Taxons les robots et entrons en résistance contre les machines
- 13 janv. 2017
- Par Professeur Gaston
- Blog : Journal d'un abruti fini
Mais l'image d'un monde peuplé d'androïdes est, je trouve, très angoissante. Quelle humanité nous restera-t-il quand tous nos collègues seront remplacés par des tas de câbles et de composants électroniques, s’exprimant par des bips et des crachotis ?
Je suis donc très favorable, comme le propose Monsieur Peillon, à une taxe visant à barrer la route à cette invasion robotique qui vient.
Il s’agit également d’apprendre de nos erreurs :
- En 1995, Monsieur Juppé n'a pas été suffisamment courageux pour taxer les mails. Résultat : ils ont remplacé les lettres et le nombre de facteurs a progressivement décru, au grand dam des mères au foyer qui, parait-il, étaient particulièrement comblées par leurs va-et-vient quotidiens.
- En 1970, personne n’a pensé à taxer les cartes bancaires et les distributeurs automatiques, entrainant des licenciements massifs dans les guichets de banque.
- En 1910, aucune taxe n’a été votée sur les automobiles, accélérant ainsi la disparition des vendeurs de calèches et des maréchaux-ferrants.
- Et en 1450, pas de taxe sur l’imprimerie ! Résultat : des moines enjoliveurs devenus inutiles et sombrant dans l’oisiveté, l’alcool et les vices de la chair.
Voilà où nous en sommes aujourd’hui, en 2017 :des rues sans crottin mais 10% de chômage ! 10% des actifs remplacés par des machines !
Et quand j’entends d’autres candidats proposer carrément d’aider les start-ups innovantes qui fabriquent des objets connectés, des intelligences artificielles et des gadgets électroniques, j’enrage ! Les traitres ! Ils pactisent avec l’ennemi !
Mon amie Sarah m’a dit : « Si rien ne change, dans 20 ans on aura des robots au pouvoir, ils vont nous envoyer des bombes sur la tête et ce sera terminated. ».
Monsieur Peillon, entrez en résistance et sauvez-nous des machines !
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