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Billet de blog 1 janvier 2017

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Sarkozy humilié par Poutine

On m'a toujours dit qu'il ne fallait jamais prendre le risque de mettre deux tempéraments forts ensemble car ce qu'il peut en ressortir peut s'avérer explosif. J'en ai eu là la parfaite illustration avec cette rencontre historique entre Sarkozy et Poutine, deux hommes aux caractères bien tranchés, bien trempés, qui ont eu une conversation musclée et dont un en est sorti meurtri. Vidéo à l'appui

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Quand Poutine humilie Sarkozy © Looking Light

     Pour vous situer, cela s'est passé en 2007, lors du sommet du G8. Sarkozy vient d'être élu et il a un peu la gonflette: Il tire un peu sur tout ce qui bouge. Il s'active pour rencontrer le Président russe à qui il veut remonter les bretelles.

     Les deux hommes se rencontrent au marge du sommet. L'ambiance, cordiale au départ, devient électrique au bout de quelques minutes de tête à tête.

     Ne connaissant sans doute pas assez le caractère de Vladimir Poutine, Sarkozy  en se hasardant à vouloir donner des leçons au président russe essuya un flot d'insultes  comme il n'en a jamais eu de toute sa vie.

     L'homme fort du Kremlin n'aime pas qu'on critique sa politique. Il déteste qu'on lui dicte ce qu' il doit faire et ce qu'il ne doit pas faire. Sarkozy aurait été bien inspiré de ne pas titiller son interlocuteur sur les questions qui fâchent: la Tchétchénie, la journaliste russe assassinée...

     Mal lui en a pris donc d'en parler avec Poutine, sur le ton de la réprimande en plus, ne manquait plus que ça, comme  lorsqu' un maître s'adresse à son élève. Dans pareilles conditions, le président russe ne pouvait pas ne pas riposter avec la plus grande vigueur à tant de hardiesse mal placée.

      Sûr de lui, sûr de la puissance et la grandeur de son pays, Poutine fait alors bien comprendre à Nicolas Sarkozy qui est le maître dans cette histoire. Il lui fait bien sentir, on ne s'en doute pas, que c'est lui le boss.

     D'une conversation ponctuée d'insultes, d'injures, Sarkozy sort lessivé, savonné, humilié et cela se voit trop sur son visage comme le montre la vidéo. KO mais encore debout, titubant, se mêlangeant dans un discours, on le devine, confus. Sarkozy subit là la plus grosse râclée de sa vie sans même broncher.

     Il est fort le Poutine, dites-vous ! Mais non il n'est pas fort. Poutine, c'est juste un voyou, un homme politique aux méthodes de racaille, de criminel qui agit comme il veut impunément, sachant qu'il n'aura de compte à rendre à personne.

     Jusqu'à maintenant il ne trouve peut-être pas caractère plus fort que le sien. Face à lui, presque tout le monde se courbe l'échine. Personne n'ose s'opposer à lui frontalement, sauf peut-être le Premier Ministre Turc qui lui fait bien comprendre qu'il ne faut pas faire trop le fier-à-bras avec un Turc.

     La Turquie d'Erdogan n' a jamais cessé d'envoyer des messages à peine codés à la Russie de Poutine qu'il ne faut pas trop s'aventurer dans son pré carré, dans son domaine réservé sous peine de perdre ses plumes.

     Il faut en convenir, du reste, Erdogan n'a pas non plus l'air de celui qui rigole. Il suffit juste de voir comment il "déporte" en masse et sans état d'âme ses opposants. Se plier devant le clown du Kremlin ? Hors de question pour une tête de Turc.

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