Les langues se délient après les attentats de ce début d'année. On ne se gêne plus de sortir de gros mots islamophobes si on a en face de soi un Français de confession musulmane,enfant, jeune ou adulte, pour peu qu'il se montre un tant soit peu agaçant.
C'est d'ailleurs ce qui s'est passé au lycée Henri Bergson, à Garches dans les Hauts-de-Seine, au lendemain des attentats. Un professeur de sport insulte son élève de "sale djihadiste" devant l'ensemble de la classe. Brimade et humiliation en plein public. Aucune mesure disciplinaire n'est prise contre l'enseignant.
Le professeur ferait peut-être partie de ce groupe d' " Enseignants qui se lâchent au lendemain des attentats" comme nous le dit si bien le maire de Mulhouse, M.Jean Rottner ?
Yazid, âgé de 13 ans, s'est dit « choqué » et "consterné" par la violence des insultes essuyés . Selon l’académie, c'est l’élève qui se serait montré « odieux » envers son professeur, qui n’a pas eu d’autre choix que de pousser cette insulte.
Tiens, tiens, ça innove du côté de l'Académie, on trouve maintenant des excuses aux insultes racistes et islamophobes. L'Académie estime que le professeur a commis là une erreur et non une faute. Parbleu !
Pourtant il s'agit là bien d'une « injure publique envers une personne en raison de sa race ou de sa religion ».
L'Académie ne précise pas, par contre, ce qui a été odieux dans le comportement de Yazid. Mais on n'imagine pas plus odieux que de dire à un gamin "sale djihadiste". Et pourquoi pas sale Arabe, sale bougnoule , pendant qu'on y est ? Qu'on se réveille, on ne s'adresse pas à un gamin de 13 ans avec des mots d'aussi fortes charges sémantiques.
« Je n'aurais jamais pensé que cela vienne de la part d'un professeur. Ils sont censés transmettre des valeurs à nos enfants, les valeurs de la République », explique Adil, le père du jeune garçon à la radio RMC.
« Une personne comme ça n'a pas sa place dans l'Education nationale et ne doit pas participer à l'éducation de nos enfants » conclut-il.
Le président de la République, François Hollande lors de son discours de voeux au monde de l'Education avait bien indiqué qu' aucun de ces incidents ne serait laissé sans suite .
Aujourd'hui, il semblerait que la fermeté voire même de l'excès de zèle, ça va que dans un sens, mais pas dans l'autre. D'un coté, on a des enfants d'à peine 8 ou 9 ans auditionnés comme des terroristes potentiels pour avoir perturbé la sacro-sainte minute de silence .
De l'autre, on couvre des personnes qui appellent à déporter des millions de musulmans hors de France ou qui font de l'injure publique à l'adresse des musulmans en raison de leur race ou de leur religion. On nage dans l'absurde.