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Billet de blog 4 juin 2020

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France: Violences policières à l’américaine

La mort tragique de George Floyd asphyxié par un policier à Minneapolis dans l’Etat du Minnesota a fait délier les langues aux États-Unis, mais aussi en France, où on pointe la violence disproportionnée des forces de l’ordre. Violences physiques mais aussi verbales qui dénotent un certain racisme latent dénié par les médias officiels et les hautes instances de l’Etat.

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Paris: Plaquage à la Derek Chauvin, le tueur de George Floyd © Rachid Barbouch

   Il aura fallu voir le décès  tragique en direct de George Floyd, mort asphyxié par Derek Chauvin, un policier blanc, pour qu’enfin on se pose sérieusement des questions sur les idéologies racistes de certains flics ( Il ne faut évidemment pas généraliser car tous les policiers ne sont pas des fachos formés aux idéologies  des suprémacistes blancs à la sauce zemmourienne avec laquelle on nous tartine à longueur d’année ).

  Camélia Jordana avait déjà fait part de son sentiment d’insécurité en voyant des policiers. Peur de se faire contrôler ? Peur de se faire violenter à cause de sa couleur de peau ? À cause de ses cheveux frisés ? Une inquiétude qui lui a valu moqueries, insultes et même menaces de poursuites en justice pour diffamation à l’encontre des forces de l’ordre.

Illustration 2

     Le fait est que Camélia Jordana part d’une ou plusieurs observations. Son inquiétude s’inspire d’un vécu ou d’observations relayées sur les réseaux sociaux et que très peu de médias reprennent soit par calcul soit par complicité.

  Au-delà des propos tenus par Camélia qu’on peut cautionner ou pas car exagérés ou non, les faits montrent qu’il existe chez certains membres des forces de l’ordre un discours volontairement raciste qui se traduit parfois par des actes de violences disproportionnées assimilées à des bavures où les mis en cause sont soit rarement ou légèrement  sanctionnés.

Police: Insultes racistes © Rachid Barbouch

    L’inquiétude est née de cette quasi impunité qui fait qu’une catégorie de la population se sent dans l’insécurité en présence de la police, et ceci, à l’inverse de ce qui devrait se passer.

  Le discours raciste est là et est bien présent. Il est prouvé par des vidéos, des audios et des témoins de scènes de violences injustifiées. 

   La moitié des flics et des militaires  votent extrême droite, cela a été confirmé par une étude faite à Sciences Po. Il y a un vrai problème qu’il va falloir regarder en face au lieu de se mettre des œillères en niant des évidences

  Ce qui s’est passé le jeudi 28 Mai ( voir vidéo plus haut) vers 21 heures, à l’angle de la rue des Fougères et de la rue Léon-Frapié dans le 20 ème arrondissement de Paris rappelle le plaquage fait à George Floyd causant son décès dans des circonstances terrifiantes.

  En voyant la vidéo, les internautes ont vite fait  le parallèle avec ce qui s’est produit aux États-Unis où on a l’impression que George Floyd a tout simplement été exécuté par asphyxie.

   L’individu arrêté au 20 ème arrondissement aurait pu finir comme George Floyd si le plaquage avait duré plus longtemps. L’incident incite à se poser plusieurs questions sur la formation des policiers qui font certes un boulot très difficile et qui sont tellement sous pression qu’ils peuvent facilement déraper.

   Des scènes de violences des forces de l’ordre qui rappellent l’affaire Adama Traoré dont la mort suspecte intrigue encore la population, la dernière expertise ne faisant que pointer la responsabilité des gendarmes: 

  «  Le décès fait suite à un syndrome asphyxique. Le syndrome asphyxique fait suite à un œdème cardiogénique. L’œdème cardiogénique fait suite à une asphyxie positionnelle induite par le plaquage ventral. Le plaquage ventral a entraîné la mise en position corporelle entravant l’échange normal de gaz et avec l’impossibilité de se libérer de cette position. Aucune autre cause de décès n’est identifiée. » « L’œdème cardiogénique n’est que la conséquence de l’asphyxie et non la cause », est-il précisé.

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