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Mettre sur écoute ou enregistrer, en-dehors du cadre judiciaire, un individu comme Alexandre Benalla est hautement dangereux car on est en face d’un personnage qui a, à un moment ou un autre, eu accès à des documents ou a visité des sites ou a eu accès à des numéros cryptés relevant de la sûreté de l’État.
Qui l’a enregistré et dans quel but ? C’est la question que tout le monde se pose. Et ça c’est un vrai scandale d’État. Pourquoi ? Parce que celui qui l’a fait n’était peut-être pas à son premier coup d’essai. Car en l’enregistrant il est possible qu’il ait appris des informations classées secret défense qu’il pourrait utiliser contre l’État français.
De la même façon qu’il ne s’est pas gêné à donner ces enregistrements à des médias, il pourrait aussi livrer d’autres informations à des pays tiers, comme la Russie, pourquoi pas ? Qui peut nous garantir le contraire ? Hein ?
Dans le cas de cette affaire Benalla, il y a eu aussi une violation flagrante d’un des droits sacrés dans une démocratie : La vie privée. Une conversation dans un cadre intime qui a largement été diffusée dans les médias dans le seul but de nuire à un individu quitte à commettre un délit.
Alexandre Benalla est soupçonné d’être en lien avec un oligarque russe lui-même soupçonné d’activités criminelles ( on est toujours dans les soupçons sans preuves matérielles) qu’on considère comme un proche de Poutine. Bah être proche de Poutine, c’est forcément être un criminel, n’est-ce pas ?
Donc à suivre ce raisonnement, quiconque a côtoyé Poutine, l’a rencontré, lui a fait une poignée de main, lui a fait un bisou, a mangé avec lui, a trinqué un verre de vodka avec lui, est forcémemt un criminel selon certains.
Signer un contrat avec un Russe pour peu que ce dernier soit riche ou ait ses entrées au Kremlin fait de vous automatiquement un criminel embourbé dans la mafia politico-financière d’une nébuleuse société écran aux ramifications complexes dont le but est de faire pression sur Notre Seigneur Émmanuel Macron, si l’on croit certains illuminés qui voient des complots partout.
Et cette complotite est en train de s’amplifier : Ça a commencé avec cette histoire d’un couple de casseurs qui jetaient des bouteilles de verre sur des CRS, maîtrisés par un Alexandre Benalla voulant faire le justicier qu’on a essayé de plonger par tous moyens. Et là cerise sur le couscous, on a fini par l’accuser de frayer avec la mafia russe qui risque d’influer sur notre politique intérieure.
Et tout ça fait aussi penser aux accusation faites à Donald Trump de collusion avec les services secrets russes. Manque plus qu’on nous dise aussi que Macron a été élu grâce aux Russes ... Et on ne serait guère étonné jusqu’ où l’imagination de certains peut aller.
Vous l’avez bien compris : Toute cette affaire Benalla n’est in fine qu’un procès d’intention qu’on fait à un bougnoule sur la base de soupçons, de rumeurs, de calomnies et jamais sur des preuves.
Benalla a fait cacher son coffre-fort. Qu’avait-il dedans ? On ne sait pas. Mais on laisse croire qu’il y avait des éléments compromettants. A-t-on des preuves ? La question est claire et nette : A-t-on des preuves de ce que contenait ce coffre-fort ? Non. Des soupçons. Donc toute l’affaire Benalla est une affaire de soupçons.
On nous casse la tête sur des soupçons. Et si on laissait la justice faire son travail ce ne serait pas mieux ?