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Billet de blog 11 février 2018

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Langue kabyle: Naïma Salhi remet les pendules à l'heure

Après s'en être prise dans un premier temps à la langue kabyle, Naïma Salhi a mis en ligne hier une nouvelle vidéo où elle a essayé de tempérer un peu ses propos. Se disant elle-même à moitié Amazighe, de la région de Chaouia, et à moitié Arabe d'une descendance chérifienne, elle explique que par son discours précédent elle visait la langue kabyle francisée.

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نعيمة صالحي تعتزوا بإ نتماءها إلي السلالة الأمازيغية هل تقبلون ذلك???? © Actualite,politique,culture,economie

  Pour avoir considéré la langue kabyle d'inutile et de langue morte, "une langue qui n’est pas reconnue, qui n’a pas d’alphabet et que personne ne comprend », la députée algérienne Naïma Salhi s'est mise presque tout le monde à dos dans les réseaux sociaux, les medias audio-visuels et même chez les politiques.

  Naïma Salhi avait initialement déclaré: 

  « Je refuse qu’on m’impose une langue qui n’a déjà pas le statut de langue, qui n’est pas une langue de sciences et qui n’est ni comprise, ni reconnue » [...] « Ma fille étudie dans une école privée où la majorité des élèves sont Kabyles, elle a appris à parler le Kabyle (…) je lui ai dit  si je t’entends dire un seul mot en Kabyle, je te tuerai  » » .

   Dans sa vidéo datant d'hier, elle a essayé de rattraper le coup en pointant du doigt les partisans du MAK (Mouvement pour l'Autodétermination de la Kabylie ) qu'elle considère comme étant  porteurs de projets néo-colonialistes.

   Ferhat Mhenni, dit  Ferhat Imazighen Imula, patron du MAK et premier président auto-proclamé de la Kabylie, est implicitement visé par Naïma Salhi et à travers lui tous ses partisans.

   Pour s'être rendu en Israël en 2012, Ferhat Mhenni est soupçonné  par ses opposants et notamment par Naïma Salhi d'être l'initiateur d'un projet néo colonialiste et pro sioniste visant à diviser l'Algérie.

   L'erreur de Naïma Salhi est d'avoir blessé tous les Kabyles, y compris les plus modérés parmi eux, en voulant  pointer du doigt une toute petite minorité d' "extrémistes "  qu'elle compare  inconsidérément à des "terroristes".

   Ses propos largement repris et commentés ont ravivé un climat de division entre arabophones et Kabyles provoquant la colère de plusieurs chefs de partis politiques dont certains sont allés jusqu'à la traiter d' "aliénée".

   Un échange d'amabilités qui fait monter crescendo une polémique qui n'a pas lieu d'être dans une Algérie où une poignée d'hommes puissants Kabyles, Chaouis et Arabes se partagent les richesses du pays, à l'exclusion d'une bonne partie de la population.

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