Nous, soignants de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, orthophonistes en libéral, patients et
familles, dénonçons les répercussions désastreuses des directives de la CNAM - et des CPAM par
délégation - annonçant comme obligatoires à partir du 31 décembre 2025.
Le mercredi 24 septembre 2025, la station France Inter axera sa programmation sur la santé mentale, lors d’une journée spéciale intitulée « Santé mentale : des solutions existent » se faisant relais des approches techno-scientifiques promues par cette fondation, faisant l’apologie d’une véritable révolution qui se ferait sans l’humain - qu’il soit soigné ou soignant.
Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, s’est fendu le 27 mars 2025 d’une interview dans l’Express au sujet de l’avenir des psychologues. Il y vante un projet gouvernemental de remise aux ordres. Le contenu de ses propos et la conception réductrice du soin qu’il y promeut ont été largement dénoncé. Nous rejoignons entièrement les critiques formulées.
Elle s’appelle Ahou Drayaei et selon nos informations elle a été enfermée en psychiatrie pour avoir désobéi à l’ordre moral imposé par le régime iranien avec sa police des mœurs.
Le 22 septembre 2024, Michel Barnier a appelé à faire de la santé mentale « une grande cause nationale ». Depuis plusieurs années, cette volonté politique revient tel un marronnier de communication politique. Et puis de quelle « santé mentale » parle-t-on ? Pour qui ? Pourquoi ? Et comment ?
Suite à l'assassinat de l'infirmière Carène Mezino, un collectif de soignant·es et de militant·es alerte sur la régression des moyens et appelle, pour éviter les récupérations sécuritaires du drame, à un renouveau des soins psychiques. « Pour un soin basé sur la reconnaissance de « la valeur humaine de la folie », sur les singularités irréductibles de notre vie consciente et inconsciente. »