Rachid Barbouch (avatar)

Rachid Barbouch

Journaliste freelance, Chroniqueur indépendant.

Abonné·e de Mediapart

773 Billets

3 Éditions

Billet de blog 10 février 2015

Rachid Barbouch (avatar)

Rachid Barbouch

Journaliste freelance, Chroniqueur indépendant.

Abonné·e de Mediapart

Violences sur enfant: le cas d'Ahmed, 8 ans, accusé d'apologie du terrorisme

Rachid Barbouch (avatar)

Rachid Barbouch

Journaliste freelance, Chroniqueur indépendant.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

  Alors que l'Etat français a décidé d'enlever à la famille Msakni ses enfants pour de prétendues violences sur mineurs, aucune mesure n'a été prise par contre pour le cas d'Ahmed qui déclare sans ambages sur une vidéo diffusée sur YouTube avoir été victime de violences physiques et verbales émanant de certains responsables de son école.

   Rappel des faits: au lendemain des attentats du 7 et 8 janvier 2015, le cas du petit Ahmed, âgé de seulement 8 ans, avait défrayé la chronique pour des accusations pour le moins fantaisistes d'apologie du terrorisme.

   Convoqué et auditionné par la police ou la gendarmerie , dans une logique préventive visant à déterminer s'il y a eu lieu ou non une influence parentale, il n'y a eu finalement aucune poursuite ni contre le père ni contre son enfant.

   Voulant entendre un autre son de cloche que celui que nous concocte la presse officielle sur un plat souvent agrémenté d'islamophobie, Islamotion TV a été écouter la version du petit et de son Papa. Les témoignages du père et du fils font froid au dos.

   Vous avez dit la Vérité sort de la bouche des enfants ? Pourquoi ne pas vérifier cette sentence sur le cas d'Ahmed qui affirme qu' un responsable d'établissement l'a tiré par les cheveux jusqu'à lui faire mal et qu'il lui a cogné trois fois la tête contre le tableau ?

   Selon le site islaminfo, le mis en cause n'a même pas été convoqué pour une audition !. La violence exercée contre un enfant musulman serait-elle devenue légitime pour certains ou sommes nous dans une logique de justice à deux vitesses, selon qu'on est musulman ou non on convoque ou pas les mis en cause ?

   L'Apartheid dont a parlé M.Valls a-t-il franchi aussi les murs de la Justice ? Il convient de rester neutre et objectif bien évidemment. Il se peut que l'enfant ait menti, mais alors la moindre des choses est de vérifier ses dires en convoquant celui qu'il accuse dûment ou indûment.

  Celui qui est accusé de violences physiques et verbales bénéficie, cela va de soi, de la présomption d'innocence jusqu'à preuve du contraire, auquel cas il faut aller quand même jusqu'au bout pour entendre les deux parties. Le devoir du ministère public est de protéger et de défendre la société contre des individus potentiellement violents.

 Nb: Je sais que beaucoup d´abonnés de Mediapart font partie du corps professoral. Ce serait sympa si quelqu'un me décrive un peu ce qui se passe dans les écoles françaises notamment en matière de punitions. Peut-être qu'il est normal dans les écoles françaises de cogner la tête des élèves contre le tableau. 

Il y a  30 ans environ, je sais qu'au Maroc on nous faisait bien pire.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.