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Amira Bouraoui, 46 ans, gynécologue, fille d’un haut gradé de l’armée algérienne, était frappée d’une interdiction de quitter le territoire algérien après quelques mois passés dans les geôles du pays déjà emplies de journalistes et de militants du Hirak.

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Elle a réussi néanmoins à se rendre en Tunisie en passant illégalement par le poste frontalier Oum Theboule. Son passeport n’ayant pas été cacheté. Arrêtée le 3 février à l’aéroport de Tunis, elle devait être extradée en principe par les autorités tunisiennes vers Alger. À l’issue de tractations secrètes entre Paris et Tunis, Bouraoui s’envolera finalement vers la France.
Il n’en fallait pas plus pour provoquer le courroux des généraux algériens aux commandes du pays d’abord contre Tunis puis contre Paris.
Désigné comme celui qui a autorisé Amira Bouraoui à partir vers la France, le président tunisien Kassi Saïd pour faire face à la colère d’Alger, a limogé son ministre des Affaires Étrangères Othman Jerandi.
Dans la foulée, Alger a rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations suite à l’implication des services secrets et du consulat français dans l’exfiltration d’Amira Bouraoui depuis Tunis.

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Le mois passé, le chef d’état major de l’armée algérienne le général de corps d’armée Saïd Chengriha avait été accueilli à l’Elysée par Emmanuel Macron. Lors de cette visite, symbole de réchauffement des relations entre les deux pays, Saïd Chengriha s’est même vu offrir un casque de la Garde Républicaine.
Au mois de Mai prochain le président Abdelmajide Tebboune devrait atterrir à Paris dans le cadre d’une visite officielle. Depuis que la Russie est sous embargo européen, La France semblait calmer ses ardeurs vis-à-vis d’Alger. La France a besoin de gaz et l’Algérie en est le grand pourvoyeur.

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