Quand on sait que dans les démocraties scandinaves, des ministres démissionnent de leurs postes pour avoir juste bu un verre de trop au volant de leur voiture, que dire alors d'un homme qui comme Bachar s'accorche au pouvoir en déclarant qu'il resterait Président quitte à décimer tout le monde ?
Qu'il fasse de telles déclarations en off ne surprend guère: un criminel ira juqu'au bout de ses crimes. Une fois qu'il a tué, peu importe après le nombre de vies auxquelles il va mettre fin. Mais que des hommes politiques de pays qui se disent démocratiques le soutiennent et le considèrent comme leur ami, là c'est très grave.
Aujourd'hui en France, malheureusement de gauche comme de droite, il y a des hommes politiques qui ferment les yeux sur les crimes du boucher de Damas. Honte à eux quand on voit que leur ami et protégé décime des enfants, des femmes à coup d'armes chimiques, armes prohibées.
En quoi Bachar El Assad est-il différent d'un Baghdadi, d'un Ben Laden ? Les uns et les autres sont des tueurs, des assassins. Les uns et les autres tuent des civils non armés et innocents. Les uns et les autres tuent des enfants et des femmes. Mais pour certains esprits pourris, que Bachar tue des civils arabes, ce n'est pas bien grave. Qu'il tue des enfants et des femmes arabes, ce n'est pas trop grave.
Pour ces esprits fascistes et malades, il aurait suffi que Bachar tue un seul civil occidental pour qu'il devienne enfin un monstre à leurs yeux. Pour l'instant, ce n'est que des bougnoules qu'il décime. Ils se disent : "Bof, c'est pas trop grave". Mais quelle ignominie ! Quelle lâcheté de penser ainsi en établissant une hierachie dans les meurtres!
Des meurtres, des assassinats qui passent. Des meurtres et des assassinats qui ne passent pas. Bienvenue en France, bienvenue au bal des faux-culs.