"C'est un univers, au choix, kafkaien ou suffisamment alambiqué pour que puissent y dormir en paix les grandes dissimulations." C'est ce qu'écrit 2places assises dans son billet sur le feuilleton de la Commission de Courson sur les dysfonctionnements de l'appareil d'Etat dans l'affaire Cahuzac. http://blogs.mediapart.fr/blog/2placesassises/300513/commission-denquete J'ai confirmé à son auteur la justesse de son intuition, je le redis ici.
Belle intuition, ancien de la maison je confirme. Je croyais avoir tourné la page, mais les souvenirs reviennent à flots, grâce à l'affaire Cahuzac on peut rêver d'une réforme de cette administration, certains propos de M. Bézard, père la rigueur de l'audition, montrent qu'il n'est pas dupe, malgré sa défense et illustration de l'intégrité et de la neutralité de l'administration fiscale. On a envie de lui dire chiche, profitez de l'occasion pour mettre de l'ordre et de revoir de fond en comble les modalités de la fusion DGI-DGCP pour créer la DGFIP, opération menée par son prédecesseur Parini qui contrairement à lui n'a jamais caché ses liens avec le pouvoir, en l'occurence l'omniprésident jusqu'à ce qu'il soit auditionné par la commission de Courson. Mon espoir tient au fait que, directeur général de l’Agence des participations de l’État il avait émis des doutes sur la légalité du recours à l'arbitrage dans l'affaire Tapie. Il a également fait comprendre, en termes choisis, que le soldat Cahuzac cache l'armée des politiques fraudeurs. Les députés présents ne l'ont d'ailleurs pas beaucoup "chatouillé".
Nul n'est parfait, je viens de parcourir, un peu tard,en détail, mea culpa, les billets de blog de Rémy Garnier, et cela met un bémol à mon espoir nommé Bézard. M.M. Bézard et Parini qui disent avoir ignoré la procédure disciplinaire sont soit des menteurs, soit leurs services sont incompétents tant le dossier est lourd. Rémy Garnier a obtenu gain de cause à la fois en cassation et devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme, excusez du peu et son grand patron l'ignore, ce n'était qu'un petit inspecteur mais ce sont là de grands arrêts de justice.
Les personnes audtionnées ont juré de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Si j'avais été membre de la commission j'aurais aimé demander à M. Bézard s'il n'avait pas eu d'entretien avec M. Zabulon, issu de l'ENA la même année que lui, depuis ce jour de décembre où Me Gonelle a joint le conseiller à l'Elysée.