Décidément, tout, on en prend un peu l'habitude, est prétexte pour s'attaquer à Macron, l'accabler et le tourner en dérision même quand, et souvent, ça n'en vaut même pas le coup d'en parler. Une mouche qui pète et voilà qu'on pointe la responsabilité du président de la République .
Un chargé de mission qui moleste deux manifestants aux comportements violents et nous voilà entraînés malgré nous pendant des mois et des mois dans une querelle d'Allemands sans queue ni tête où certains parlent sans ciller d'un scandale d'état où l'ordre et la République seraient menacés.
Certains sont allés même jusqu'à comparer cet épisode de l'été au Watergate, Alexandre Benalla étant soupçonné d'être un barbouze au service du président qui espionnerait Sénateurs et partis politiques.
On recourt bien évidemment au grossissement, à l'exagération, à la grandiloquence et souvent au mensonge pour se donner raison. On parle alors d'un proche du président qui aurait un salaire de 10 000 euros, qui habiterait à proximité de l'Elysée dans un appartement luxueux de 300 mètres carrés et à qui on aurait décerné sans le mériter le grade de lieutenant colonel de réserve.
Tout s'avérera bien évidemment faux ou démesurément gonflé: Alexandre Benalla n'avait que 6000 euros de salaire pour 510 heures travaillées mensuellement ( à raison de 17 heures par jour de 6 heures à 23 heures ). L'appartement où il n'avait jamais logé ne faisait que 80 mètres carrés. Et le grade lui avait été donné par le Général de la Gendarmerie en considération de ses compétences hors normes et sans aucune intervention de la présidence.
Le malheureux Alexandre Benalla dont nous étions les premiers en France à révéler au grand public qu'il est Marocain et Français a sans aucun doute payé le prix fort de ses origines, certains dans l'entourage présidentiel ne supportant sûrement pas de recevoir des ordres d'un bougnoule campé à l'Elysée l'ont jeté dans la gueule des loups.
En plein tourmente pour une faute qu'il n'a pas commise à propos du cas Benalla, Emmanuel Macron sera de nouveau la cible d'effroyables attaques simplement pour avoir suggéré à un jeune diplômé du secteur horticole au chômage de chercher un emploi dans des secteurs plus porteurs.
Un impair. Que dis-je ? Un sacrilège pour lequel le président a été sommé de s'excuser. Mais à bien y regarder, quoi de plus normal de conseiller à un jeune de choisir un autre métier en attendant de trouver ce qu'il lui sied quand on sait que presque tout le monde est passé par là à un moment ou l'autre de sa vie ?
Jean-Jacques Bourdin n'a-t- il pas été chauffeur-livreur, vendeur d’assurances, VRP avant de devenir le célèbre journaliste qu'on connaît de chez RMC, de BFM Tv … Et qui en vient même à interviewer le président de la République ? Et, on s'en doute, ma foi, c'est loin d'être le seul cas à passer par la case "petits boulots " en attendant des jours meilleurs.
La série "noire" ne s'arrête pas là. En voyage aux Antilles, le locataire de l'Elysée est de nouveau sous le feu des critiques pour s'être pris en photo au Quartier d'Orléans, une localité pauvre de Saint-Martin, entouré de deux jeunes dont un fait un malheureux geste de son doigt qu'on rangerait dans la case des incivilités.
Il n'en fallait pas plus pour que les medias ramènent encore leur fraise pour infliger au président les pires reproches et l'extrême droite d'y voir une insulte à la France, à croire que les Antilles n'étaient pas aussi la France !

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Ce doigt d'honneur n'était pas destiné au président et encore moins à la France, on ne s'en doute pas mais à ces fachos assez nombreux qui promeuvent la haine par l'exclusion d'une large frange de la société qui a le malheur d'être différente de la norme : De type européen à la peau blanche.
À bien regarder les images, ce geste est d’abord l’expression d’un malaise social et d’un mal vivre, une sorte de doigt d’honneur pour la société, sûrement pas pour les symboles du pays.