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Billet de blog 1 février 2024

« Je m’éclaboussure dans ma tête »

Deuxième semaine dans « le cercle de jeux de mots » à la Maison des femmes de Saint-Denis (93). Tentative de retrouver la musicalité de la langue...

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce lundi, à la Maison des femmes de Saint-Denis (93), nous avons tenté, comme le poète Loïc Demey, d’attraper la musicalité de la langue en excluant les verbes dans nos compositions. En partant toujours de notre arbre à mots communs (voir le post précédent).

Illustration 1
«Chute de l’ombre... » © Louise Oligny / MDF

Chute de l’ombre. / De l’ignorance existentielle, je me passage vers le dur. / Je m’éclaboussure dans ma tête, / je me nourriture de la découverte de ces ombres. / Le ciel débordement. / Le ciel arrosoir de ténèbres. / Depuis le ciel, précipice des ombres, / surgissement comme des oiseaux-enfant. / Moi spectaculairement debout. / Je bousculée, mais je me tenace. / Vie de nouveau légère, / entre toutes.

***

Les nouvelles participantes ont, elles, repris l’exercice de la semaine dernière (voir le post précédent)

Illustration 2
« Je me dois d'être forte...» © Louise Oligny / MDF

« Je me dois d’être forte pour mes enfants.
Dans les moments où je ne pouvais pas bouger, où mes pieds faisaient défaut, où le simple fait de me tenir debout était un réel combat, la nuit semblait remplacer le jour.
Je me cherche, je cherche un passage vers le jour, la fameuse rencontre avec le soleil.
Comment faire face à ce débordement de l’âme ? Comment me sortir de cette spirale, où ma vie semble être un perpétuel combat, entre l’ombre et la lumière, et être enfin cette femme libre que j’aspire à devenir ?
Pourquoi être une femme libre semble être si simple pour certaines et un long combat pour d’autres ?
On dit souvent, qu’on passe de l’ombre à la lumière, et pourtant certaines rencontres nous font passer de la lumière à l’ombre. »

***

L’atelier « Prendre mots » vise à permettre aux femmes vulnérabilisées et victimes de violence, prises en charge dans le parcours de soin de la Maison de femmes de l’hôpital Delafontaine, de s’exprimer dans le cadre d’exercices d’écritures encadrés. Ce n’est pas un groupe de parole mais une espèce de cercle de jeux de mots, animé par la photographe et autrice Louise Oligny, la dessinatrice, créatrice et autrice Clémence du Pontavice et la journaliste Sophie Dufau.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.