Rachid Barbouch (avatar)

Rachid Barbouch

Journaliste freelance, Chroniqueur indépendant.

Abonné·e de Mediapart

773 Billets

3 Éditions

Billet de blog 13 juin 2019

Rachid Barbouch (avatar)

Rachid Barbouch

Journaliste freelance, Chroniqueur indépendant.

Abonné·e de Mediapart

Ahmed Ouyahia derrière les barreaux

L’ancien premier ministre algérien Ahmed Ouyahia a été placé en détention provisoire à la prison d’Al Harrach dans le cadre d’une enquête conduite par un juge d’instruction de la Cour Suprême d’Alger concernant des faits de suspicion de corruption en lien avec des hommes d’affaires.

Rachid Barbouch (avatar)

Rachid Barbouch

Journaliste freelance, Chroniqueur indépendant.

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1
Ahmed Ouyahia: Le moment de son transfert à la prison © Rachid Barbouch

 Une figure importante du paysage politique algérien vient de tomber : Ahmed Ouyahia, quatre fois premier ministre, que d’aucuns prévoyaient comme futur président de la République.

  Ahmed Ouyahia a été arrêté hier dans le cadre d’une enquête diligentée par le parquet d’Alger pour des soupçons de corruption en rapport avec la signature de contrats publics impliquant des hommes d’affaires considérés comme véreux.

Illustration 3

   Sur une requête du procureur d’Alger, Ahmed Ouyahia a été placé derrière les barreaux dans une maison d’arrêt de la banlieue d’Alger en attendant d’être traduit devant la Cour suprême où d’autres ministres et hommes d’affaires devront comparaître aussi.

   Concomitamment à cela, L'ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaalane, a été placé sous contrôle judiciaire pour des faits identiques  de corruption en liens avec des contrats publics.

   Depuis le début du mois d’avril, plusieurs personnalités politiques, militaires et dans le monde des affaires  ( comprenant d’anciens ministres, ou ministres en exercice,  de très hauts gradés, des richissimes entrepreneurs ) ont été arrêtés dans ce qu’il est considéré par certains comme une purge s’apparentant à des règlements de compte entre plusieurs clans.

   Le frère de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika, l’ancien patron du DRS le Général Major Mohamed Mediene dit Général Toufik, le Général à la retraite Atmane Tartag dit aussi Bachir Tartag ancien chef du DRS ainsi que le multimilliardaire Issad Rebrab sont eux aussi derrière les barreaux.

   Une liste d’une dizaine de personnalités sur laquelle figurent des ministres en poste, d’anciens ministres et des hommes d’affaires a été présentée par le parquet d’Alger à la Cour Suprême pour examen ce qui préjuge d’une prochaine campagne d’arrestations visant des gens de hauts rangs.

   Ces arrestations interviennent pour calmer la colère de la rue dans un pays en proie à la récession, à une inflation à trois chiffres, au chômage et à l’augmentation du coût de la vie. La justice tente de remédier à cette perte de confiance dans une élite militaro-politico-financière qui, elle, ne semble par être touchée par la crise, en menant une campagne “mains-propres” visant les biens mal acquis.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.