compensent leur désagrément. Ainsi les métiers les plus durs doivent être très bien payés, un égoutier doit être payé autant qu'un prof d'université. De plus, les métiers reconnus pénibles doivent bénéficiés d'un temps de travail total, sur toute la vie, deux fois moindre que pour les emplois normaux. Ainsi un maçon, dans toute sa vie, travaillera la moitié du temps d'un bureaucrate. Voir la proposition : Réduire le chômage par le partage des emplois pénibles.
Une telle organisation des revenus et du travail paraît utopique, surtout que pour bien fonctionner, elle doit être appliquer à toute l'humanité. Mais sans ce partage des richesses et du travail, l'humanité est condamnėe, au terrorisme, aux guerres de survie et de civilisation. Au retour à la barbarie.