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Billet de blog 8 avril 2020

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Coronavirus: 109 069 cas enregistrés en France

Lors de son point de presse quotidien, le professeur Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, évite ces derniers jours d’évoquer, contrairement à son habitude, le nombre de cas enregistrés de personnes ayant été contaminées au covid-19. Simple omission ou volonté de dédramatiser la situation épidémique en France ?

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Transfert des patients Covid © Rachid Barbouch


  Dans leurs communiqués ou points de presse presque quotidiens, les responsables gouvernementaux, que ce soit le Directeur Général de la Santé le Professeur Jérôme Salomon ou le Ministre de tutelle Olivier Véran nous ont habitué jusqu’à il n’y a pas longtemps à évoquer le nombre de cas enregistrés en France de personnes ayant contracté le coronavirus Covid-19.

Coronavirus en France © Rachid Barbouch


   Seulement,  il y a à peu près une semaine, ce détail qui a pourtant son importance  est soigneusement mis de côté. Difficile du coup de savoir où on en est jusqu’à maintenant. Les chiffres avancés par certains médias dans l’Hexagone tranchent mal avec les données fournies par la très sérieuses Hopkins University.

   À en croire plusieurs sites français, il y aurait en effet aujourd’hui  78  167 patients porteurs du coronavirus covid-19. Hopkins University, elle, fournit un tout autre chiffre:109 069. Qui croire ? Qui est plus crédible ?

   Pourquoi les responsables français évitent de citer publiquement cette évolution dans le nombre de cas ? Pourquoi ce changement de stratégie ?  Manque de transparence ou volonté de dédramatiser la situation épidémique qui prévaut dans le pays ? On penche plutôt pour la deuxième raison. 

   Et quid du nombre des victimes ? Là aussi, on essaie de dédramatiser la situation en séparant le nombre des décès constatés dans les hôpitaux de ceux observés dans les Ehpad, alors que ce qu’il importe le plus c’est le bilan total dans son ensemble.

   Par ailleurs, certains observateurs, en voulant minimiser les effets de l’épidémie, ont commencé à parler un peu prématurément de l’étape de déconfinement alors même que le pic tant annoncé n’est pas encore atteint.

    Le ministre de la Santé Olivier Véran a remis les pendules à l’heure  mardi en déclarant que le confinement « durera aussi longtemps que nécessaire » car a-t-il dit : « nous ne sommes pas encore au pic épidémique ». Il a aussi jugé qu'il ne fallait « pas parler trop tôt du déconfinement ».

   C’est signe que la situation est grave et qu’il va falloir se préparer à des situations autrement plus choquantes que le gouvernement et les médias tentent de tempérer pour ne pas semer la panique.

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