Eric Laurent et Catherine Graciet en sortant de leur rendez-vous avec Maître Dupont-Moretti à l'Hôtel Royal Monceau avec deux enveloppes comportant chacune 40 000 euros en échange de la non publication d'un livre à charge contre la monarchie alaouite ont déshonoré et discrédité par leur rapacité l'ensemble du corps de métier auquel ils appartiennent.
Qui parmi les Marocains croirait désormais un seul instant à la bonne foi d'un journaliste français qui se mettrait à critiquer la Monarchie ou tout au moins le système politique en vigueur dans le pays ? Le peuple sait à présent que c'est pas pour ses beaux yeux bleus clairs qu'on écrit, mais bien pour du pognon.
À moins d'être une star, un journaliste, c'est bien connu, ça gagne pas des masses. Si la majorité dans la profession est quand même à un salaire au-dessus du smic, certains n'ont pas cette chance. Payés à la pige, ils ont parfois du mal à finir le mois sans être dans le rouge.
Les situations financières d'Eric Laurent et de Catherine Graciet ne devaient pas en principe être catastrophiques. Tous deux avaient écrit suffisamment de livres à sensations, de brûlots parfois, leur rapportant suffisamment d'argent de quoi vivre dignement sans être vraiment dans le besoin.
Eric Laurent avait même travaillé un temps pour Hassan II ! Et il faut dire qu'il était royalement payé pour dire du bien du défunt monarque marocain en plus de bénéficier de tous les privilèges et les avantages liés à sa proximité avec le Palais.
Mais alors que s'était-il passé depuis la mort de Hassan II ? La coopération du Palais avec Éric Laurent a pris du plomb dans l'aile car le nouveau Roi n'aime pas trop s'entourer de laudateurs, de parasites et autres opportunistes. Le journaliste français perd alors sa place au Palais.
C'est un manque à gagner que ne voit pas d'un bon œil notre écrivaillon qui tourne la veste et change de fusil d'épaule devenant par là en l'espace de quelques temps un soi-disant défenseur de la veuve et l'orphelin.
Mais voyons ! Les Marocains sont loin d'être dupes des méthodes peu scrupuleuses de ces mercenaires de l'écriture prêts à tout pour du pognon quitte à semer la zizanie, le désordre et l'anarchie dans les pays arabes.
Sachant bien que si demain le Roi abdique, renonce au Trône ou est renversé c'est une République Islamique à la Daech qui se mettra en place , les deux journalistes soutiennent quand même à fond les 20 févriertistes ( pourtant totalement laïcs pour ne pas dire athées dans une société profondément croyante ! Allez comprendre le non sens de la démarche ) juste pour le plaisir d'avoir une nouvelle Syrie et un Nouvel Irak aux portes de l'Europe.
Hé oui c'est le journalisme qui voit loin et qui part en quête de fric manipulant ici et là les opinions publiques, montant les uns contre les autres pour le plaisir de faire scandale, de vendre et se faire une petite fortune de quoi s'assurer une retraite paisible bien à l'abri de tout besoin, évidemment sur le dos des centaines de milliers pour ne pas dire des millions de victimes potentielles qui payeront le prix d'un changement de régime qui du reste est le meilleur que puisse avoir un bon Marocain connaissant un peu la mentalité de ses concitoyens .
Répondant à une question posée par un journaliste du Parisien, Catherine Graciet fond en larmes :
"Vous vous laissez tenter ?
Oui, je me suis laissée tenter (elle fond en larmes...). J'ai eu un accès de faiblesse... C'est humain, non ? Chacun se demande ce qu'il ferait de sa vie avec 2 M€. Essayez d'imaginer la situation."
Dans un entretien au Journal le Monde, Eric Laurent, lui, justifie sa rapacité un peu comme il peut maladroitement :
"Qu’est-ce qui vous amène à accepter d’entrer en matière sur une transaction ?" Lui demande le journaliste.
D’abord le sujet. Il est extrêmement sensible, très délicat. J’ai exercé ce métier pendant 30 ans et j’avoue que là, j’en ai un peu assez. C’est un sujet très complexe concernant la famille royale et certains comportements. Donc je me dis : après tout, on n’a pas envie, quelles que soient les réserves que l’on peut avoir sur la monarchie, que s’instaure une république islamique. S’il propose une transaction, pourquoi pas."
Monsieur Eric Laurent sait bien que c'est une république islamique qui se mettrait en place en cas de départ du Roi mais il y va quand même avec toutes les conséquences dramatiques qui en découleraient. Mais si c'est pour une belle somme il renoncerait à provoquer le chaos, pas pour le principe mais pour l'argent, on l'a bien compris.
Le journaliste enchaîne avec une autre question toujours par rapport à cet argent qu'Eric Laurent comptait empocher:
"Votre avocat a également parlé d’une situation personnelle difficile…
"Ma femme est extrêmement malade. C’est une situation personnelle très dure. Elle a un cancer généralisé. Son état s’aggrave de jour en jour malgré les opérations, des chimiothérapies très lourdes." Répond Eric Laurent.
C'est bien connu: Les personnes atteintes de tumeur sont prises en charge totalement par l'Etat. Est ce là une raison pour se complaire dans la corruption la plus crasse ? Ou c'est juste un prétexte pour se redonner bonne conscience ou essayer de faire pitié pour justifier son comportement immonde.
Maître Eric Dupont-Moretti, avocat du Maroc, lui appelle un chat un chat:
« C'est la première fois qu'un personnage qui se veut journaliste exerce directement un racket sur un chef d'État en exercice, c'est d'une audace folle », s'inquiète Éric Dupond-Moretti, qui dénonce le comportement d'Éric Laurent : « Il a été laudateur d'Hassan II, et, aujourd'hui, il est racketteur. »
Maître Dupont-Moretti dénonce un comportement de voyous. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'une affaire pareille éclate au grand jour.
Pour mémoire, Hicham Mandari grand voyou et escroc marocain s'était déjà livré à ce jeu de chantage en vue d'extorsion de fonds essayant de soutirer plusieurs millions d'euros au milliardaire Othmane Benjelloun, patron des patrons Marocains et propriétaire entre autres de BMCE Bank, la première banque privée du pays.
Menacé de « révélations » sur sa vie professionnelle, mais aussi menacé physiquement ainsi que sa famille, le milliardaire marocain avait en effet versé une partie de la rançon exigée avant d'être ravisé par l'avocat Maître Naciri qui porta plainte au Parquet de Paris et concocta, avec la Brigade de recherche et d’investigations financières (BRIF) de Paris, une rencontre-traquenard à l'Hôtel Vendôme dans laquelle est tombée Hicham Mandari.
Les requins maîtres-chanteur et autres rapaces finissent un jour ou l'autre par tomber derrière les barreaux pour avoir voulu s'en prendre à plus malins qu'eux.
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