Pour le Raï, il fut un temps où tout le monde volait tout le monde. C'était normal. De Cheb Khaled à Cheb Mami, en passant par Zahwania, Cheb Hasni, pour ne citer que les plus connus, presque tout le monde succombait à la tentation du pastiche.
C'était à la mode. La musique du Raï était à ses premiers balbutiements. Les artistes manquaient encore d'inspiration. On se permettait de lorgner la copie de son voisin
Mais à cause des rivalités et des implications financières de cette activité artistique, ce commerce, informel à ses débuts, s'est organisé progressivement par la généralisation du "copyright".
Les droits d'auteur ou "copyright" interdisant de s'approprier le travail des autres, quiconque s'aventurerait à violer ces droits est passible de poursuites.
Aymane Serhani semble avoir ignoré sciemment ou inconsciemment ces détails qui portent un coup assez dur à sa réputation de petit "prodige" de la chanson Raï et réduisent d'autant son brio auprès des jeunes ados qui raffolent de son style.
Aymane Serhani ne copie pas que les phrases, mais également les rythmes et les tempos. Dommage pour lui. Car cela pourrait lui attirer des procès à la pelle.