Subissant la pression de la rue qui manifeste depuis plusieurs mois pour un changement radical à la tête de l’état algérien, Gaid Salah vice ministre de La Défense et Général de corps d’armée entame depuis quelques jours une véritable purge au sein du régime dont il a pourtant toujours fait partie.
Ancien fidèle soutien et bras droit du président algérien Abdelaziz Bouteflika, Gaid Salah semble avoir retourné sa veste en dirigeant maintenant ses canons contre ceux qu’il a toujours soutenus et qui l’ont hissé, à leur tour, au plus haut grade de l’armée populaire algérienne.
Auparavant, Gaid Salah avait ordonné l’arrestation de plusieurs hommes d’affaires considérés comme très proches au clan des frères Bouteflika.
Étrange revirement d’un cacique du système, un régime paramilitaire dont il s’est largement nourri.
D’aucuns considèrent que Gaid Salah aurait fomenté un coup d’état en douce en désobéissant aux ordres de sa hiérarchie et en neutralisant Abdelaziz Bouteflika dont il espère probablement prendre la place de chef de l’état qu’il occupait avant sa démission.
Le désormais homme fort de l’Algérie vise sans doute à calmer les Algériens nombreux à manifester pour un changement radical dans les instances dirigeantes de l’état qu’ils accusent d’avoir plongé le pays dans une crise économique profonde.
Le Général Mohammed Mediene dit Toufik, ancien chef des renseignements militaires, surnommé “Rab lma8la” dont les apparitions publiques étaient rarissimes a lui aussi été appréhendé par la justice sur requête de Gaid Salah.
Le Général Athmane Tartag fait aussi partie des personnalités arrêtées ces derniers jours car accusé de préparer une conspiration contre l’armée algérienne, des accusations farfelues qui témoignent d’un règlement de compte entre hommes très puissants sur qui prendra les commandes de l’Algérie.