Depuis les attentats de ce début d'année, on observe dans toute la France une progression inquiétante d'actes anti-musulmans, une montée d'islamophobie occultée et par les médias et par les politiques.
Parmi les victimes de cette nazi-islamophobie galopante, un père de famille de 47 ans répondant au nom de Mohammed El Makouli, sauvagement agressé de 17 coups de couteau par Thomas, un voisin islamophobe .
Rappel des faits: Dans la nuit du mardi 13 janvier au mercredi 14 janvier, peu après minuit, de manière totalement inattendue, le tueur, Thomas G, débarque au domicile de Mohamed El Makouli alors que celui-ci dort tranquillement avec sa femme et son bébé.
Thomas défonce la porte du domicile de son voisin de palier et lui assène plusieurs coups de couteau avant d'être désarmé. Le tueur repart ensuite chez lui chercher un second couteau, revient et assène d'autres coups au père de famille.
Placé en garde à vue, le tueur a rapidement été interné à l'hôpital psychiatrique de Montfavet (Vaucluse) où une schizophrénie aurait été diagnostiquée. L'Observatoire national contre l'islamophobie parle, lui, d'un crime raciste et islamophobe.
Mohamed entretenait de très bonnes relations avec son voisinage et rappelait souvent à sa femme que le Prophète appelait les musulmans à prendre soin de leurs voisins, quelles que soient leurs confessions. Ironie du destin: la victime partageait souvent ce qu'elle mangeait avec celui qui allait devenir plus tard son bourreau.
En dehors d'une poignée de journaux régionaux, il est malheureux de constater que presque aucun média national n'a parlé de cet événement tragique survenu dans le village du Beaucet (département du Vaucluse ).
Les autorités parlent de forcené comme il est d'usage dans pareils faits quand c'est un musulman qui est assassiné, sans doute par enjeu politique ou électoraliste. On a l'habitude maintenant de ce genre de communiqués. Aujourd'hui beaucoup de gens pensent que Mohamed El Makouli est mort simplement parce qu'il était musulman. " C’est moi ton Dieu, c’est moi l’Islam» criait Thomas en poignardant sa victime.
Mohammed El Makouli est mort laissant derrière lui sa femme et un bébé. La victime gisant dans un bain de sang a eu juste le temps de dire à son épouse : "Prends le bébé et sauve toi" . Thomas l' islamophobe a coupé le doigt de sa victime avant de lui cracher dessus au moment même où celle-ci prononçait sa Shahada finale( profession de foi que les musulmans émettent, s'ils le peuvent, avant de mourrir en faisant des mouvements de leur pouce),.
Revenant sur cet épisode douloureux, Nadia, la femme de Mohamed El Makouli, traumatisée, effondrée par ce qu'elle a vécu, elle et son bébé, elle-même blessée d'ailleurs à la main et aux bras en cherchant à protéger son époux, nous livre un témoignage poignant. Difficile de rester de marbre. Voir vidéo plus haut.
Au lendemain des attentats de Charlie Hebdo et de l'hypercasher, les musulmans de France se sentent de plus en plus en insécurité. En dehors de quelques discours de circonstance sentant l'hypocrisie de longue distance, le gouvernement de gauche ne fait presque aucun effort pour lutter contre cette montée de haine viscérale contre les musulmans.
Doit-on occulter ce fait dramatique classé sciemment dans les rubriques faits divers ? Faut-il fermer l'œil et faire comme si de rien n'était ou doit-on, au contraire, réveiller les consciences endormies ? Faut-il rappeler qu'en aucun cas les 5 ou 10 millions de musulmans ne sont responsables des actes terroristes d'un groupuscule extrémiste dont le nombre des membres se compte sur les doigts ?
Faut-il rappeler à chaque fois que parmi les victimes des attentats du 7 et 8 janvier, il y avait un policier musulman et un journaliste-correcteur à Charlie Hebdo ? Faut-il également rappeler que le terrorisme islamiste frappe aussi bien chez les musulmans que chez les non musulmans et fait bien plus de victimes chez les musulmans que chez les non musulmans ?
Qu'on se ravise, le terrorisme est l'ennemi de tout le monde. Il frappe en Syrie. Il frappe en Irak. Il frappe en Libye. Il frappe au Yemen. Il frappe au Liban. Il frappe partout où il peut, sans distinction de race ni de religion.
NB: Les personnes qui lisent mon texte sont vivement appelées à rester zen. Keep calm, and be ice.