L'affaire des 5 enfants retirés à leur maman à Bourgoin-Jallieu par les services sociaux aidés en cela par quatre ou cinq policiers passionne les réseaux sociaux.
Les internautes y voient un peu plus clair après les déclarations de Monsieur le Procureur en charge du dossier pour qui la décision de placement des enfants de Mme.Msakni intervient suite à une plainte du père contre le beau-père.
C'est le père des enfants qui aurait porté plainte pour maltraitance contre le beau-père lequel a été placé en garde à vue le 4 février après son retour de Tunisie. Le procureur parle également d' une autre raison qui aurait motivé ce placement: "une pratique extrême de la religion" qui aurait pu mener au jihad selon le Procureur.
Le père qui vit à Laval dans le Grésivaudan aurait porté plainte pour violences sur deux de ses enfants: une adolescente 14 ans et son frère de 11 ans. Selon le père, ses enfants auraient subi depuis deux ans "des châtiments corporels" et vivaient sous un environnement islamiste, avec lever à 4 heures du matin pour la prière, port du voile pour la fille et interdiction de voir leurs copains et de regarder la télé.
Sur la vidéo, Mme. Msakni entend réfuter, preuves à l'appui, les accusations qui visent son couple. En pleurs, elle montre les chambres de ses enfants, leur salon de jeux, leur télé, leurs jouets et explique les différentes activités parascolaires qu'elle leur consacre. Quoi de plus normal !
Cette vidéo contredit la version officielle émise par les autorités. Car Ni le père ni la mère ne semblent avoir des profils de tortionnaires. Tout ce qu'on peut leur reprocher c'est leur tenue vestimentaire, la maman en voile et son compagnon barbu et en djellaba.
En ces temps marqués par un taux d'islamophobie en nette progression par rapport aux années précédentes suite aux attentats ayant visé le siège de Charlie Hebdo et une superette casher, il est vrai qu'il n'est pas très recommandé de porter un voile ou une barbe.
Une mise au point s'impose car il y a trop de zones sombres qui entourent cette affaire où certains n'hésitent pas à parler clairement d´islamophobie. Le beau-père, en garde à vue, devrait être présenté prochainement devant un juge d'instruction pour décider de son sort.
Un juge pour enfants doit à son tour décider du sort des petits de la famille Msakni. L'homme risque dix ans de prison pour violence sur mineurs. Les enfants risquent d'être définitivement éloignés de leur maman, bien qu'aucune garde à vue n'ait été décidée à l'encontre de cette dernière.
Ne reste devant la maman que la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour plaider son innocence en cas de décision négative de la justice française.